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Dilemme de la demande sociale, face à la demande militante ! En cette veille d’élections !

Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Mai 2017 à 17:02 | | 0 commentaire(s)|

Des tacherons à la gueule enfarinée, accourus en politiques pour des raisons sonnantes et trébuchantes ! Des affairistes avec de troubles antécédents judiciaires, de faux intellos autoproclamés « cadres », tentent un ultime recyclage en politique par lobbies interposés ! Tout ce beau monde essaie désespérément de circonvenir le chef de l’état, pour satisfaire soit : leur gloutonnerie en argent facile, ou leur désir brulant de nominations complaisantes ! Excusez le peu ! C’est la folle demande militante qui risque tout simplement de désinvestir l’idée même de la rupture des espérances dont elle était porteuse ! C’est vrai que les moyens peuvent venir renforcer et ensoleiller l’action politique. Mais sont-ils absolument indispensables ? Des rebellions aux moyens rudimentaires ont réussi, tant de fois, à désorganiser des armées régulières, professionnelles et républicaines !

Par conviction ! Dans la vie socio-économique des individus ou start-up partent « from scratch » et finissent par gravir tous les échelons de la réussite ! Par conviction ! Nous doutons de la bonne sagesse d’octroyer des moyens à ceux qui ont eu l’idée lucrative de s’engager en politique. A-t-on absolument besoin d’argent pour mettre en relief les colossales réalisations du PSE et du PUDC ? Combien ça coute d’expliquer, en français ou en langues nationales, à nos concitoyens, que le temps moyen annuel des coupures de courant est passé entre 2011 et 2016 de 973 heures à 72 heures ? Est-ce compliquer d’expliquer aux sénégalais que la récente baisse de l’électricité de 10% représente un gain de 30 milliards ?

A-t-on vraiment besoin d’être nommé à un poste de responsabilité, j’allais dire à une planque juteuse, pour posséder subitement les aptitudes intellectuelles et rhétoriques, l’autorité morale, afin d’amplifier le bilan élogieux de Macky Sall ? Notre bilan à vrai dire ? Oh que non ! Est-il difficile d’expliquer à nos parents et à nos voisins, par des visites de proximité, que la cohabitation est un désordre institutionnel qui autoriserait des forces politiques hostiles, à détricoter tout ce que nous avions réalisé depuis 05 ans, ou de bloquer le pays, avant de le plonger dans un cycle infernal d’ingouvernabilité ? Que le Sénégal émergent n’a pas besoin de ce blocage des institutions causé par la dyarchie du pouvoir exécutif ?

Oh que non ! La politique a la sulfureuse réputation de faire la courte échelle à des ringards qui n’auraient jamais gravi les échelons de la réussite sociale dans des conditions de transparence et de méritocratie ! La rupture c’est aussi le désintéressement dans l’engagement politique, qui doit rester un sacerdoce illuminé par un idéal républicain ! La rupture c’est les populations d’abord, ensuite le personnel politique. N’est-il pas grand temps d’inverser ces clichés immuables ? Pourquoi faut-il systématiquement nommer à de hautes fonctions ploutocrates ou chasseurs de primes, incapables de défendre valablement notre projet politique, afin qu’ils viennent en aide  à des populations malmenées par la précarité ? Un politicien orpailleur promu à un poste de responsabilité, pourrait nous faire gagner un seul suffrage, et en même temps nous faire perdre des centaines voire des milliers d’autres électeurs horrifiés par la promotion de la médiocrité !

Des emplois mêmes précaires introduits dans plusieurs foyers, des financements octroyés à des groupements de femmes, des pistes de  production, des ponts de désenclavement, l’amplification de PROMOVILLE, c’est un gain de centaines, voire de milliers de suffrages sans risques de contrecoups ! Nous exhortons le président de la république à poursuivre sereinement, inlassablement, la prise en charge de la demande sociale la plus urgente. Sans se laisser distraire par ces agendas personnels qui le poursuivent comme une nuée de mouettes le bateau de sardines ! C’est l’accès à l’eau potable, à la santé et à l’éducation pour des milliers de sénégalais. C’est l’élargissement de la protection sociale aux couches les plus défavorisées à travers les BSF et la CMU. C’est le désenclavement et l’électrification de milliers de villages où vivent des millions de sénégalais qui n’avaient aucun espoir de changer un jour, leurs conditions de vie misérables.

C’est l’intensification du PRODAC pour résorber le chômage des jeunes. C’est trouver des solutions durables à l’enfer du désœuvrement brutal  dans les zones urbaines ! La construction d’une nation émergente, d’une république de droits et de devoirs, est une dynamique d’ensemble qui ne s’accommode pas avec les agendas personnels !

Ass Malick NDOYE
Responsable APR, Fass Gueule Tapée Colobane
Président FCR (Fédération Communale des Républicains)