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DE L’ESPOIR SURGIT LA SOUFFRANCE ET LA MISERE

Rédigé par leral.net le Samedi 30 Mars 2013 à 08:56 | | 0 commentaire(s)|

Les sénégalais animés par le désir de changer un régime de plus d’une décennie, voyaient le successeur de l’homme fort du 19 Mars comme un sauveur. L’espoir submergé les populations, le domaine social sénégalais aurait enfin une grande amélioration. Même les sénégalais qui ne s’intéressaient pas à la politique, s’engagent pour faire partir Abdoulaye WADE, qui n’avait pas aux yeux de nos concitoyens une politique sociale satisfaisante. Les nombreux scandales enregistrés durant la première alternance au Sénégal, avaient fini de heurter la conscience des sénégalais, le chômage des jeunes ainsi que le coût du panier de la ménagère ne donnaient aucune chance au Pape du Sopi d’obtenir une chance pour être réélu de nouveau.


Le 25 Mars 2012, les sénégalais ont choisi à hauteur de 65%, Monsieur Macky SALL comme président de la république du Sénégal, pour rappel Abdoulaye WADE est son maître et lui avait confié toutes les fonctions stratégiques de ce pays. Ce choix témoigne, qu’Abdoulaye Wade n’était pas détesté sur tous les plans car si c’était le cas, Moustapha NIASS ou Tanor DIENG serait le vainqueur des élections présidentielles. Le Président Macky SALL avait formulé beaucoup de promesses, les plus importantes aux yeux de nos compatriotes étaient LA REDUCTION DES PRIX DES DENREES DE PREMIERES NECESSITES, 500 000 EMPLOIS DURANT SA MAGISTERE, UNE COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE, LA BAISSE DU CARBURANT, UNE BONNE POLITIQUE ENERGETIQUE, LA RESOLUTION DES PROBLEMES DE L’EDUCATION, UNE JUSTICE INDEPENDANTE, UNE BONNE GOUVERNANCE ET ENFIN UNE SITUATION PROPICE POUR LES ENTREPRISES NATIONALES. Comme nous ne pouvons pas énumérer toutes les promesses de campagne de son excellence, nous avons choisi quelques unes, en essayant de faire le bilan après une année à la tête du pays.

Aujourd’hui, j’ai pris ma plume pour diagnostiquer l’état des promesses du chef de l’Etat lors des campagnes électorales. Lorsqu’un opposant donne une opinion défavorable, le gouvernement ne lui donne aucun crédit, la société civile qui devrait jouer ce rôle, leurs membres sont pour la plus part dans le gouvernement. Le Sénégal a enregistré deux alternances, la société civile, nous devons le reconnaître à jouer un rôle déterminant dans cette marche démocratique. Notre pays à ce stade de sa démocratie saluée et reconnue partout sur le globe mérite d’héberger la société civile la plus puissante de toute l’Afrique.

REDUCTION DES PRIX

Les plus optimistes qui croyaient à la réduction des prix de denrées de premières nécessités au lendemain de la seconde alternance, grincent toutes leurs dents contre le gouvernement. La souffrance est réelle sur toute l’étendue du territoire national, joindre les deux bouts est un parcours de combattants. L’épargne n’existe plus, les gens sont fatigués, nos maigres revenus n’arrivent même plus à assurer les dépenses quotidiennes. Qui pouvaient imaginer que le gouvernement aller oublier les pauvres sénégalais qui attendaient un seul acte du gouvernement, la réduction des prix des denrées pour vivre mieux et oublier définitivement les années de Wade au pouvoir. La souffrance continue de plus belle, les sénégalais n’arrivent plus à comprendre, ceux qui disaient qu’une fois au pouvoir, les prix allaient baisser considérablement, ils affirmaient que leurs spécialistes avaient déjà mis en place une bonne politique de prix. Aujourd’hui, les sénégalais se demandent, si les autorités actuelles n’accordaient pas d’importance à leur promesse ou s’ils ne sont pas en mesure d’amoindrir la misère des populations lambda faute d’erreur de calculs de leurs fameux spécialistes ou d’origine d’incompétence. Certains même regrettent déjà la seconde alternance allant même jusqu’à avoir la nostalgie de Wade, qui au moins malgré son impopularité n’avait pas promis une réduction des prix. Ceux qui disaient lorsqu’ils étaient dans l’opposition qu’il est inconcevable de voir le prix du carburant au Mali moins cher que celui du Sénégal en brandissant à l’époque un argument convainquant, comme quoi l’essence malienne transite par le Sénégal, oublient aujourd’hui leur théorie face à la pratique.

L’EMPLOI

La création de 500 000 emplois au Sénégal est toujours la bienvenue, possible ou pas, à l’heure actuelle aucune politique d’emploi du gouvernement n’est en mesure de respecter cette promesse. Les chômeurs et demandeurs d’emplois ne veulent plus de chiffre mais des actions concrètes et pour l’heure le niveau du chômage à empirer, concernant les demandeurs d’emploi, le nombre qui arrivent chaque année dans le marché de l’emploi n’augure pas une meilleure situation. Les nouveaux qui arrivent dans le marché font que des stages à répétition, les entreprises ne recrutent plus. Des parents qui ont investi des sommes considérables pour les études supérieures de leurs enfants dans les écoles privées, voient leurs progénitures sans emplois, ce qui est plus que décevant. Nous espérons que le gouvernement sénégalais encouragera plus à l’avenir les créations d’entreprise par le biais d’accompagner les petites et nouvelles entreprises en assouplissant la fiscalité. N’en déplaise les cadres de l’APR au lieu d’essayer de défendre que les 500 000 emplois sont bien réalisables, de grâce arrêter les paroles et proposer un meilleur plan de politique d’emploi au Président et veillaient à une concrétisation efficiente.

COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE

En entendant la couverture maladie universelle, j’ai l’impression que je n’habite pas au Sénégal, dans ce pays, il n’y a aucun hôpital public, à l’entrée où que ce soit dans le territoire sénégalais, on paie le ticket d’entrée pauvre ou riche. Une conclusion vient à l’esprit un malade qui n’a pas de ticket mourra à la porte car les gardiens laissent entrer que ceux qui en disposent. L’arnaque du siècle à chaque rendez vous, vous seriez obligés d’acheter un autre ticket. Combien de personnes viennent dans les hôpitaux, si vous avez le nombre faites la multiplication avec le prix d’entrée, vous verrez nettement que ce sont les malades qui financent en grande partie les hôpitaux sénégalais. Alors avant de parler de la couverture maladie universelle qui stipule que l’Etat prend en charge tous les malades du Sénégal, ce qui est impossible même au regard des rêves les plus osés, améliorons d’abord les acquis et quelques manquements. Si couverture maladie universelle a un autre sens pour le gouvernement, une prière est faite, changer le nom de votre programme pour être compris par les sénégalais. Le plan Sésame est une excellente réalisation, l’ancien président sénégalais voulait aider les troisièmes âges, l’idée est noble mais combien l’Etat devait aux hôpitaux jusqu’à pénaliser les structures sanitaires financièrement. Avant de penser aux handicapés ou aux bébés, il est plus sage de normaliser le plan Sésame d’abord, le gouvernement aussi a le droit de vouloir son propre plan sésame pour une meilleure propagande. C’est tout à fait légitime mais de grâce oublier volontairement le plan sésame de par son coût, qui est déjà un acquis au détriment d’un autre plan en sachant bel et bien que l’Etat est une continuité, serait une mauvaise politique. A mon avis la gratuité du billet d’entrée, rendrait l’hôpital vraiment public, les malades ne trouvent pas toujours les médicaments à l’hôpital et sont obligés d’aller dans les pharmacies privées et nous savons tous la cherté des médicaments. Nous ne voulons pas l’élimination des pharmacies privées mais juste de voir celles publiques être plus renforcées en stock dans la diversité.
ENERGIE
Nous devons le reconnaître le plan takaal, avait amélioré de manière significative les coupures d’électricité, les sénégalais étaient heureux d’oublier les heures sans électricités. Une fois votre venue avant même d’étudier le plan financé par des partenaires stratégiques et sérieux dans leur financement, des critiques sortaient de partout. Voila ce qui arrive maintenant ; le retour des délestages sauvages vous obligeant à dépoussiérer le fameux plan takaal selon certaines indiscrétions que vous avez tant vilipendé oubliant la leçon première d’un gouvernement nouvellement élu : l’Etat est une continuité, les gouvernements passent, l’Etat reste et demeure. La politique énergétique de votre gouvernement ne convainc pas, les prix de l’électricité ont augmenté considérablement, nous n’avons pas besoin d’explication de la part des acteurs. Osons le dire tout foyer qui compare sa nouvelle facture avec les anciennes remarquera une hausse. Le ministre des finances a bien dit à l’assemblée que l’Etat va réduire à partir de cette année la subvention et que progressivement l’Etat élimera complètement la subvention. Un autre jour, nous avons entendu le ministre de l’énergie dire que la subvention reste inchangée. A qui croire, lorsque la communication d’un gouvernement part à double sens, c’est même devenu une habitude. Une remarque est faite ceux qui ont les anciens compteurs paient moins, les nouveaux, en sprint dépasseraient Hussein Bolt le jamaïcain. Concernant le gaz, les pénuries se succèdent obligeant les femmes à s’habituer de la souffrance et de la misère.

JUSTICE, BONNE GOUVERNANCE ET ETHIQUE

Lorsque j’ai entendu la nomination de Abdoul MBAYE comme premier ministre du Sénégal, j’avais une joie immense, je me disais qu’on ne pourrait pas parler de l’éthique au Sénégal, sans prononcer le nom de son défunt père (Que Dieu l’accueille au paradis). Mais cet enthousiasme était de courte durée, car je n’arrivais pas à comprendre un homme d’éthique, accepter de recevoir dans sa banque de l’argent venant d’un dictateur déchu dont la provenance est connue d’avance qu’elle est douteuse à cause que venant des deniers publics d’un pays pauvre qui se trouve en Afrique. J’ai cherché à relativiser et à fanfaronner, à dire ici ou là qu’il était un directeur de Banque qui voulait sauver sa société, une chose tout à fait normal. Il est logique et juste aussi que même si Habré ne serait pas probablement poursuivi pour détournement, à la fin du procès la richesse de Habré serait forcement recensée pour régler les dommages et intérêts et le Premier Ministre pourrait être appelé à la barre comme témoin. La société civile du Sénégal exige de notre gouvernement le rapatriement de tous les biens mal acquis au Sénégal et planquer à l’étranger, alors ne pensons surtout pas que la société civile tchadienne va laisser l’opportunité de recouvrer les biens de Habré pour le compte de leur trésor public. Le jour où j’ai entendu via la RTS, le premier ministre formuler des insultes à l’Assemblée Nationale s’adressant à des Députés Libéraux, j’avais froid au dos, je m’étais dit où est l’Ethique dans tout cela, il est pardonnable de voir des Députés proférer entre eux des paroles outrageantes car au moins ils incarnent ensemble le Pouvoir Législatif, mais voir un Premier Ministre qui traite de menteurs des Députés à leur siège signifie forcément que le Pouvoir Exécutif ne respecte pas le Pouvoir Législatif allant jusqu’à l’insulter sous le regard complice du Président de l’Assemblée qui devait normalement rappeler à l’ordre le Premier Ministre. Peut être à cause de la pression, il poursuit en disant que les libéraux passaient leur temps sur des projets inutiles comme le Fesman et la grande statue pour ne pas le citer au lieu de penser au pont de Ndioum qu’il venait de présidait le lancement des travaux. En ignorant totalement que ce projet est financé par le MCA grâce au régime libéral au temps où le Dr Gadio était ministre des affaires étrangères.

L’affaire Aidara Sylla un porteur de chèque d’un ancien président en prison, depuis quand les porteurs de chèques prennent la place des propriétaires pour justifier l’origine des fonds, je pense qu’un gouvernement devrait s’estimer heureux que des milliards entrent au pays, par conte si Aidara Sylla voulait faire sortir des milliards du pays, son interpellation serait logique. Pourquoi avoir peur d’Abdoulaye Wade c’est à lui de prouver l’origine licite du montant des chèques ou le gouvernement ne voulait pas que l’opposition utilise cette fortune pour essayer d’obtenir une capacité de nuisance au régime actuel.

Et l’affaire Thierno Ousmane Sy, comment un simple conseiller peut avoir la carte blanche de soutirer de l’Argent au Trésor Public, nous ne devrions pas oublier qu’il y’avait déjà un procès entre Abdou Latif Coulibaly et TOS, le Ministre des finances à l’époque avait blanchi Thierno Ousmane. Aujourd’hui, pourquoi ce ministre vaque ses occupations sans être inquiété, qui a peur de ce financier, qu’est ce qu’il sait, qui le protège. Pourtant au moment des faits, le président actuel était premier ministre, supérieur de Abdoulaye Diop, c’est peut être pour des raisons d’Etat que l’ex argentier du Sénégal ne serait probablement jamais inquiété.

Tous les grands politiciens de ce pays sont des milliardaires, ceux qui ont affirmé publiquement et ceux ne désirent pas en parler de Senghor à Abdoulaye Wade. Le système politique était corrompu, l’enrichissement était la préoccupation première des politiciens. Lorsqu’Idrissa Seck et Macky Sall avaient des problèmes avec Wade Président, si la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite qu’on peut transformer facilement en instrument politique de par ces procédés était réactivée, personne ne pourrait affirmer qu’ils auraient un non lieu.

Avec la sortie de l’intégralité du verdit de la CEDEAO, même un élève de primaire qui parcoure le document, pourrait déduire qu’au lendemain de la délibération, les déclarations de l’agent judiciaire de l’Etat et du Ministre de la justice n’honorent pas le Sénégal. L’absence de notification de l’interdiction de sortie du territoire était donnée comme justification, ce qui est tout à fait faux. D’ailleurs même si c’était le cas, comment le système judiciaire de cette cour spéciale pouvait omettre l’acte premier d’une décision de justice, un principe élémentaire en droit. Qui ose omettre un tel acte, avoue aux yeux des sénégalais son incompétence ou son désir d’instrumentaliser volontaire la justice de notre pays. Le verdict de la CEDEAO devrait ouvrir les yeux à nos dirigeants, le ministre de la justice devrait même démissionner c’est le meilleur moyen de rendre la justice sénégalaise crédible au niveau de la CEDEAO.

L’engagement de son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République de rapatrier tous les biens sénégalais détournés ou cachés, est noble et patriotique et devrait obtenir le soutien de tout sénégalais qui aime son pays.

Monsieur le Président, cette mission est difficile et très complexe, la Cour qui s’occupe des enquêtes est décriée dès le début. Cette cour qui dormait depuis plus de trente ans, ne devrait pas du jour au lendemain être réactivée sans analyse profonde, ni aucune mutation car les contextes ont forcément changé. Cette CREI n’a pas d’avenir ou servira de punir tout politicien sénégalais, les alternances ne s’arrêteront pas aujourd’hui, ceux qui crient à la politisation de cette cour reviendront au pouvoir un jour même si cela sera en coalition avec d’autres et n’hésiteront pas à se venger. Si cette Cour ne disparaît pas tous les politiciens qui auront une longue vie y passeront un jour, chacun son tour chez le coiffeur. Les immunités et les protections c’est lorsqu’on est au pouvoir, tout est un passage même la vie, l’ancien Président Sénégalais Abdoulaye ne va point démentir ce dicton. Imaginer si les membres de l’opposition passent tous à la CREI, les sénégalais exigeront le passage de ceux qui ont quitté le navire libéral pour rejoindre votre parti ou pour travailler dans votre gouvernement. Après ceux là, tous les politiciens de 2000 à 2012, presque tout votre gouvernement et vous-même. Votre immunité vous protège, mais après ce qui se passera personne ne peux le prédire. Le régime socialiste ne sera pas épargné, avec le fonctionnement de cette Cour surtout le renversement de la preuve, personne ne sera épargné. Au Sénégal que nous soyons un chef d’entreprise, un religieux, un commerçant, un retraité ou un homme d’affaires etc..., rares seront capables de justifier clairement tout leur bien.

La traque des biens mal acquis, porte sans retour avec des lendemains incertains, la médiation pénale, quoi de plus juste que cela, en sachant que tous les politiciens sont concernés aujourd’hui ou demain. Si j’avais à choisir entre un pays corrompu et un pays instable, je préfèrerais avoir la corruption dans mes veines plus tôt que de vivre dans un espace de guérilla. Ceux qui sont contre la médiation pénale, redoutent que les politiciens soient encouragés par cette mesure, ils ont raison mais ils ignorent que cette décision ouvrira d’autres perspectives. Non seulement le gouvernement en concertation avec l’opposition et les membres de la société civile sous proposition des juristes sénégalais mettra sur pied une nouvelle Cour acceptée par toutes les parties pour punir tout détournement à l’avenir. Cette cour sera indépendante, leur rôle sera d’empêcher et de punir les détournements, une loi même pourrait passer à l’assemblée pour criminaliser le détournement.

Le gouvernement de Macky devrait être courageux, les sources de détournement sont connues à l’avance, les marchés gré à gré, les fonds politiques, la caisse noire et les fonds de solidarité.

Tout ministre qui ne respecte pas le code des marchés s’il est épinglé par l’Agence de Régulation des Marchés Publics, devrait être limogé sur le champ, les fonds politiques ne devraient pas servir à n’enrichir que des politiciens, ni la caisse noire ni les fonds de solidarité. La traçabilité de ses mannes financières est le jalon incontournable pour éliminer définitivement l’enrichissement illicite, une commission à l’assemblée devrait gérer et contrôler ses fonds.

Un Sénégal instable, personne ne le veut, le Président gagnerait à diriger un pays stable en ce moment où le pays traverse une crise sans précédent. L’opposition sénégalaise a fait douze années au pouvoir, fraîchement sortie du pouvoir, elle garde en mémoire les forces et les faiblesses de la sécurité nationale. Dans un pays comme le Sénégal, quand une opposition est déterminée à créer des tentions, elle réussira toujours, cette opposition était celle de Abdou Diouf. Ibrahima SENE du PIT disait que leur force de nuisance est intacte, je salue la bravoure de cet homme d’avoir osé sonner l’alarme. Ceux qui veulent l’emprisonnement des membres du comité directeur d’un parti qui représente l’opposition, savent bien que les opposants joueront leur dernière carte. Ils vont réussir à déstabiliser ou pas, personne ne le sait. Lors des manifestations violentes par le passé, les sénégalais se précipitaient au salon pour regarder les éditions spéciales et l’Etat sortait toujours perdant dans les commentaires. L’emprisonnement de Karim déjà annoncé par les gens du pouvoir, serait la plus grande erreur du Président de la république, qui pense que le pays se lèvera paisible, se trompe d’époque et de grâce donnons pas à l’opposition son désir de vouloir leur 23 ou 27 juin. Une confrontation entre le pouvoir et l’opposition serait inévitable en cas d’emprisonnement de Karim Wade, son père serait même prêt à tout pour la libération de son fils. En cas de tension, on ne se sait jamais quand elle se terminera. En ce temps où les sénégalais souffrent du retard des promesses du régime, l’Etat n’a pas le droit d’ouvrir un autre front car le sabotage et la violence peuvent mettre un Etat à genou. La médiation pénale avec l’élimination du renversement de la preuve permettait à l’Etat de recouvrer des fonds colossaux de tout bord que ce soit pour soulager notre trésor public.

L'EDUCATION

Le gouvernement a crié tôt à la victoire car croyant qu’il est à l’origine de l’arrêt des grèves répétitives de l’année passée. Les professeurs et enseignants font parties du peuple, ils ont des frères, des sœurs et même des enfants scolarisés, le régime qui refusait de respecter les engagements déjà signés venaient de perdre le pouvoir. Les enseignants savaient qu’une nouvelle équipe était en phase d’installation, croyant que les nouvelles autorités seraient sincères concernant leurs revendications, ils décidèrent de lever le mot d’ordre. Aujourd’hui, l’Etat joue à l’entêtement face aux corps enseignants, les négociations ne suivent aucune règle d’organisation, l’Etat veut semer des brouilles entre les populations et les enseignants, de ce fait aux yeux des sénégalais le tort reviendrait aux enseignants. L’Etat gagnerait d’ouvrir des négociations sérieuses avec les syndicats, le contraire leur fait prendre le risque d’enregistrer une année blanche dans les trois années à venir.

Un bachelier âgé de plus de 23 ans n’est pas habilité désormais à s’inscrire dans les universités, cette décision est comprise car tous les bacheliers à l’heure actuelle de la composition des nos grandes écoles publiques, ne peuvent pas tous être orientés. Avec la crise que traverse le Sénégal si rien n’est fait dans les années à venir, des bacheliers préfèreront chercher de l’argent pour aider leurs familles et pouvoir financer leurs études dans les universités. Les fournitures, les œuvres, le loyer, le transport, la restauration et les coûts de recherche sont très chers et un nouveau bachelier issu d’une famille pauvre et qui n’a pas de famille à Dakar, ne pourrait jamais poursuivre ces études dans les universités sénégalaises. Alors un bachelier pauvre qui privilégie la recherche des moyens financiers pour ces études, après l’avoir obtenu à l’âge de 23 ans, verra lui refuser les portes des études supérieures. Ce phénomène existe déjà au Sénégal et dans l’avenir, il pourrait concerner plus de quarante pour cent des nouveaux bacheliers sénégalais comme en France et aux USA.

A qui la faute si tous les nouveaux bacheliers ne peuvent pas être orientés dans nos universités à l’Etat bien sûr, la solution d’amener les bacheliers non orientés dans certaines écoles privées ne date pas d’aujourd’hui. L’Etat paiera combien d’années pour eux car si c’est une à deux années, c’est peine perdue, au moins trois années le temps de leur permettre d’obtenir leur licence, est mieux. Si la politique de l’Etat est d’éliminer les bourses ou les aides, remettre en cause un acquis de ceux qui représentent l’avenir de ce pays ne serait pas acceptable. Tout passage en classe supérieure mérite une bourse que l’étudiant pourrait garder pour deux ans, toute politique qui ne va pas dans le sens de l’amélioration de ses acquis ouvrira des tensions véritables au temple du savoir.

Que Dieu préserve le Sénégal dans la paix, la stabilité et la prospérité.
Vive le Sénégal, Vive une Meilleure République !



Mansour TAMBADOU
Consultant en Communication
leadersenegal@gmail.com