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Comment Ahmed Ahmed est devenu le nouveau patron du foot africain ?


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Mars 2017 à 11:44 | | 0 commentaire(s)|

Ancien ministre malgache des Sports puis de la Pêche, Ahmed Ahmed, nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), est présenté comme un homme plutôt discret. Mais efficace.

Sur l’échiquier du football africain, Madagascar fait partie des pays dont on parle peu. La sélection nationale n’a jamais participé à aucune compétition internationale, ses clubs passent rarement plus d’un tour lors des coupes d’Afrique. Même s’il n’est jamais simple d’aller jouer au stade Mahamassina d’Antananarivo, l’Egypte, le Sénégal, la RD Congo et le Nigéria y ont laissé des plumes dans un passé plus ou moins récent, le football de la Grande Ile fait rarement parler de lui.

« Nous avons tout de même été champions d’Afrique de Beach soccer en 2015, et nous avions obtenu l’organisation de la CAN 2017 des moins de 17 ans, jusqu’à ce que la Caf nous la retire, pour des motifs ‘retards dans les travaux au stade de Mahamasina) que nous contestons », nous avait rappelé Ahmed Ahmed au mois de février.

Le soutien discret d’Infantino
Grâce à celui qui achève son troisième (et dernier) mandat à la tête de la fédération malgache, le football de cette ile de l’Océan Indien bénéficie depuis le 16 mars, d’un éclairage planétaire par l'élection de l'un des siens à la tête de la Caf, au nez et à la barbe de son prédécesseur, Issa Hayatou, inamovible pendant près de 30 ans. Avant le scrutin, Ahmad Ahmad (57ans) s’était montré relativement confiant.

Lors de ces multiples rencontres avec les hautes sphères du continent africain, lors de la Can au Gabon juste après l’annonce de sa candidature, puis lors de ces déplacements dans plusieurs pays, ce membre de l’ethnie Sakalava, de confession musulmane, avait réussi à faire adhérer à son projet les quatorze fédérations de la Cosafa (Afrique australe). D’autres leur ont depuis, emboîté le pas.

Certaines, comme Djibouti, l’avaient annoncé publiquement. Les dix-neuf autres (Ahmad s’est largement imposé par 34 voix contre 20) ont préféré l’intimité offerte par le secret du vote pour valider leur choix. « Je pense que certains ont voté pour Ahmad car ils voulaient qu’Hayatou s’en aille. Non pas que son bilan soit mauvais, car il a fait passer le football africain dans l’ère de la modernité. Mais il s’agissait plus d’une question de personne. Sept mandats, c’est énorme. Et le management d’Hayatou dérangeait, même parmi ses soutiens".

"Mais des fédérations ont aussi voté pour Ahmad car elles adhérent à son projet. De plus, Gianni Infantino, le président de la FIFA, le soutenait officieusement", confie un membre de la fédération africaine.

rédaction