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Crise universitaire : Macky engage les négociations avec les acteurs

Comme il l’avait promis à son retour de voyage, le Président Macky Sall a entamé le dialogue avec les acteurs du monde universitaire afin de trouver une solution à la crise qui secoue le temple du savoir. Hier, il a reçu en audience l’ancien médiateur Bouba Diop et l’actuel ombudsman Mamadou Ndiaye. Il va recevoir aujourd’hui le recteur Ibrahima Thioub et son prédécesseur Saliou Ndiaye. En attendant d’en faire de même abvec les syndicats, les directeurs des centres des oeuvres universitaires, les doyens de Fac, les directeurs d’Ufr, les étudiants….


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Août 2014 à 14:11 | | 0 commentaire(s)|

Crise universitaire : Macky engage les négociations avec les acteurs
Le chef de l’État s’engage dans la crise universitaire. en effet, hier il a reçu en audience l’ancien médiateur de l’ucad, le professeur Bouba Diop et l’actuel ombudsman Mamadou Ndiaye. souvent très imprégné des problèmes des étudiants et des professeurs, l‘ombudsman a pour mission, entre autres, de porter les doléances des acteurs auprès de l’autorité en vue de leur résolution. le professeur Bouba Diop s’était acquitté de cette mission pendant plusieurs années au niveau de l’université de dakar. Macky Sall a également discuté avec Mamadou Ndiaye qui assure la mission de médiateur depuis quelques années. a leur suite, le chef de l’etat va recevoir aujourd’hui l’ancien recteur Saliou Ndiaye. le nouveau recteur qui a pris fonction en début de semaine dernière est attendu au palais aujourd’hui pour discuter avec le chef de l’etat. Macky sall entend aussi tailler bavette avec les doyens des facultés et les directeurs des ufr demain, puis avec les directeurs des centres des oeuvres universitaires, et après, il va s’entretenir avec les différents syndicats de l’enseignement supérieur. a partir de la semaine prochaine, ce sera au tour des étudiants de défiler devant le président de la république.

Quoi qu’il en soit, Macky Sall a réitéré sa totale disponibilité à écouter tous les acteurs du monde universitaire. Ce qui lui permettra de disposer de tous les éléments pour prendre les décisions idoines en vue de la résolution de la crise universitaire. Lui qui pensait qu’une main politicienne tapie dans l’ombre tirait les ficelles pour envenimer la situation pourra se faire sa propre religion.

COMMEMORATION DU 8EME JOUR DE LA MORT DE BASSIROU FAYE - GRANDE MOBILISATION DU SAES ET DES ETUDIANTS POUR UN RECUEILLEMENT

Pour commémorer le huitième jour du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye, le syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) accompagné d’une centaine d’étudiants a tenu une procession silencieuse, de la faculté des sciences et techniques (Fst) au pavillon D où a été organisé une séance de récital de coran.

Pour marquer le huitième jour du meurtre de Bassirou Faye sous le pavillon d, le jeudi 14 avril dernier, le saes et une foule d’étudiants ont tenu une procession d’hommage dont le point de départ a été la faculté des sciences et techniques (Fst).

Professeurs, étudiants, parents d’élèves et d’étudiants ont marché côte à côte de la Fst au pavillon d, en passant par le rectorat. dans la cour du rectorat où des centaines d’étudiants ont rejoint les marcheurs, tous se sont recueillis et ont prié pour lerepos de l’âme du jeune étudiant tout en pensant aux blessés.

Vu les dégâts constatés, Abdou Karim Thioune, représentant du saes/ campus dakar, estime que la priorité du mouvement c’est le respect des franchises universitaires qui doivent s’étendre au campus social. pour une université de performance, indique-t-il, Il faut arrêter la dictature dans l’enseignement supérieur.

Le recteur salue la procession

Le recteur de l’université qui est sorti de son bureau pour saluer la procession a rendu aussi hommage au défunt étudiant et aux nombreux blessés. «il m’a été donné de visiter les hôpitaux où sont admis ceux qui étaient blessés ; j’en ai été profondément ému et je voudrais leur souhaiter un prompt rétablissement pour qu’ils nous reviennent», a confessé Ibrahima Thioub. Ce dernier veut que la communauté universitaire rompe définitivement avec la violence, en mettant fin à sa banalisation et à son intensification. pour ce, il promet de mobiliser son énergie dans la concertation, franche et sincère pour qu’ensemble, en relation avec les autorités publiques, ils trouvent une solution aux problèmes de
l’université.

Ambiance de funérailles au pavillon D

Après l’étape du rectorat, les manifestants ont pris la direction du pavillon d, où est tombé Bassirou Faye. là, le collectif des étudiants de la Faculté des sciences et techniques avait déjà pris d’assaut l’espace. Etaient présents beaucoup d’étudiants, assis sur des nattes, ou à même le sol, écoutant le sermon de l’imam de la mosquée de l’ucad après un récital de coran en la mémoire de Bass. l’imam Oumar SALL a dénoncé la manière de faire des forces de l’ordre dans le campus contre des étudiants qui ont des revendications légitimes.

Appelant les étudiants à cultiver la morale dans tous leurs comportements, il exige aussi des autorités étatiques la prise en charge des préoccupations des apprenants, car l’avenir d’un pays dépend de son éducation. les responsables du collectif des étudiants de la Fst, à savoir soucka dogue et amath bodian, ont tous dénoncé le comportement des forces de l’ordre avant d’appeler à l’élucidation de cette affaire.

APPEL DU PRESIDENT A UNE CONCERTATION - SEYDI ABABACAR NDIAYE EXIGE AU PREALABLE LES DEPARTS DE MARY TEUW NIANE ET ABDOULAYE DAOUDA DIALLO

Selon le secrétaire général du saes, son organisation est prête à participer à la concertation annoncée par le chef de l’etat. Toutefois, il pose des conditions. «Ces préalables sont les démissions de mary Teuw niane et de abdoulaye daouda diallo parce que c’est leur responsabilité qui est engagée dans cette affaire. ils doivent démissionner», lance seydi ababacar ndiaye. pour prouver la nécessité de ces démissions, il fait un flashback.

«En 2001 avec la mort de balla gaye, le président de la république avait changé le ministre Madior Diouf. dans le temps en 1968, Amadou Makhtar Mbow avait démissionné. en France en 1986, j’étais parmi les manifestants étudiants contre la loi devaquet de paris. Quand on a tué l’étudiant Malik Oussékine, non seulement le ministre Devaquet a démissionné, mais l’unité de police qui avait commis cette exaction a été dissoute. donc il faut des mesures d’apaisement. il faut savoir arrêter. si on veut repartir d’un bon pied il faut savoir arrêter, il faut changer», a dit M. Ndiaye. dans le même contexte il demande l’indemnisation des étudiants. «il ne faut pas oublier aussi que les étudiants ont subi des pertes matérielles énormes.

Ce que la police a fait est à contre-courant du programme «un étudiant-un ordinateur», parce qu’ils ont cassé la plupart des ordinateurs des étudiants qui n’avaient même pas fini de les payer. il faut que l’etat puisse faire l’inventaire des pertes des étudiants et des infrastructures détruites par les policiers», interpelle le sg du saes.

Fermer l’ucad…

Ce dernier demande même un temps d’arrêt à l’ucad jusqu’au mois d’octobre, pour pacifier l’espace. «on demande par mesure conservatoire de fermer l’ucad jusqu’en octobre, parce qu’on ne peut pas travailler pendant qu’on est en deuil. le saes n’est pas disposé à rejoindre les amphis et de toutes les façons, les étudiants ont décrété aussi une grève illimitée. Tout le monde sent qu’il faut arrêter pour que les esprits reviennent, que les coeurs se calment et qu’on discute ensemble et repartir, sinon ça va être la même chose».

AIDA MBODJI A DIOURBEL AU 8ème JOUR DU DÉCÈS - LA FAMILLE DE BASSIROU FAYE RECLAME LE CORPS…

Pour la famille de feu Bassirou, son voeu les plus cher est de recevoir la dépouille de leur enfant pour pouvoir l’enterrer. Cet ardent souhait a été réitéré hier par son oncle Sidy Diop au moment où la famille éplorée recevait la délégation de la députée Aida Mbodji. Sidy Diop l’oncle de feu Bassirou Faye : «la perte de tout enfant est très difficile, mais celle de notre Bassirou l’est davantage au vu des circonstances de sa mort. mais en bons musulmans, nous acceptons la volonté divine parce que personne ne s’éternisera sur cette terre. il nous est toujours très difficile de faire le deuil de notre enfant martyr tombé sur le hamp de l’honneur».

Pour sa part, Aida Mbodji qui a été reçue dans la cour du domicile mortuaire devant le père, la mère, la tante et le grand-père du défunt, entre autres, a remis une enveloppe d’argent dont le montant n’a pas été divulgué, après avoir présenté ses condoléances.

L'As