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Contentieux Etat-Arcelor Mittal: Le Pds soupçonne un financement politique

Selon le Parti démocratique sénégalais, un débat contradictoire s'impose pour faire la lumière sur les conditions dans lesquelles l'Etat sénégalais a accepté de percevoir d'Arcelor-Mittal seulement le tiers du montant de la réparation financière infligée à la société anglo-indienne, soit 150 millions de dollars au lieu de 450 millions de dollars.


Rédigé par leral.net le Samedi 7 Juin 2014 à 15:04 | | 2 commentaire(s)|

Contentieux Etat-Arcelor Mittal: Le Pds soupçonne un financement politique
La polémique sur l’affaire Arcelor-Mittal enfle. Après le “démenti” du ministère des Mines et de l'Industrie par rapport aux 150 millions de dollars “versés” à l’Etat du Sénégal contre 450 millions initialement réclamés dans le contentieux l’opposant à cette société anglo-indienne, le Parti démocratique sénégalais apporte sa part de vérité.

Dans un communiqué rendu public hier, son Comité directeur estime que “le communiqué du gouvernement a royalement et honteusement ignoré que la plainte du Sénégal, devant la Cour arbitrale de Paris contre Arcelor-Mittal a été l’œuvre du régime précédent” qui a voulu “dénoncer les accords avec cette multinationale”.

Sous ce rapport, le Pds pense que Macky Sall et son régime “cherchent à jeter le discrédit sur notre régime en rappelant un dossier déjà clos”. Or, disent les libéraux, cette affaire permettait “au Sénégal de bénéficier de 15 % de la production et non plus de 15% du profit comme cela a été le cas.” Selon le PDS, le contentieux naguère déclenché par les anciennes autorités tiennent au fait que, “après l’accord entre le gouvernement du Sénégal et Mittal”, celle-ci qui “a fusionné avec le groupe français (...) Arcelor pour devenir Arcelor-Mittal (...) n’a pas respecté les termes dudit accord.”

Précisément, le Pds affirme que les 450 millions de dollars ne sont pas le fruit d'une condamnation judiciaire de la société ArcelorMittal, “mais de l’évaluation de la réparation financière que le Sénégal était en droit de réclamer”.

Aujourd’hui, Me Wade et ses compagnons veulent savoir “pourquoi l’Etat du Sénégal a accepté les 150 millions de dollars, soit le tiers du montant proposé après expertise ?” Pour le Pds, il y a anguille sous roche. “S’agit-il d’accord illicite et dangereux entre ce régime agonisant et la multinationale à la veille des locales pour des fonds de campagne ?”, s'interrogent les libéraux.

“Par souci de transparence (et) de redevabilité”, le Pds invite le gouvernement à “répondre” aux questions des Sénégalais à travers “un débat national et contradictoire sur ce dossier portant sur un enjeu financier de 225 milliards de francs CFA.” Par la même occasion, il appelle les acteurs socio-économiques du pays ainsi que les partenaires du Sénégal à “traquer” cet accord qu’il juge “illicite”.

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