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Dialogue national, dette fiscale de l’Assemblée : « Taxaw temm » et « Avenir, Senegaal bi ñu bëgg » descendent le régime


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Juin 2016 à 17:19 | | 0 commentaire(s)|

Les mouvements Taxaw temm et « avenir senegaal bi ñu bëgg » dans une note rendue publique se sont réjoui «de n’avoir pas été conviés à cette parodie de dialogue national initié par le Président de la République, tout en réaffirmant leur attachement au principe d’un dialogue nécessaire, sincère et constructif».
Ce dialogue indiquent ils, «s’inscrit en droite ligne des tractations, longtemps engagées, entre les principales formations de la famille libérale, d’une part et des enseignements du référendum du 20 mars 2016, d’autre part. Qu’a-t- on dit et entendu qui ne figure déjà dans les cahiers de doléances des syndicats, les récriminations des partisans du NON lors du référendum du 20 mars 2016, les complaintes de la société civile et les observations des multiples médiateurs et facilitateurs ?»
L’instrumentalisation des foyers religieux pour servir de «faire valoir» et de «caution morale» ne changera rien à la nature politique et politicienne de ce «non-événement» martèlent les deux mouvements.
Après l’échec des tentatives de médiation pénale avec les inculpés de la «traque des biens supposés mal acquis», le pouvoir selon les deux mouvements «a voulu trouver un emballage cosmétique pour justifier la libération des différents détenus victimes de la CREI et donner un coup d’arrêt aux poursuites de celle-ci sans perdre la face, en cherchant à définir en même temps une nouvelle stratégie pour gagner les élections législatives de 2017, d’abord et la présidentielle de 2019, ensuite».
Le Président de l’Assemblée nationale en a aussi pris pour son grade avec son «démenti» concernant la dette fiscale de l’institution qu’il dirige. «Ayant été désavoué par les services du ministère de l’Economie et des Finances, qui ont confirmé la réalité des faits et des montants avancés, il aurait dû en tirer toutes les conséquences et démissionner au nom du respect des principes d’éthique et de l’Etat de droit et le peuple sénégalais qu’il est censé représenter est en droit de l’exiger» notent-ils. Il va donc sans dire selon eux que les Institutions de la République vont très mal et «il est regrettable de noter qu’après la dé-crédibilisation de la parole présidentielle hier, c’est celle du Président de l’Assemblée nationale, second personnage de l’Etat, aujourd’hui».
Les mouvements Taxaw temm et «Avenir, Senegaal bi ñu bëgg» demandent au Gouvernement, pour finir, de régler prioritairement les crises dans les secteurs de l’éducation et de la santé, ainsi que les questions de l’emploi des jeunes, de l’audit du fichier électoral, de la désignation d’une autorité indépendante pour organiser les prochaines élections législatives et présidentielles de 2017 et 2019, du respect du calendrier électoral et du renforcement des mesures de sécurité face aux menaces qui pèsent sur notre pays.