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Commentaire: Le PDS face à l’histoire (Leral)


Rédigé par leral.net le Samedi 21 Mars 2015 à 21:24 | | 10 commentaire(s)|

Commentaire: Le PDS face à l’histoire  (Leral)
La très forte détermination d’Abdoulaye Wade à libérer son fils dans les liens de la détention ne souffre d’aucun doute au regard des manœuvres, combines et micmacs politiciens qu’il engage dans ce sens. Le simulacre de primaire pour la désignation d’un candidat, qui se déroule au siège de cette formation politique au moment où ces lignes sont écrites, est tout simplement inacceptable pour tous les vrais militants et sympathisants du PDS qui ont sacrifié leur jeunesse et leur carrière pour défendre une idéologie dont le principal idéologue se fout pas mal.

Comment comprendre qu’Abdoulaye Wade, cet homme tant adulé et chéri par ses militants, puisse leur préférer son fils et « tuer » ce parti et tout ce qu’il représente dans la vie politique sénégalaise ? L’amour pour son fils est-il plus grand que son patriotisme et sa loyauté envers les hommes et femmes, vivants ou décédés qui,depuis 1974, sont à ses côtés, cautionnent ses errements, encaissent ses colères et souvent acceptent l’humiliation de se voir reléguer au second plan pour les beaux yeux de Karim ?

Il y a beaucoup de critiques à émettre sur le procès Karim Wade. Mais, laissons la justice faire son travail et livrer son verdict. S’il est relâché, ce sera une aubaine. S’il est condamné, il y a moyen de faire appel et d’épuiser les recours qu’offre la justice. Il ne faut surtout pas mettre ce pays à feu et à sang. Il est temps que le PDS prouve qu’il a dans ses rangs des hommes et des femmes de valeurs. Il est temps que ce parti dise non à cette horde de voyous soupçonnée des pires atrocités ayant marqué l’histoire politique du pays (agression de Talla Sylla, assassinat de Me Babacar Sèye).

Ces hommes et femmes doivent aujourd’hui se démarquer d’Abdoulaye Wade pour que triomphe le PDS des grands combats, le PDS des hommes de valeurs qui ont bravé Senghor, Jean Colin et Abdou Diouf. Ces hommes et femmes ont une page à écrire, à eux de choisir l’encre de la honte ou celui de la bravoure.

Sokhna Fall