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Condamné pour viol sur des mineurs sénégalais: la Cour de cassation française ordonne 'un complément d'information' pour...


Rédigé par leral.net le Lundi 27 Mars 2017 à 14:10 | | 0 commentaire(s)|

La Cour de cassation française, dans son délibéré portant sur la demande de révision du procès du prêtre français François Lefort, condamné en juin 2005 pour viols sur des mineurs sénégalais, a ordonné lundi "un supplément d’information", a annoncé à l’APS Me Issa Diaw, l’un des avocats de la partie civile.

François Lefort Des Ylouses, prêtre et médecin français, a été condamné en juin 2005 à huit ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de Nanterre.

Il avait été jugé et reconnu coupable d’agressions sexuelles, de viols et de tentative de corruption de mineurs de moins de 15 ans sur six pensionnaires de l’ONG Avenir de l’enfant, sise à l’époque à Rufisque, au Sénégal.

Le prêtre avait déposé une demande de révision de son procès, un recours examiné le 19 février dernier par la commission d’instruction de la Cour de révision et de réexamen des condamnations pénales de la Cour de cassation française.

Il fondait sa requête sur de "récents témoignages spontanés", dont la crédibilité a été mise en doute par les avocats des plaignants, a expliqué Me Issa Diaw, père du basketteur français d’origine sénégalaise Boris Diaw et maire de Mpal, une commune de la région de Saint-Louis (nord).

Me Diaw et son confrère français Olivier Morice avaient demandé au tribunal de rejeter la demande de M. Lefort qui, selon eux, "ne présente aucun fait nouveau ou élément inconnu de la juridiction de jugement de nature à établir son innocence ou à faire naître un doute sur sa culpabilité".

Ils avaient fait valoir que le père Lefort cherchait à "jeter la suspicion sur la parole des enfants dont il a abusé", en partant de "procédés déloyaux et trompeurs susceptibles de revêtir une qualification pénale".

"Des années après la condamnation de M. Lefort, le fait que leur parole soit encore mise en doute, constitue pour les victimes une épreuve insupportable", écrivaient les deux avocats dans leur "mémoire" dont copie avait été transmise à l’APS.

Dans son délibéré prononcé lundi, la juridiction française a ordonné "un supplément d’information’’ avant un arrêt définitif dans cette affaire.

Source: APS