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Comment un jeune chercheur a réussi à freiner la cyberattaque mondiale

Rédigé par leral.net le Lundi 15 Mai 2017 à 09:50 | | 0 commentaire(s)|

Un Britannique de 22 ans a réussi à freiner, sans vraiment le vouloir, la propagation du virus Wannacry, responsable de la cyberattaque sans précédent à l'échelle mondiale.


Il est devenu un héros... par accident. Un jeune chercheur en cybersécurité a expliqué ce samedi, comment il a réussi à freiner la propagation du virus qui a touché une centaine de pays et perturbé le bon fonctionnement de dizaines d'entreprises et organisations, parmi lesquelles le constructeur Renault.

Sur son blog, ce résident britannique de 22 ans, attaché à son anonymat, raconte comment il a "sauté dans tous les sens" d'excitation après avoir trouvé un moyen de ralentir cette attaque informatique sans précédent.

Désigné comme un héros involontaire par la presse britannique, il a en réalité fait preuve d'une grande expertise informatique, et travaillé toute la nuit de vendredi à samedi.

Il suffisait d'acheter un nom de domaine

Tweetant à partir de @Malwaretechblog, le chercheur en cybersécurité a expliqué avoir découvert la parade en achetant pour quelques dollars, un nom de domaine utilisé par le code informatique du virus. "Généralement un logiciel malveillant est relié à un nom de domaine qui n'est pas enregistré. En enregistrant simplement ce nom de domaine, on arrive à stopper sa propagation", a-t-il expliqué à l'AFP.

Sur Twitter, il a avoué qu'il ne savait pas, au moment d'enregistrer le domaine, que la manoeuvre suffisait pour arrêter le virus et que son action était donc "accidentelle au départ".

Mais il a été chaudement félicité sur les forums spécialisés et son post de blog a été publié sur le site internet du National Cyber Security Centre (NCSC), le centre britannique de cybersécurité qui a aussi salué publiquement le "héros" du jour.

Le virus a été freiné, mais pas stoppé

"Il a clairement réussi à enrayer la propagation", a également assuré Marco Cova, spécialiste en cybersécurité chez Lastline. De là à l'arrêter complètement? Laurent Maréchal, expert en cybersécurité chez McAfee, préfère rester prudent. "Le nom de domaine en question est-il le seul nom de domaine concerné? Il est trop tôt pour le dire. Il se pourrait très bien que le logiciel vienne à se décliner sous d'autres formes". Le danger semble donc toujours bien planer. Quant au jeune chercheur, il est allé prendre quelques heures de repos bien mérité.

Lexpress.fr