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Débat sur la double nationalité : "La loi doit être révisée", selon Daouda Faye Vava

L’ancien ministre des Sports, El Hadji Daouda Faye dit Vava, est foncièrement contre cette loi qui interdit aux binationaux de pouvoir être candidats à la présidentielle. Il faisait face à la presse, hier, dans le cadre de ses causeries mensuelles. Le président du mouvement « Agir pour ne pas subir » s’inscrit en faux contre le débat sur la double nationalité de Karim Wade qu’il considère comme un faux débat.


Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Février 2016 à 12:28 | | 47 commentaire(s)|

« Je suis pour la suppression de l’article qui interdit à un binational d’être candidat à l’élection présidentielle », a dit l'ancien maire de Kaolack dans les colonnes de Sud Quotidien. Pour lui, le débat sur la double nationalité est un faux débat dans la mesure où il y a des binationaux dans toutes les familles sénégalaises. « On en parle beaucoup maintenant. Or, dans toutes les familles, on retrouve des membres de plusieurs nationalités avec des enfants qui sont nés à l’étranger. Ce n’est plus un problème au Sénégal de nos jours. Le monde a évolué », a-t-il laissé entendre.

Aussi, l'ancien ministre des Sports est-il pour la suppression pure et simple de cet article de la Constitution qui interdit la candidature à la présidence de la République à toute personne ayant la double nationalité. Convaincu que c’est le président de la République qui est visé par cet article et non le candidat lui-même, Vava suggère qu’on le libelle de la manière qui suit : « On doit dire le Président élu n’a le droit d’avoir qu’une seule nationalité, et par conséquent le Conseil constitutionnel doit veiller à ce que le candidat élu donne la preuve avant sa prestation de serment d’avoir une seule nationalité ».

Selon lui, la double nationalité de Karim Wade ne doit pas surprendre les Sénégalais, car il est né Français d’un père sénégalais. « Beaucoup de sénégalais ont plusieurs nationalités. Les gens sont mariés à d’autres nationalités et ont des enfants qui ont d’autres nationalités. C’est l’ouverture au monde. La civilisation de l’universel que prônait le Président Senghor », argumente-t-il.

Par ailleurs, il a tenu à signaler que cette loi devra être applicable à tous les postes de responsabilités républicaines comme la présidence de l’Assemblée nationale, entre autres.