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Diffamation : Le ministre Arona Coumba Ndoffène Diouf sert une citation directe à Dieynaba Touré

L’affaire opposant le ministre-conseiller Arona Coumba Ndoffène Diouf à Dieynaba Touré est loin de connaitre son épilogue. Après le "porter presse", place au porter plainte. A moins que les bonnes volontés jouent la médiation, les deux parties vont solder leurs comptes devant le juge. Le ministre conseiller a, en effet, servi une citation directe à son accusatrice qu'il accuse de diffamation. Il lui réclame le franc symbolique. La citation vise également le Directeur de publication du journal Direct Info, Mademba Ramata Dia .


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Juillet 2016 à 09:14 | | 0 commentaire(s)|

C’est son conseil Me Bassirou Ngom, avocat à la Cour, qui a servi la citation directe à Dieynaba Touré. Elle est appelée à comparaître devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar statuant en matière correctionnelle en son audience du mardi 12 juillet 2016.

Le ministre-conseiller estime, dans la citation, que la « la tentative de destruction telle que résultant de ses menaces est bien mise en branle quand elle dit qu’elle a porté plainte contre le requérant pour tentative de viol".

Dans sa livraison du 14 juin 2016, le journal Direct Info fait dire à la dame Touré : "Le ministre conseiller m’a bousculé avant de me demander de sortir de son bureau réclamant ainsi une clef de connexion qu’il m’avait remise". Elle enchaîne en indiquant avoir été giflée, puis "traînée par le bras causant des contusions". Dans l’édition du 23 juin 2016 du même journal titré "la victime se lâche", la dame Dieynaba Touré soutient que le ministre-conseiller "a bien tenté de (la) violer en se collant sur (elle)" et dit avoir refusé "de faire partie de sa collection".

Donnant sa version des faits, le Pr Arona Coumba Ndoffène Diouf dit : "Elle s’est présentée à mes bureaux le vendredi 10 juin 2016 pour réclamer le paiement de services qui n’étaient pas livrés tout en me menaçant de me ‘détruire médiatiquement’ si je ne lui donnais pas de l’argent. C’est alors que je lui ai demandé de quitter mon bureau où elle a refusé, en continuant ses menaces et injures. Ainsi, je l’ai traînée jusqu’à la porte pour la mettre au dehors".

Pour le membre du barreau, toutes ces déclarations sont sans aucune ambiguïté, constitutives de diffamation en application des articles 248 et 258 du code pénal ». Il déclare également : « La dame a utilisé un moyen de diffusion publique qui est la presse écrite. Ses allégations tombent sous le coup de l’article 258 du code pénal tel qu’il a défini la diffamation, il échait de la déclarer coupable du délit de diffamation. Cela, pour « laver l’honneur d’un homme public, respecté et père de famille qui ne cherche qu’à rétablir son honneur bafoué en ne demandant juste que le franc symbolique ».

A sa suite, la mère de Dieynaba Touré est montée au créneau pour blanchir le ministre conseiller et charger sa fille.