Crise en milieu scolaire : Le Fuse suspend son préavis de grève et exige la matérialisation des points d’accords de la part du gouvernement

« Le Fuse, à l’unanimité de ses membres, a décidé de suspendre ses préavis de grève à partir de ce jour. En conséquence, il exhorte les militants (es) des différents syndicats qui le composent, et plus généralement les enseignants (es), au travail dans le sérieux et la rigueur comme de coutume pour rassurer les élèves et leurs parents », a déclaré, ce mercredi, Amadou Diaouné, l’un des coordonnateurs du Front Unitaire des Syndicats de l’Enseignement (Fuse). Le camarade d'Abdou Faty a expliqué le motif de cette décision survenue après une analyse des résultats du protocole d’accord du 17 février dernier. « Nous sommes tombés d'accord sur beaucoup de points qui concernent à la fois les intérêts des enseignants mais aussi de l'école sénégalais », soutient-il avant d’ajouter : « C’est sur cette base que nous avons estimé que, du fait qu’il ne reste que trois mois pour l’année scolaire, compte tenu du fait que la demande est très forte au niveau de l’opinion pour amener la paix dans le secteur scolaire, nous nous sommes dit qu’il faut aller dans le sens de l’apaisement en suspendant les mots d’ordre de grève ».

Par ailleurs, le Fuse exige du Gouvernement la mise en œuvre, dans les concertations, des engagements souscrits pour la matérialisation des points d’accords en suspens. « Nous mettons en garde le gouvernement contre tout louvoiement et dilatoire pour solder en définitive le protocole d’accord de février 2014 dans les mois à venir », prévient M. Diaouné qui dit : « Nous prenons à témoin l’opinion nationale, le président de la République et son Premier ministre pour le strict respect des accords convenus de la part du Gouvernement ».

Pour ce qui est de l’aménagement du calendrier scolaire comme stipulé par certains, le coordonnateur du Fuse, indique que la grève de cette année n’a pas trop impacté sur le quantum horaire. « Le Fuse n’a déroulé que trois plans d’action de 48 heures, cela ne peut pas affecter significativement le quantum horaire. Donc, le réaménagement du calendrier scolaire n’est donc pas opportun à notre avis », a indiqué pour sa part Ibra Diouf Niokhobaye qui a invité le gouvernement à faire des efforts allant dans le sens de l’apaisement. D’ailleurs, M. Diouf rappelle qu’il y a un phénomène plus important que le quantum horaire qui est de 1 200 heures, et que le Sénégal n’a jamais respecté depuis des années. « Il y a beaucoup de fêtes au Sénégal. Nous interpellons les médiateurs sur ce point. Aussi, il y a un facteur dont les spécialistes ne parlent pas, c’est la réduction des heures de cours dans les établissements », explique-t-il.

Fara Mendy