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Daniel J Balz écorche les médias d’Etat, les journalistes mercenaires sous nos cieux

Daniel J Balz, Chef Desk politique de Washington Post, dans un entretien accordé à EnQuête, dans son cours magistral sur '' la couverture médiatique en période d'élections'' pour la presse, définit les relations professionnelles entre un journaliste et un homme politique, l'influence des politiciens ou de leurs propriétaires sur la ligne éditoriale d'une certaine presse, lance des piques aux journalistes d'Etat ou mercenaires d'hommes politiques.


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Avril 2015 à 15:43 | | 1 commentaire(s)|

Daniel J Balz
Daniel J Balz
Daniel J Balz, fort de ses 37 ans d'expérience au sein du Washington Post, est revenu sur les rapports entre le journaliste politique et l'homme politique, abordant un phénomène très fréquent sous nos cieux : la situation des journalistes actuels, qui se convertissent en chargés de communication d'un quelconque candidat. En premier lieu, il a disséqué l'approche que doit avoir le journaliste politique avec l'homme du sérail. Sur ce, '' le scepticisme et une relation '' quelques fois conflictuelles doivent être privilégiées par le professionnel de l'information, car ce dernier a un contrat moral avec le lecteur ou le téléspectateur qui le suit. C'est dire que le travail du journaliste doit être plus juste, le plus équilibré et le plus objectif possible quel que soit le sujet. Les politiciens trouvent que la presse est très fouineuse.

Répondant aux questions du quotidien du Point E sur les médias d'État ou les journalistes qui sont plus des communicateurs, J Balz répond que le journalisme vise l'idéal de changer le monde sur le plan sociétal et d'amélioration, petite ou grande, des conditions de vie de sa communauté. Et pour éviter cette diversion, le journaliste doit s'armer d'honnêteté intellectuelle, de curiosité et de courage. Le journaliste, en exemple, doit apprendre à naviguer de manière fidèle à ses valeurs tout en continuant à exercer librement son métier.

Mais face aux vices du métier, tel que l'influence grandissante d'un candidat en campagne, les moyens colossaux de sa campagne sur le journaliste ne doivent pas lui faire dévier dans sa couverture de campagne. Il doit se contenter des frais pour le journal.
L'influence des propriétaires sur la ligne éditoriale d'une certaine presse peut évidemment se faire, mais sur la partie éditoriale du travail ou sur les opinions adoptées par le journal, il y'a un mur de séparation entre cet aspect et le traitement de l'information factuelle ou ''actualité''.

EnQuête