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DROITS TELE - Tapha Diop de 2STv : «Le format européen n’est pas directement applicable au Sénégal»

En attendant que sa structure dégage une position officielle, Moustapha Diop, le responsable des Programmes de la chaîne de Télévision privée, la 2Stv, émet, pour une première lecture, quelques réserves par rapport à la démarche du promoteur de lutte, Gaston Mbengue, qui a signé un contrat de partenariat avec Sport Vision, la chaîne Lc2 et Afnex, pour les droits de retransmission télévisuelle. Tout en se félicitant de l’initiative de «Gaston Production», Tapha Diop, qui révèle avoir reçu hier le cahier de charges, pense, cependant, que le format européen n’est pas directement applicable dans des pays comme le Sénégal. Une donne à tenir en compte, «afin de ne pas commettre d’erreur», a souligné le chargé des Programmes de la 2Stv.
Par Woury DIALLO LEQUOTIDIEN


Rédigé par leral.net le Mardi 2 Décembre 2008 à 03:15 | | 0 commentaire(s)|

DROITS TELE - Tapha Diop de 2STv : «Le format européen n’est pas directement applicable au Sénégal»
L’initiative est louable. Elle inspire un professionnalisme recherché. Là où les autres n’ont pas voulu se creuser les méninges. Le promoteur de lutte, Gaston Mbengue, a voulu innover, en signant un partenariat de cinq ans avec Sport Vision, la chaîne Lc2 et Afnex, pour les droits de retransmission télévisuelle.


Du côté de la première chaîne privée de Télévision au Sénégal, la 2Stv, et par la voix de son responsable des Programmes, Moustapha Diop, on se félicite de l’initiative de «Gaston Production», «qui veut arriver à un certain stade de réglementation et d’organisation avec des professionnels». Mais Tapha Diop, qui révèle avoir reçu hier le cahier de charges concernant les droits de retransmission pour les programmes de «Gaston Production», émet quelques réserves. «L’erreur qu’il ne faut pas qu’il commette, c’est de vouloir appliquer le format européen au Sénégal. Ce n’est pas directement applicable dans des pays comme le nôtre», précise d’entrée le responsable des Programmes de la 2Stv, joint hier au téléphone. Un cahier de charges, selon notre interlocuteur, proposé par les partenaires de «Gaston Production» et qui est «de vendre l’évènement à une chaîne ou de demander à une chaîne de donner une part très large de diffusion des sponsors leaders avec des spots, des émissions entre autres».



Une manière de donner plus de visibilité à leur marque et à l’évènement, alors que derrière, «tout l’argent versé par les sponsors ne revient même pas, en partie, à la chaîne de télévision». Analysé sous un autre angle, la structure «Gaston Production» et ses partenaires bénéficieront tout naturellement du beurre et de l’argent du beurre.

QUATRE SPONSORS LEADER POUR «GASTON PRODUCTION»
Toujours dans le document adressé à la 2Stv, cette dernière ne pourra pas bénéficier d’un large espace publicitaire, si on suit Tapha Diop, qui précise «que la 2Stv fait des tarifs promotionnels pour les autres sponsors qui sont appliqués à chaque journée de lutte. Rares sont ceux qui acceptent de mettre des millions lors de certaines journées de combat». Résultat des courses : «La 2Stv qui n’a pas de redevance Senelec, ni de subvention de l’Etat, n’encaisse rien.» Surtout que, informe-t-il, «ils (Gaston et ses partenaires) ont déjà signé avec quatre sponsors leaders qui ont l’exclusivité et qui ne peuvent pas avoir leur concurrent dans l’arène, ni dans les spots publicitaires, les émissions, etc.».


Une divergence dans l’esprit du cahier de charges, proposé par le promoteur et ses nouveaux partenaires et qui ne manquera pas d’être sujet à discussion entre les deux parties dans les tous prochains jours. D’ailleurs, ajoute Tapha Diop, «c’est à ce niveau où il y a le vrai problème». Avant de souligner que sa direction n’a pas encore fini d’éplucher le document reçu en début de matinée d’hier. Ce qui devrait être fait au plus tard aujourd’hui, rassure-t-il. «Notre position sera connue d’ici demain (aujourd’hui). On est plus que favorable dans l’esprit. Mais il y a des réserves liées aux conditions globales de commercialisations.»


Par ailleurs, dans le partenariat souhaité par la structure «Gaston Production», Afnex et Sport Vision, précise ce dernier, «il n’a pas été question de débourser de l’argent. Mais, c’est un partenariat à travers lequel ils demandent beaucoup aux chaînes de télévision».


Maillon incontournable dans le développement de la lutte avec frappe au Sénégal, ces dernières années, «la Télévision reste l’une des principales locomotives des annonceurs», tient à rappeler Tapha Diop. «Aucun annonceur n’est allé mettre son panneau devant chez Tyson ou Yékini. S’ils sont là, c’est parce qu’il y a d’abord la télévision.»
Toutefois, les responsables de la première chaîne privée sénégalaise ne manquent pas de saluer pour autant la belle initiative entreprise par le promoteur de lutte. «Nous félicitons Gaston. Il emboîte le pas au ministère et au Cng de lutte. C’est un niveau de professionnalisation qui est très important pour tout sport. Il faut un encadrement juridique, commercial, de marketing», reconnaît M. Diop.


Pour la présente saison, la structure «Gaston Production» a déjà ficelé quatre grandes affiches dont deux pour le Tigre de Fass, Moustapha Guèye, contre Lac de Guiers 2 et Balla Gaye 2. En plus des dix journées du Championnat de lutte avec frappe (Claf) qui doit réunir une quinzaine de lutteurs. La première journée du Claf est prévue le 4 janvier 2009 avec le choc entre Gambien de l’écurie Boul Falé et Ness de l’écurie Lansar.

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