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Daaka de Madina Gounass : Le comité d’organisation satisfait du déroulement à mi-parcours

Rédigé par leral.net le Dimanche 12 Mars 2023 à 03:03 | | 0 commentaire(s)|

Le Secrétaire général du Comité d’organisation du « Daaka » de Madina-Gounass, Cheikh Ahmad Tidiane Kébé, tire un bilan « satisfaisant » du déroulement à mi-parcours de l’édition de cette année.  Le Comité d’organisation du « daaka » de Madina Gounass (département de Vélingara) affiche, après quelques jours de retraite spirituelle, un « satisfécit presque […]

Le Secrétaire général du Comité d’organisation du « Daaka » de Madina-Gounass, Cheikh Ahmad Tidiane Kébé, tire un bilan « satisfaisant » du déroulement à mi-parcours de l’édition de cette année. 

Le Comité d’organisation du « daaka » de Madina Gounass (département de Vélingara) affiche, après quelques jours de retraite spirituelle, un « satisfécit presque total » de l’organisation et du déroulement de l’édition, selon Cheikh Ahmad Tidiane Kébé, secrétaire général de la Fondation Dental Daaka et chargé de la coordination de l’organisation du « daaka ». Assimilant l’organisation de la présente édition à une « année de rupture », M. Kébé renseigne que le coordonnateur de la Fondation et président du Comité d’organisation, Thierno Amadou Bâ (plus connu sous le nom de Ambayel) est un fils du khalife qui reçoit et répercute les recommandations du guide pour une bonne organisation. Il s’y ajoute que le comité a pris en charge, par sa commission accueil, restauration et hébergement, la nourriture de tous les agents des services étatiques déployés sur le terrain en sus d’un appui financier. « C’est certes une lourde logistique, mais nous nous en tirons jusque-là avec nos différentes commissions qui comptent chacune au moins une quinzaine de membres et un président. Nous sommes à pied d’œuvre depuis avant le daaka et nous n’avons pas encore connu de couac majeur », explique Cheikh Ahmad Tidiane Kébé.

Pour la restauration, le Comité a fait venir des traiteurs qui déploient une quinzaine de grosses marmites (« mbana ») quotidiennement pour que tout se passe bien. Il n’y a que des hommes, de « véritables cordons bleus » qui officient chez ces traiteurs.

L’obstacle non résolu pour le moment est celui des vendeurs ambulants qui squattent la mosquée et ses alentours. La commission sécurité essaie de faire face avec ses 50 agents, aux gilets verts, qui essaient de les chasser pendant les heures de prière et de « wazifa ». La crainte du chargé de l’organisation est qu’au fil des jours la circulation devienne plus difficile du fait que certains commerçants ont déjà obstrué les voies menant à la mosquée par une juxtaposition de leurs marchandises. « Le Comité d’organisation est décidé à en finir avec cette vieille habitude après leur avoir donné du répit ces dernières années ».

L’eau comme l’électricité sont bien disponibles au « Daaka » très bien éclairé le soir. Il existe néanmoins des « zones où l’accès à l’eau est difficile du fait d’une tuyauterie abimée à l’ouest de la mosquée pendant la construction des abris ». Les quatre forages du « Daaka » sont fonctionnels.

Le Comité tire son chapeau à la société d’électricité nationale qui s’est déployée un mois avant la retraite spirituelle et s’est dotée d’un budget de l’ordre de 350 millions de FCfa, selon M. Kébé. Les autres services sont venus une semaine avant le démarrage excepté les opérateurs de téléphonie qui ne sont intervenus qu’au démarrage de la retraite.

Si le « Daaka » attire des milliers de pèlerins, il est encore très difficile d’avoir une idée exacte de leur nombre. « Nous allons mettre en place un système pour connaître le nombre de fidèles en collaboration avec les opérateurs du réseau téléphonique par une bonne estimation. Nous procéderons par une géolocalisation à un plan référencé du Daaka avec des coordonnées Gps dans chaque site de Daaka » précise Cheikh Ahmad Tidiane Kébé.

Ibrahima KH. NDIAYE, Envoyé Spécial

 Présence du Premier ministre dans un « daaka » comble

Le temps de la prière du vendredi, hier, le Premier ministre Amadou Ba a rejoint la ville de Madina-Gounass avant le site du « daaka ». Presqu’en disciple, il est aussitôt reparti. Contrairement à ces milliers de pèlerins qui massifient davantage la cohorte de fidèles déterminés à vivre les dernières heures de la retraite spirituelle.

MADINA-GOUNASS – La retraite spirituelle de Madina-Gounass a entamé son dernier virage avec la prière du vendredi. Celle-ci a enregistré dans la ville la participation du Premier ministre, Amadou Ba, qui semble avoir arboré plus les habits d’un disciple que ceux d’un chef de Gouvernement. Sous un soleil de plomb, des milliers de fidèles ont convergé vers la ville sainte avant de rallier, juste après, le site du « daaka » qui vit ses derniers jours. A perte de vue, les nombreux fidèles ont rejoint la mosquée sise sur la vaste esplanade pour attendre la prière. Le chef du Gouvernement qui s’est entretenu avec le khalife Thierno Amadou Tidiane Bâ, dans ses appartements, s’est éclipsé avant la prière de « takussane » (17h) pour rentrer à Dakar.

L’esplanade ne pouvait plus contenir le trop plein de pèlerins qui s’est déversé dans le site. Tous les coins et recoins ont été pris d’assaut. Il en sera ainsi jusqu’à lundi à la prière de l’aube, dernière prière de la retraite spirituelle.

En attendant, le rituel du « daaka » reste immuable avec ces éternuements qui s’accentuent au moment de la prière, conséquence de la poussière qui prend en otage et enrhume sous une température qui dépasse les 35 degrés. De cette discipline à toute épreuve en attendant la sortie du khalife pour la célébration de la prière. Des séances de « wazifa » tenues le matin et au crépuscule. Ou encore de cette écoute attentive des directives du Thierno Amadou Bâ. Le temps du « daaka » est favorable à tous ceux-là qui viennent embrasser la voie de la tidiania chez l’illustre guide religieux qui ne manque pas de rappeler les fondamentaux de celle-ci. Ou encore des prières mortuaires. Des baptêmes de nouveaux nés ou des unions scellées. Les dernières heures sont également propices à l’approvisionnement en marchandises de toutes sortes acheminées et vendues au « daaka ».

Ibrahima Khaliloullah NDIAYE (Envoyé spécial)

GROUPE DAAKA MEDIA

La voix de Médina Gounass

Le Groupe Daaka Média de Abdoulaye Wollé Ndiaye s’est érigé en une voix du Daaka pour mieux aider au réveil des populations, à la transmission de leur culture et œuvrer pour le développement du terroir tout en informant juste et vrai.
Ibrahima Khaliloullah NDIAYE, Envoyé Spécial
Les missions du Groupe Daaka Média Abdoulaye Wollé Ndiaye sont bien comprises par son président directeur général, Abou Ndiaye qui plastronne à la tête du groupe depuis sa création en 2016. A l’époque, il n’y avait que l’incontournable radio Daaka-Fm dans la zone. La télévision, pour le moment sur YouTube, existe depuis 2018. Le groupe s’est renforcé avec un site internet depuis 2022.
Emettant jusqu’à la ville de Tambacounda, la radio est captée en Gambie et dans les deux Guinée, englobant ainsi un périmètre d’auditeurs dont le feedback est une approbation du travail effectué par les 52 membres de l’équipe, journalistes, techniciens, animateurs compris.

Dans un bâtiment flambant neuf sur 50 m2, le projet porté, financé et soutenu par le milliardaire originaire de la ville et diamantaire en Zambie, Abdoulaye Wollé Ndiaye, est un défi à la modernité et à la performance. Neuf pièces sont dénombrées dans chacun des deux niveaux du bâtiment avec deux bureaux et une salle de conférence au troisième étage. Le Groupe compte trois studios radio et quatre studios télé. Le coût total du siège est estimé à 170 millions de F Cfa. Installé dans ce nouveau bâtiment depuis trois mois au quartier A, le crédo de Abou Ndiaye est de se « doter d’un signal télé et d’être dans des bouquets pour être visible un peu partout ». Emettant en pulaar et soninké, le Groupe compte également sur le soutien sans faille de ses auditeurs des 19 quartiers de la ville de Madina-Gounass et des villages environnants regroupés au sein de l’Association des Jambars de « daaka-Fm » qui lui versent de façon spontanée des cotisations.
« Aucun agenda caché »
Les avis et communiqués ne sont pas très importants en termes de volume financier. Le Groupe ne vit que du soutien du milliardaire qui dépense sans compter. Le Pdg insiste sur le fait que « Abdoulaye Wollé Ndiaye n’a aucun agenda caché encore moins une volonté d’amortir son investissement ». Sa seule satisfaction est de participer au développement de la ville qui l’a vu naître. Une ville qui, au-delà de sa retraite spirituelle annuelle, vit au gré de la volonté de son khalife, Thierno Amadou Tidiane Bâ, fils du fondateur de la ville et du « Daaka », Thierno El Hadji Mamadou Seydou Bâ.
La radio est présente partout où la famille religieuse s’active et veut être au « service de Thierno et de sa famille », selon Abou Ndiaye. La présente édition du « Daaka » reste l’un des moments forts d’écoute de ses émissions distillées dans un pulaar très relevé. Ici, les populations sont quasiment toutes alphabétisées dans la langue du terroir. Le site internet en pulaar aide les populations à mieux s’informer. La radio diffuse en direct les prières, séances de « wazifa » et autres causeries du marabout. Le partenariat conclu avec la Radio télé foulbé (Rtf), la Radio France internationale fulfuldé (Rfi) et Pindi-Fm l’amène à diffuser les bulletins d’informations de celles-ci.
N’émettant pas de musique eu égard au caractère religieux de la ville, la radio veut former davantage ses employés pour une meilleure satisfaction de ses auditeurs.
Ibrahima Khaliloullah NDIAYE (Envoyé spécial)

 

 

 



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