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Désenclavement, santé, éducation, électrification, hydraulique : La touche Puma à Sédhiou

Rédigé par leral.net le Dimanche 26 Février 2023 à 22:19 | | 0 commentaire(s)|

Parmi les régions les plus déshéritées du pays, Sédhiou est en train de changer de visage petit à petit grâce aux actions des programmes de développement territorial tels que le Puma. En tournée économique dans la zone à partir de ce dimanche, le Chef de l’État inaugurera certaines de ces réalisations et en lancera de […]

Parmi les régions les plus déshéritées du pays, Sédhiou est en train de changer de visage petit à petit grâce aux actions des programmes de développement territorial tels que le Puma. En tournée économique dans la zone à partir de ce dimanche, le Chef de l’État inaugurera certaines de ces réalisations et en lancera de nouvelles. 

À son érection en région en 2008, Sédhiou, parmi les plus vastes territoires du pays et très enclavés, manquait presque de tout. Mais, depuis 2012, elle est en train de vivre une transformation qui la débarrasse petit à petit de son étiquette de gros village. Une mutation qui porte les actions combinées des programmes de développement territorial mis en place par le Chef de l’État. Parmi ceux-ci, on note le Programme d’urgence de modernisation des territoires et axes frontaliers (Puma). En effet, l’intervention de ce programme dans le Pakao s’explique par le fait que Sédhiou fait partie des 10 régions frontalières du Sénégal. Elle est même doublement frontalière : avec la Guinée-Bissau et la Gambie. On comprend aisément donc pourquoi ce programme s’y investit davantage. «Le Puma est en train d’exécuter la matrice régionale d’actions prioritaires et depuis son lancement en 2017, Sédhiou a reçu, chaque année, un certain nombre d’investissements qui résultent de la répartition budgétaire par le Comité de pilotage. Ainsi, le niveau de réalisations dans tous les domaines y est appréciable», assure le Coordonnateur national du Puma, Moussa Sow.

En effet, dans la région de Sédhiou, entre autres infrastructures à mettre à l’actif du Puma durant la période 2017-2022 figurent la réalisation de plusieurs investissements portant sur plusieurs secteurs que sont le désenclavement physique, l’éducation, la santé, l’hydraulique, l’électrification, l’environnement, l’assainissement, la jeunesse, la promotion d’activités économiques, les actions humanitaires et la sécurité terrestre. Ces actions ont été déroulées dans 29 communes des trois départements (Goudomp, Sédhiou et Bounkiling) avec une Matrice d’actions prioritaires (Map) initiale estimée à 46,5 milliards de FCfa. On peut citer la dotation d’ambulances médicalisées aux postes de santé de Djinany, de Mangouroungou Santo de Bafata, de Safane, de Syllaya, de Sénoba. Sans omettre la construction et l’équipement de deux postes de santé à Bafata et Touba Fall avec logement pour l’infirmier-chef de poste et pour la sage-femme. On peut citer également la construction et l’équipement d’écoles élémentaires à Koboyel et de salles de classe à Macolicounda. Il y a aussi l’électrification de certaines localités par voie solaire comme Diendième, Balala, Soukouta, Coumbaghor, Salabenor, Diassifar, Diediely, Sita, Bayanka… La construction de la caserne des sapeurs-pompiers de Goudomp.

Discrimination positive 

Au total, de 2017 à 2022, les investissements du Puma dans la région de Sédhiou se chiffrent à plus de deux milliards de FCfa. Pour 2023, le Coordonnateur national Moussa Sow précise que «c’est une forte action du Puma qui sera dirigée vers cette région». Une discrimination positive assumée au regard des besoins de la région. «Sur les dix régions frontalières, Sédhiou fait partie de celles qui sont le plus dans le besoin. Le gap infrastructurel y est encore plus important. Donc, cette année, nous avons mis l’accent sur cette région en faisant une discrimination positive. Nous allons même appuyer des groupements féminins avec le nano-crédit dans le cadre du projet Puma-Der. Il y a aussi le volet adduction d’eau, deux pistes de désenclavement de plus de 100 km seront réalisées. Nous sommes conscients de l’ampleur de la tâche à Sédhiou», a dit Moussa Sow.

Elhadji Ibrahima THIAM 

 

Des partenaires prêts à financer des projets 

Afin de mieux accomplir ses missions, le Programme d’urgence de modernisation des territoires et axes frontaliers (Puma), en plus de la dotation budgétaire de l’État, s’était lancé dans la recherche de partenaires financiers. Cette option semble avoir porté ses fruits. En effet, le Pnud a répondu favorablement à l’appel du programme. Si bien que, dès le lendemain de la tournée présidentielle à Sédhiou (le 5 mars précisément), les deux structures enchaîneront une mission de terrain de cinq jours à Sédhiou même qui les mènera ensuite à Fatick. «Avec le Pnud, nous avons un certain nombre d’actions d’envergure sur le terrain. Nous avons décroché le Pnud grâce à l’implication personnelle du Chef de l’État. D’autres agences des Nations unies sont prêtes à nous accompagner. Un protocole de partenariat général va lier le Pnud et le Puma. Les autres agences onusiennes aussi seront présentes, nous comptons signer des protocoles particuliers avec elles», informe le Coordonnateur national du Puma. Moussa Sow de préciser que les projets à financer par ce partenariat avec le Pnud sont déjà identifiés. Il ajoute que des négociations sont en cours avec deux autres probables partenaires financiers, assurant que les «dossiers vont bientôt arriver à maturation».

Elh. I. THIAM 

RÉALISATIONS DE L’ÉTAT

Beaucoup d’efforts faits par le Gouvernement

Même s’il reste encore beaucoup de choses à faire à Goudomp, il faut noter que le Chef de l’État a réalisé plusieurs de ses promesses faites aux Goudompois durant son magistère. Sans oublier le retour de l’accalmie dans le Balantacounda qui a été très affecté par l’irrédentisme casamançais. 

GOUDOMP – C’est un département complètement délaissé et qui a subi le plus lourd tribut de l’irrédentisme casamançais que le Président Macky Sall a hérité. Des villages entiers ont été abandonnés. Des déplacés cherchant refuge ailleurs et laissant derrière eux tous leurs biens pour sauver leur peau à cause des massacres. Le conflit casamançais a frappé lourdement cette zone. Arrivé au pouvoir en 2012, Macky Sall en a fait sa priorité pour régler définitivement cette question. Un premier acte fort du retour de la paix à Goudomp. «C’est une réalisation», dit Youssouph Sadio, soulagé. Ce Goudompois confie que ceux qui n’ont pas connu de guerre ne peuvent comprendre ce que les populations du Balantacounda ont vécu. «Macky Sall restera à jamais mon leader incontesté. Il nous a donné la paix», insiste-t-il. Avec l’accalmie dans le Balantacounda, les déplacés ont commencé à rejoindre leurs villages respectifs et leurs champs. Beaucoup d’entre eux ont repris goût à la vie. «J’ai vécu les années sombres de la rébellion dans les années 1990. Nous avons perdu beaucoup de biens, des parents et des voisins», se remémore le chef du village de Saliote, qui a trouvé refuge à Djibanar.

Aujourd’hui, grâce au ratissage de l’armée sur toute l’étendue de cette zone, les populations de Goudomp revivent. L’économie reprend son envol. Les échanges dans les loumas se poursuivent, le maraîchage, activité principale des femmes, se déploie, la culture du riz, l’élevage, les écoles fermées, tous reprennent des couleurs. Le Balantacounda recommence à bouger. Les populations des pays voisins, la Gambie et la Guinée-Bissau reviennent pour leurs activités commerciales ou pour se faire soigner dans les centres de santé de la zone.

En dehors du retour progressif de la paix, l’État du Sénégal a apporté son soutien aux populations du Balantacounda. Le Chef de l’État a remis 4049 bourses de sécurité sociale aux Goudompois. Les personnes à mobilité réduite ont également bénéficié du même traitement avec 594 cartes d’égalité des chances. Dans le secteur de l’Éducation, 4 collèges et 3 lycées ont été construits. Le Président de la République a aussi financé les braves femmes de la Casamance avec un montant de 562 millions de FCfa pour les groupements féminins. Le projet des 3.350 lampadaires pour toutes les communes est en cours. Presque la totalité des communes sont éclairées. Le manque d’eau potable dans la zone a été également réglé dans plusieurs hameaux avec la construction de forages. Les femmes cultivent plus de superficie et les productions sont devenues plus abondantes dans la zone de Tanaff grâce à un tracteur offert par l’État. Dans le secteur de l’agriculture, une digue a été construite à Dioudoubou et l’État a offert du matériel agricole pour aider les cultivateurs. Toutes les communes du département ont reçu un soutien de l’État par le Ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural en termes de matériel et d’accompagnements pour leurs différentes cultures. Les Goudompois ont également salué la fin des travaux de l’ouvrage du poste de transformation électrique de Tanaff. Plus de 5.000 ménages, soit environ 62.000 personnes, seront servis en électricité grâce à l’État et son partenaire, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg).

Samba DIAMANKA (Correspondant)



Source : https://lesoleil.sn/desenclavement-sante-education...