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Côte d’Ivoire: Arrestation de 6 journalistes pour avoir incité les soldats à la révolte

Rédigé par leral.net le Lundi 13 Février 2017 à 17:27 | | 0 commentaire(s)|

Côte d’Ivoire: Arrestation de 6 journalistes pour avoir incité les soldats à la révolte
Six journalistes dont trois patrons de presse, tous ivoiriens, ont été arrêtés depuis ce dimanche 12 Février 2017. Ils répondent au nom de Vamara Coulibaly, Directeur du quotidien indépendant l’Inter, Yacouba Gbané, Directeur du quotidien de l’opposition, le Temps et Bamba Mamadou, Directeur du quotidien de l’opposition, Notre Voie, qui étaient allé répondre à une convocation avant d'être incarcérés. Ils ont été arrêtés en même temps que leurs collaborateurs Hamadou Ziao (rédacteur en chef de l’Inter), Jean Bédel Gnago (Soir info) et Ferdinand Bailly (Le temps).

Il leur est reproché d’avoir « divulgué de fausses informations » sur la récente mutinerie de soldats.

« Relativement aux récents mouvements d’humeur des militaires (…) il nous est donné de constater que certains organes de presse divulguent de fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte », déclare un communiqué du procureur de la République lu à la télévision nationale.

« Ces agissements tombent sous le coup de la loi qui réprime l’incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion, les atteintes à l’autorité de l’État et la publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’État », poursuit le texte.

Le Procureur de la République a aussi précisé que l’audition des journalistes « interpellés va se poursuivre afin de situer les responsabilités ».

Le mécontentement des soldats des Forces spéciales ivoiriennes qui s’est transformé en mutinerie, mardi dans leur base d’Adiaké, à 90 km à l’est d’Abidjan, pour réclamer des primes, avait pris fin ce jeudi.

« Nous nous sommes parlés entre soldats. Ils ont compris et regrettent de s’être laissé emporter. Ils ont présenté leurs excuses aux autorités (…) », avait affirmé un haut gradé de l’armée ayant requis l’anonymat.

Climat incertain

Depuis le mois de janvier, la Côte d’Ivoire est rentrée dans une vague de contestations, qui a débuté par une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée. Ceux-ci avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes. En répondant à leurs revendications, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et gendarmes non concernés par cet accord financier, qui s’étaient à leur tour soulevés. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro.

AFRK.MAG