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Concert du lead vocal du Super diamono : Pène d’hommages

Rédigé par leral.net le Lundi 1 Septembre 2014 à 17:34 | | 4 commentaire(s)|

En concert ce samedi, Omar Pène a été fêté par ses amis musiciens. Comme si c’était son dernier spectacle. Emouvant !


Concert du lead vocal du Super diamono : Pène d’hommages
20 ans. 30 ans. 40 ans…. Omar Pène a conquis toutes les scènes. Il est alors forcément indélicat de mesurer la carrière du patron de Super diamono à travers un spectacle de samedi. Mais, le show d’avant-hier recelait une dose de curiosité qui n’a pas échappé au public même s’il était occupé à fêter les retrouvailles avec «Papa». Il est interdit de dévider l’avenir : Mais, on a nagé durant toute cette soirée sur un torrent d’émotions qui laissait entrevoir un moment d’adieu. Ou d’au revoir. S’il a tenu soigneusement à remonter sur scène, et il en fait des centaines, ce n’est pas par narcissisme outrancier, mais pour faire plaisir à ses fans. Cette prestation montre qu’il n’a jamais supporté qu’une rumeur remette en cause sa carrière de légende.

Il a été fêté en grande pompe par le gotha musical sénégalais. De Youssou Ndour à Baba Maal, Thione Seck, Iso Lô, les «géants» sénégalais ou ses «frères de micro» lui ont rendu un hommage à la hauteur de sa carrière. Ensuite, les jeunes «talents» ont apporté une touche de reconnaissance qui l’a fait pâlir d’extase. L’écrin du Grand Théâtre devient un soleil naissant qui surligne à l’horizon la ligne ocre des montagnes surplombant le désert.

Omar Pène est un homme heureux. Fatigué mais outrageusement heureux. Après plus de 40 ans de carrière, des tops et des déceptions, Omar Pène revit auprès des siens après avoir réussi à se défaire d’une maladie qui l’a privé de son outil de travail : La musique. Plus de quatre heures magiques, dans une salle chauffée, dans la moiteur d’une nuit dakaroise. Ses paroles ne se révèlent pas trop convenues. Il ne suscite pas non plus un ennui atroce quand il évoque son attachement à ce public nourri à ses notes musicales.

Bien sûr, la santé, c’est comme l’immobilier. Un placement qui exige de l’entretien. Sur scène, il s’est alors abstenu à se laisser-aller qui fait la marque de ses soirées gravées dans le marbre. La force et la puissance s’inclinaient devant la fragilité. Deux destins d’exception se croisent, se mesurent. Il faut interpréter la signification de l’image… Dans les yeux de ceux qui le chérissent, Omar Pène vieillit au-delà de l’artiste, avec ce que cela suppose de fragilité. Il reste, néanmoins, un trésor sur lequel il faut veiller.

Après les rumeurs, il a rappliqué à Dakar, provoquant une flopée de couvertures bienvenues. Le Tout Dakar est en émoi. Dès l’heure du concert, une espèce d’effervescence s’est em­parée du Grand Théâtre qui fourmillait déjà de retardataires se pressant pour décrocher les derniers billets. Les questions fusent. Et pour l’heure, seules les spéculations y répondent. Sur scène, il entonne Fonkona, Sama yaye, Gaïndé, Jaraaf, et Afsud. Ces tubes constituent son Adn. Au bout de la nuit, il savoure cet instant de plaisir sans retenue en insistant sur les remerciements. En tête d’affiche, son épouse chantée comme une héroïne restée au coté du «roi» durant ces moments difficiles. Dans sa vie à lui, pourtant, les choses sont toutes simples : Elle est le point d’ancrage de Pène, la femme qui lui a donné la stabilité personnelle dont il avait besoin. Veinard Pène !


Le Quotidien