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Droit de réponse: Par devoir envers la mémoire de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor…

Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Mars 2012 à 12:58 | | 3 commentaire(s)|

Mardi 9 janvier 2007, état major du maquis deuxième rencontre avec Diamacoune
Discussions sur les problèmes du maquis
Devant des centaines de maquisards et son commandement central, notamment Salif Sadio, Assenga, Sangalma et Siaka entre autres, l’Abbé prend la parole ce mardi après midi :


Droit de réponse: Par devoir envers la mémoire de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor…
- Que la grâce de Dieu soit avec nous, entonne le prélat. J’ai pris de l’âge, ma santé est fragile. Je vous ai fait venir en présence de ce jeune homme à côté de moi pour qu’il me rende un dernier témoignage, ici, en ce champ de combat. Je n’ai jamais ordonné une attaque, une guérilla, une incursion, un acte de violence ou criminel. Les infidèles ont souvent désobéi à mes ordres pour l’argent et leurs propres intérêts. J’ai toujours demandé la discipline au sein du maquis. Combien de fois j’ai demandé à ce que vous gardiez vos positions, et de vous défendre farouchement seulement si l’ennemi tente de vous attaquer. Son intelligence est en train de jouer sur votre conscience par l’intermédiaire de l’argent. Notre tabou secret nous finira tous ! Quiconque se salit les mains avec l’argent ennemi sera victime de ce tabou. Vos mauvais comportements donnent victoire à l’ennemi aux yeux du monde. Aujourd’hui, je demande à Dieu de faire sortir mes fidèles selon sa volonté car nous avons beaucoup perdu.
Je prends la parole à mon tour :
- Vos paroles sont vérités, Monsieur l’Abbé. Prêtre que vous êtes, reconnaissez-vous le pouvoir de Dieu à venir au secours de ceux qui sont dans le besoin de sauver leurs vies en le demandant avec ferveur ? Si vous le voulez bien, vous sortirez de ce maquis et le tabou secret se soumettra à la volonté de l’Eternel des armées (Dieu). Vous aurez votre libération, votre indépendance dans votre vie, tout ce qui était perdu se rattrapera par vos enfants. La Casamance connaîtra un développement économique énorme jamais connu.
Tous se lèvent et applaudissent. Diamacoune me serre la main et conclut :
- Que tes pensées soient répandues pour l’alliance des peuples en conflit.
Je le remercie ainsi que la foule et prend congé. Salif Sadio, comme les autres membres du commandement central n’ont pas pris la parole ce jour-là.» (Sud Quotidien et L’Observateur des samedi 10 & dimanche 11 mars 2012, entre autres).

C’est un tissu de contre-vérités que cette fable «prophétique», extraite d’un livre, qui serait édité à compte d’auteur, par Amadou Ly Diome et Emile Zola Coly !

D’abord, parce que, à cette date du 9 janvier 2007, l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor luttait avec dignité contre la mort à l’hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, en France, où il avait été évacué depuis le 20 octobre 2006, suite à une chute, probablement due à un malaise survenu la nuit du 8 au 9 octobre 2006. Il y décéda le 14 janvier 2007, pour être inhumé le 20 janvier de la même année au cimetière diocésain de Ziguinchor, à Brin. Paix à son âme ! Et puis, tous ceux qui l’avaient approché, un temps soit peu, seraient certainement unanimes pour attester que, à l’entame de toute rencontre importante ou stratégique, comme celle supposée du 9 janvier 2007, l’Abbé Diamacoune récitait TOUJOURS une prière, SA prière, dont une partie est tirée de la liturgie de la messe (que, du reste, tous les prêtres connaissent par cœur). Qui plus est, une prière – SA prière ! – que nombre de personnes, y compris certains parmi nos frères et amis musulmans, qui le côtoyaient, avaient assimilée, eux aussi, par cœur. Ce fut donc cette prière-là que j’avais dû lui faire réciter, le 21 octobre 2006, alors qu’il était sur son lit de malade à l’hôpital du Val-de-Grâce, pour m’assurer qu’il avait encore toute sa tête. Ce qu’il fit, sans la moindre hésitation ni la moindre omission de sa part, avant que nous dussions aborder quelques uns des sujets brulants du moment, tel qu’il me l’avait ordonné, en dépit de son état de santé.

Ensuite, et à supposer même qu’il eût plutôt été question du 9 janvier 2006, au lieu du 9 janvier 2007, nous aurions alors été à quelque deux mois du déclenchement des hostilités, par les factions MFDC conjointes de César Atoute Badiate et de Ismaïla Magne Diémé, contre celle de leur frère-ennemi Salif Sadio. Aussi, le degré d’animosité que ces factions nourrissaient, les deux premières à l’encontre de la troisième, et vice-versa, était-il à son paroxysme le plus extrême. A telle enseigne qu’il n’aurait pu venir à l’idée de personne, en cette période redoutablement propice aux suspicions et autres accusations tous azimuts, de conduire l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor dans le maquis, quelles que pussent être par ailleurs ses motivations. L’Abbé lui-même aurait nécessairement rejeté une telle offre, et sans appel, tous les « clignotants » étant passés au rouge dans le maquis depuis au moins six mois auparavant. Tout au plus, le 20 décembre 2005, une rencontre était organisée à Sao-Domingo (Guinée-Bissau), ville frontière avec la Casamance, à laquelle l’Abbé devait prendre part, malgré lui, accompagné, entre autres, de son frère cadet Bertrand Diamacoune. Or, contrairement à la réputation qui lui collait littéralement à la peau, Bertrand Diamacoune n’avait pas qu’une influence néfaste auprès de son frère aîné. Aussi, d’aucuns le suspectaient, à tort ou à raison, de n’être guère favorable à aucune logique visant à éliminer purement et simplement Salif Sadio. Pour cela, les initiateurs de la rencontre se résolurent à lui interdire l’accès au conclave consacré à cet effet ce 20 décembre 2005 et qui fut ainsi l’occasion d’un tête-à-tête, bien évidemment obligé pour l’Abbé, entre les principaux frères-ennemis de Salif Sadio (Ismaïla Magne Diémé, César Atoute Badiate et Antoine Diamacoune) d’une part et le président du MFDC d’autre part. Ainsi, s’étant senti piégé, l’Abbé s’enferma dans le mutisme le plus total. On peut le déplorer. Les dés n’en étaient pas moins jetés et, dès mi-mars 2006, la guerre devait être déclarée à Salif Sadio et à ses hommes, par leurs frères-ennemis, tandis que le conclave du 20 décembre 2005 était considéré comme une «caution formelle a priori» de la déclaration de guerre faite à Salif Sadio, indûment prêtée à feu le président du MFDC. Ce qui, de fait, éloignait d’autant toute perspective heureuse de rencontre entre l’Abbé et Salif Sadio.

Enfin, si l’on se référait à ce qui paraissait jusqu’alors constant dans la psychologie de Salif Sadio, l’on comprendrait aisément que celui-ci ne pouvait, sous aucun prétexte, prendre part à une telle rencontre (le 9 janvier 2007), de la même manière qu’il assisterait à une messe (à l’église) ou à une prière à la mosquée, au terme desquelles il se contenterait de dire «AMEN!» Car Salif Sadio a toujours quelque chose à dire ou à revendiquer, une opinion à faire valoir ou encore une décision (souvent unilatérale et non-négociable) à prendre ou à confirmer.

En tout état de cause, le caractère «prophétique» de la fable susmentionnée suffit, à lui seul, pour élever cette dernière à la catégorie de ces vues d’esprit qui, faute d’être prémonitoires, invitent – incitent même ! – à fabuler ou à affabuler sinon à s’affubler de quelque mission prophétique. L’on peut cependant regretter que Monsieur Mame Less Camara, que l’on ne présente plus, ait été amené à offrir une préface au livre comportant cette fable.

Au demeurant, et pour terminer, nous appelons toutes les personnes, encore vivantes, mises en cause dans le livre sus cité, à réagir en temps utile, et par des voies appropriées, aux fins précisément de rétablir la réalité des faits y relatifs ; autant que nous exhortons, notamment ceux qui seraient tentés de lire ce livre, à plus de vigilance, à plus de recul et à plus de hauteur ; et par conséquent à le faire avec parcimonie.

Jean-Marie François BIAGUI
Secrétaire Général du MFDC




1.Posté par Paix a son âme le 11/03/2012 13:38 | Alerter
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Paix à son âme. C'est un homme véridique

2.Posté par ATE le 11/03/2012 14:22 | Alerter
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CET ABBE EST MORT TROP TARD. S'IL AVAIT ETE EXECUTE DES 1981 POUR VELLEITES SESSESSIONISTE, LA VIE DE PRES DE 3000 SENEGALAIS AURAIT ETE EPARGNE. J'ESPERE POUR LUI QU'IL DONNERA DES EXPLICATIONS CONVAINCANTE A DIEU.

3.Posté par mokoba le 11/03/2012 17:59 | Alerter
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je retiens de lui l'image d'un homme illogique, incohérent et contradictoire...d'ou la gageure de parler objectivement de lui....

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