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Crise des institutions ou crise de responsabilités des hommes politiques dans l’Hémicycle


Rédigé par leral.net le Mardi 3 Novembre 2015 à 17:08 | | 2 commentaire(s)|

Crise des institutions ou crise de responsabilités des hommes politiques dans l’Hémicycle
La Constitution ne fait pas de nous des hommes qui rivalisent pour le pouvoir, mais des hommes qui s’associent pour le progrès. Vous êtes tous des mandataires du peuple sénégalais, des gardiens de l’héritage sénégalais. Votre tâche est de rendre compte le peuple sénégalais, et notre tâche à tous est de l’améliorer. Notre Assemblée est attaquée. Ceux qui se font notre ennemi s’avancent autour du pouvoir. La survie de nos amis est en danger. Et pourtant, on n’a déclaré aucune manifestation ou offense au président de la République. Chaque citoyen conscient que la manifestation désespère et qui souhaite concourir à l’avènement de la paix devrait commencer par s’interroger, par examiner sa propre attitude envers le régime du président Macky Sall, vis-à-vis du vote des changements du règlement intérieur de l’Assemblée nationale de la et vis-à-vis de la liberté et de la paix ici, dans notre pays.

Pouvons-nous constituer contre ces ennemis une grande alliance nationale unissant Nord et Sud, Est et Ouest, le Rewmi et le PDS en mesure d'assurer une vie plus féconde pour le Sénégal tout entière ? Vous associerez-vous à cet effort historique ?

Tout au long de l'histoire du Sénégal, seules quelques générations ont été appelées à défendre la liberté lorsqu'elle était grandement menacée en 2012. Je ne recule pas devant cette responsabilité, je m'en réjouis. Je crois qu'aucun d'entre nous n'échangerait sa place contre celle d'un autre ou de n'importe quelle autre génération. L'énergie, la foi et le dévouement dont nous faisons preuve dans cette entreprise éclaireront notre pays et tous ceux qui le servent, et cette lueur peut réellement se diffuser au monde entier.

Ainsi, mes chers compatriotes Sénégalais : Comme le disait le président Kennedy ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais bien ce que vous pouvez faire pour votre pays.

Je ne fais pas allusion au concept absolu, illimité de la paix et de la bonne volonté universelle dont certains esprits chimériques et fanatiques rêvent encore. Chers camarades de parti chers amis notre constitution est en panne donc concentrons-nous au contraire sur une paix plus pratique, plus aisée à atteindre, fondée non sur une brusque mutation de la nature humaine, mais sur une évolution graduelle des institutions humaines ; sur une série d’actions concrètes et d’accords effectifs qui sont de l’intérêt de tous.

Ne fermons donc pas les yeux sur nos divergences mais portons aussi notre attention sur nos intérêts communs et sur les moyens par lesquels ces divergences peuvent être aplanies. Et si nous ne pouvons mettre fin à nos désaccords, au moins pouvons-nous aider à assurer dans le Sénégal une sécurité qui permette la diversité des idées. Car en dernière analyse, notre lien commun fondamental, c’est le fait que nous habitons tous sur cette planète. Nous respirons tous le même air. Nous chérissons tous l’avenir de nos enfants. Et nous sommes tous mortels.

Seydina Ousmane Sylla Mbakoll
University Of Colorado Denver
Membre des cadres du parti Rewmi