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Colonel Seydou Maïga Moro, chef des forces de la CEDEAO en attente : « A minuit, nous engagerons les hostilités, si les négociations politiques n’aboutissent pas »


Rédigé par leral.net le Mercredi 18 Janvier 2017 à 19:05 | | 0 commentaire(s)|


Le Colonel Seydou Maiga Moro, chef des forces de la CEDEAO en attente a déclaré que la force continentale va engager les hostilités à minuit en Gambie si les négociations politiques venaient à achopper entre la CEDEAO et Yahya Jammeh.
 
« Nous sommes en fin de préparation, nous attendons l’épilogue des négociations politiques. A minuit 00, nous engagerons les hostilités conformément à la décision des chefs d’Etat de la CEDEAO. Toutes les troupes sont déjà en place et si à minuit aucune solution politique n’est trouvée, nous passons à l’action. Il nous faut encore donner la chance à tous les moyens politiques  jusqu’à minuit. C’est à cette heure que le mandat de l’un (Ndlr : Yahya Jammeh) se termine et que le mandat de l’autre président (Adama Barrow) va commencer », a expliqué le Colonel Seydou Maiga Moro sur les ondes de la RFM.
 
« A partir de la planification, nous savons à quoi nous attendre et ce qu’on va faire. Avec ce que nous avons comme forces, on peut faire ce que la CEDEAO nous a demandé. Toutes les forces de la CEDEAO sont concernées par cette opération, mais,  le Sénégal, le Nigeria, le Ghana et le Togo sont les pays les plus concernés », a aussi précisé le chef des forces de la CEDEAO en attente.
 
Yahya Jammeh, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 22 ans et avait dans un premier temps accepté la victoire d'Adama Barrow au scrutin du 1er décembre, refuse désormais de lui passer les rênes. Il a proclamé mardi l'état d'urgence pour 90 jours.
 
Le président élu a été accueilli le 15 janvier au Sénégal, en attendant son investiture prévue jeudi.
 
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays), qui presse M. Jammeh de quitter le pouvoir, a prévenu à plusieurs reprises qu'elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.
 
Toujours d'’après l’AFP, l'envoyé spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest Mohamed Ibn Chambas avait d'ailleurs fait savoir la semaine dernière au Conseil que la Cedeao était prête à réclamer son feu vert pour déployer des troupes en Gambie.
 
A la demande du Sénégal, le Conseil de sécurité va évoquer la crise en Afrique de l'Ouest mercredi, ont précisé des diplomates.
 
Le mois dernier, le Conseil avait réclamé à l'unanimité que M. Jammeh reconnaisse le résultat de l'élection présidentielle et qu'il cède le pouvoir à M. Barrow.
 
De son côté, l'Union africaine a précisé qu'elle ne reconnaitraît plus Yahya Jammeh comme chef d'Etat de la Gambie à partir du 19 janvier. C’est parti pour la guerre, à moins que...
Massène DIOP Leral.net