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Crei et libération annoncée de Karim : Le coût de la traque !

Annoncée en grande pompe en 2012, la traque des biens mal acquis risque de finir comme un ballon de Baudruche, avec la libération annoncée de Karim Wade. Un dégonflement qui intervient après quatre années de dépenses faramineuses, d’arrestation multiples de libéraux et leurs proches et de tension entre acteurs politiques. EnQuête s'est exercé dans livraison du jour a faire les comptes de la traque.


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Juin 2016 à 09:29 | | 0 commentaire(s)|

Crei et libération annoncée de Karim : Le coût de la traque !
Tout ça pour rien ! Serait-on tenté de dire, depuis que la libération de Karim Wade n’est plus spéculation, mais une réalité. Celle-ci intervient, après trois ans d’incarcération de l’ancien ministre d’Etat condamné à six ans d’emprisonnement ferme pour enrichissement illicite. Mais aussi, après beaucoup d’argent dépensé par l’Etat, dans le cadre de cette traque. Les finances du pays ont ressenti son coût, selon le journal, avec les nombreuses commissions rogatoires internationales au Monaco, à Paris. A ces dépenses, s’ajoutent les honoraires des experts. Il s’agit d’experts immobiliers, d’administrateurs séquestres qui se sont fait payer avec la valeur des sociétés qu’ils ont gérées.

Pour l’expertise immobilière, indique-t-on, le coût est d’environ 1,5 millions par immeuble. D’ailleurs, il y a quelques temps, les experts de la Crei réclamaient a l’Etat une ardoise de 500 millions FCfa. Il n’y a pas que les experts qui ont été payés, mais également les avocats. Dans le dossier de Karim Wade, l’Etat a constitué une dizaine de conseils. A en croire, les explications d’une robe noire, ses confrères reçoivent une part sur les recouvrements. Un coup d’œil sur l’arrêté ministériel portant sur les barèmes des horaires des avocats. L’article 51 indique : « L’avocat dont les diligences ont permis le recouvrement de sommes dues à son client, directement ou indirectement, a droit à son client en cas de moratoire notamment : 8% au-delà de 50 000 000 FCfa ». Si l’on sait que 18 milliards ont été recouvrés, d’après l’Agence Judiciaire de l’Etat, Antoine Felix Diome, on a une sacrée somme en honoraires. Il s’y ajoute les honoraires de base encadrés par l’article 55 du même arrêté qui stipule : « Le taux des honoraires pratiqués par les avocats du Sénégal se situe dans une fourchette allant de 100 à 400 mille francs. Ce taux varie en fonction de l’expérience de l’avocat, son expertise ou niveau de spécialité ». Nos confrères de souligner que c’est la crème du barreau qui a défendu l’Etat, avec beaucoup d’anciens bâtonniers et des avocats étrangers.

Thierno Malick Ndiaye
(Stagiaire)