Pour l’Organisation de la jeunesse musulmane en Afrique de l'Ouest (Ojemao), il faut aller « vite », car les terroristes et certains prédicateurs radicaux ont pris de l'avance.
Au Niger par exemple, l'association des clubs de jeunes musulmans initie, depuis des années, des rencontres dans les écoles et les quartiers pour sensibiliser les jeunes sur les valeurs de paix, de développement et l'amour de la patrie, selon Seyni Ibrahim, le président national de cette association de jeunes musulmans : « Nous organisons des exposés sur l’islam, sur le comportement des jeunes, sur la relation parentale, le respect des parents. Et nous rencontrons les jeunes dans les quartiers et même dans les écoles coraniques pour dialoguer avec eux. Nous avons beaucoup de rencontres de formation pour expliquer, former les jeunes. »
Eviter « le piège » jihadiste
L'un des objectifs visés par ce club de jeunes musulmans du Niger est d'éviter que d'autres régions du pays soient la cible de terroristes, selon leur président national : « Il fallait aller vite pour que les régions qui ne sont pas à côté du lac Tchad et [leurs] jeunes ne tombent pas dans le piège. Nous pouvons rassurer aujourd’hui, il y a moins de jeunes qui s’engagent et ce n’est pas seulement notre effort mais c’est l’effort des chefs traditionnels, des populations, des imams, de toute la société civile. »
En plus de la sensibilisation, ces clubs de jeunes musulmans du Niger organisent des tournées de solidarité islamique au cours desquelles les plus riches viennent en aide aux plus démunis.
rfi