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Comment permettre à nos Etats de booster le développement à partir d’internet ? Le juriste Ababacar Diop apporte la solution


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Mai 2016 à 10:53 | | 0 commentaire(s)|

Permettre un dialogue multi acteurs sur les enjeux et les défis de l’accès a internet au Sénégal, c’est l’objectif d’un atelier de partage et d’échangé organisé à Dakar. Ce cadre qui a réuni des représentants de différents acteurs de la société mais aussi des experts a permis a ces derniers de poser le débat sur plusieurs points ayant un rapport avec l’accès a internet au Sénégal.
Pour ce qui concerne le cout de l’internet au Sénégal, M. El Hadj Daouda Diagne, Ingénieur en informatique et spécialiste des questions de sécurité, soutiendra : « de par les situations que nous vivons par rapport à l’accès à internet, on se rend compte que l’on n’a pas réellement un internet de qualité et les prix ne sont pas abordables », a-t-il indiqué. Rappelant les résultats du rapport de l’Uit qui dit que notre pays est placé 11eme sur le classement régional, M. Diagne trouve que « des efforts méritent d’être faits par rapport à cela ». Ce qui le pousse à convoquer le code des télécoms qui stipule qu’ « il faut que les opérateurs assurent un service de qualité à un tarif qui convient aux communautés ». Et pour que cela soit effectif au Sénégal, M. Diagne est d’avis que l’organe de régulation qu’est l’Artp (Agence de régulation des télécommunications et des postes) doit avoir des mécanismes de contrainte pour que ces opérateurs-là puissent, au moins, de respecter ces principes du code des télécoms qui est de fournir à la population un accès à internet fiable, de qualité et a moindre coup ».
Ababacar Diop, juriste et président de Jonction, la structure qui est à l’origine de cet atelier de partage, a rappelé que cette rencontre permet d’« essayer de voir les potentialités et les opportunités qu’offre internet au Sénégal, par ailleurs, voir aussi quels sont les limites et obstacles quant à l’accès à internet au Sénégal », a-t-il fait savoir avant de regretter le rapport que nos Etats ont avec internet. A l’en croire, « on a constaté que, dès lors qu’il y a des troubles quelque part, dans un pays, la tendance, c’est de couper internet », a-t-il fait remarquer. M. Diop de dire que « cela ne résout pas le problème, et cette peur que les Etats ont par rapport à internet, notamment, les réseaux sociaux freine un peu le développement de l’Afrique ». « Nous devons permettre à tout le monde d’accéder à internet à tout moment pour permettre aux Etats de pouvoir booster le développement à partir d’internet », a-t-il préconisé.
Mariama Kobar Saleh