Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre a évoqué la particularité du Sénégal en matière de dialogue islamo-chrétien, au moment où l’Afrique en général et la sous-région en particulier est menacée par les groupes islamistes. A l’heure de « la mondialisation aux aspects tant positifs que négatifs », le sujet ne doit plus être axé uniquement, selon Abdoul Mbaye, sur la religion. Pour lui, la question économique doit faire partie des principaux soucis des sociétés musulmanes. « S’il est urgent et nécessaire de se pencher sur les sociétés musulmanes et leurs mutations, il nous faut parallèlement aborder la question des économies de nos pays, de leur niveau d’épanouissement et de leur degré de retard par rapport à celles concurrentes. Les crises, les frustrations sociales, la pauvreté et le dénuement, le sentiment d’impasse face à l’avenir, tout cela peut servir de terreau à des formes d’extrémisme alimenté par des discours sommaires et sectaires », a dit M. Mbaye. Et le Premier ministre de poursuivre : « C’est la raison pour laquelle les sociétés musulmanes doivent se donner de nouvelles causes, de nouveau « djihad » et affronter courageusement leurs principaux handicaps structurels qui ont pour noms :
- Les insuffisances de nos systèmes éducatifs ;
- L’absence d’idéal et donc de futur proposé à nos jeunesses ;
- La coexistence entre richesses individuelles extrêmes et extrême pauvreté ;
- L’inégalité de développement, au sein d’un même d’un pays, entre région, certains étant délaissées ;
- L’absence de mise en œuvre de grands projets d’intégration régionale afin de favoriser un sentiment fédérateur.
De tels défis comptent assurément davantage aux yeux du monde et de notre Dieu unique que couper des mains et pieds, ou brûler sciences et bibliothèques ».
- Les insuffisances de nos systèmes éducatifs ;
- L’absence d’idéal et donc de futur proposé à nos jeunesses ;
- La coexistence entre richesses individuelles extrêmes et extrême pauvreté ;
- L’inégalité de développement, au sein d’un même d’un pays, entre région, certains étant délaissées ;
- L’absence de mise en œuvre de grands projets d’intégration régionale afin de favoriser un sentiment fédérateur.
De tels défis comptent assurément davantage aux yeux du monde et de notre Dieu unique que couper des mains et pieds, ou brûler sciences et bibliothèques ».