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Dakar capitale de la microfinance

Pour la première fois sur le continent noir, la conférence annuelle du Groupe de travail sur la performance sociale se tiendra du 2 au 6 juin prochain au King Fahd Palace. Le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance en charge de la microfinance en a officiellement lancé les préparatifs hier.


Rédigé par leral.net le Dimanche 18 Mai 2014 à 12:27 | | 0 commentaire(s)|

Dakar capitale de la microfinance
Le Sénégal accueille la 9ème conférence annuelle du Groupe de travail sur la performance sociale (Social performance task force - Sptf, en anglais) du 2 au 6 juin prochain. Ce groupe de travail, constitué de 600 organisations réparties entre l’Afrique, l’Amérique latine, l’Europe et l’Asie, réfléchit et échange sur les performances sociales du secteur de la microfinance.

«La finalité est de replacer les actions de la microfinance au cœur des objectifs de développement», ,a déclaré le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en charge de la microfinance hier lors du lancement officiel de la Sptf, au ministère des Affaires étrangères.

«Jusqu’ici, l’évaluation sociale n’était rattachée qu’aux études d’impacts et les institutions de microfinance ne sont évaluées, par les banques centrales et par les autorités de régulation, que sur la base de leurs performances financières, alors même qu’elles ont une double mission financière et sociale», a-t-elle relevé. La rencontre prévue au King Fahd Palace devrait y remédier.

«Le Groupe de travail vise à amener les autorités de régulation et les banques centrales à inclure des critères et des normes de performances sociales dans les cadres légaux et réglementaires régissant l’activité de microfinance», a-t-elle informé.

D’après le président de l’Asso­ciation professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal, cette rencontre va aussi permettre la diffusion des normes universelles de performances sociales. «Nous voulons que les régulateurs puissent intégrer les performances sociales.

Cela va permettre d’être plus souple avec les institutions de microfinance», a soutenu Lamine Guèye. Il a souligné d’ailleurs que plus de 15% de la bancarisation au Sénégal sont assurés par son secteur alors que les banques ne réalisent que 5 ou 6%.

Avançant des chiffres, M Guèye a informé que «la microfinance, c’est presque 2 millions de Sénégalais économiquement ac­tifs, environ 200 milliards de dépôts et plus de 220 milliards de crédits».

Sollicitant le soutien continu des autorités étatiques, le président du Réseau africain des acteurs de la microfinance a assuré que l’organisation de cette rencontre qui attend 300 participants dont une soixantaine d’investisseurs est une opportunité pour les acteurs du secteur.

Rappelant que la microfinance a pour objectif de lutter contre la pauvreté, M. Thiongane a soutenu que «l’exclusion doit être combattue».

Le ministre Anta Sarr a indiqué pour sa part son souhait : «En tant que business à caractère social, les institutions de microfinance se doivent d’adopter des politiques commerciales ayant une finalité sociale.»

Le Quotidien