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Coup de maître : 22.690 tonnes de riz impropre à la consommation saisies par la gendarmerie


Rédigé par leral.net le Mardi 10 Mai 2016 à 08:36 | | 0 commentaire(s)|

Après l'affaire des 464,75 tonnes de riz impropre à la consommation humaine saisies par la brigade de gendarmerie de Thiaroye, dans les entrepôts de l’ancienne usine d’allumettes "Cafal", Le Populaire renseigne que la Brigade de recherches de Dakar a opéré un coup d'anthologie en saisissant 22.690 tonnes de riz brisé indien impropre à la consommation des marques "Rambo", "Dou Doy", "Darou Salam" et "The Queen-La reine". Le tout d'une valeur de 6 milliards de F Cfa. Selon le service de Com de la gendarmerie qui vient de donner l'info, les faits remontent au 5 avril dernier. Une affaire qui fait suite à la saisie de 40 tonnes de riz impropre à la consommation par la brigade de Mbirkilane dans un marché hebdomadaire, le 2 avril dernier. L’unité locale de la gendarmerie s'en est alors ouverte à la brigade de recherches de Dakar pour une continuité plus approfondie de l’enquête. La gendarmerie de souligner que, prenant le relais, cette dernière a localisé l’entrepôt d'où provenait ce riz.

Ainsi, après 72 heures de surveillance, le journal indique que les gendarmes ont investi, le 5 avril 2016, le local pour saisir cette marchandise périmée et certifiée impropre à la consommation humaine après analyses et contre expertises. Cependant, toutes ces saisies opérées n'ont pas tempéré l'ardeur de certains opérateurs véreux. A en croire les hommes en bleu, ces derniers ont trouvé une manière de tromper aussi bien les populations que la vigilance des forces de sécurité et de défense. La preuve, avance-t-on, de l’entrepôt saisi par la brigade de Recherches de Dakar où une garde était instaurée, un élément a perçu des activités douteuses dans un autre entrepôt à ciel ouvert et en informe aussitôt le Commandant de Brigade. Et, quand ce dernier s’y rend avec une équipe renforcée, il trouve un groupe d’individus en train de reconditionner du riz déjà déclaré impropre à la consommation humaine, déprécié et proposé à la consommation animale et volaille, dans des sacs tout neufs, portant l’inscription "Riz Samouraï".

Selon la gendarmerie, leur modus-operandi consistait à acheter ce riz au prix de 20 francs le kilo avec l’engagement de le reconditionner dans des sacs neutres et de le destiner à la consommation animale et volaille. Des opérations qui ont d'ailleurs été supervisées par des agents du ministère du Commerce. Seulement, une fois le premier reconditionnement fait, ces malfrats ont stocké ce riz dans un autre entrepôt situé à la Zac de Mbao avant de procéder à un deuxième reconditionnement en utilisant des sacs neufs de couleur bleue avec l’inscription "Riz Samouraï" haute qualité portant des dates de production marquées avril 2015 et de péremption pour avril 2017. Ce riz était ainsi destiné à une consommation humaine et devait probablement être écoulé dans des zones rurales avec un aussi bel emballage qui allait tromper la vigilance aussi bien des forces de sécurité que des populations.