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Dysfonctionnement et manquement dans les médias: Le Cnra recadre les éditeurs, les journalistes et les animateurs

Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), après en avoir délibéré en sa séance du 14 janvier 2016, a rendu public un avis trimestriel donnant des « indications sur les dysfonctionnements et manquements constatés au cours du quatrième trimestre de l’année 2015 dans les médias audiovisuels ainsi que des recommandations pour y apporter les correctifs nécessaires », lit-on dans un communiqué parvenu à Leral.


Rédigé par leral.net le Lundi 18 Janvier 2016 à 12:21 | | 7 commentaire(s)|

Le Cnra a, dans le document, Le rapport de suivi des programmes audiovisuels a relevé un certain nombre de manquements et de dysfonctionnements sur l’offre de contenus audiovisuels,durant la période du 1er octobre au 31 décembre 2015 que sont : Le non-respect des Institutions de la République (Président de la République, Assemblée nationale, …), de la vie privée, de l’honneur et de l’intégrité de la personne humaine, la diffusion d’appels à la désobéissance civile et à la violence, d’appels à la violence sur les antennes, la diffusion d’images mettant en scène des enfants de bas âge et encourageant les contre-valeurs, celle d'images choquantes et indécentes à la télévision, montrant une dépouille mortelle portant une étiquette d’identification, la diffusion de contenus comportant des séquences obscènes (clips musicaux) et violentes (films) diffusées à des heures indues, la persistance des dérives notées lors des émissions interactives et des débats diffusés en direct.

Suffisant pour que le Cnra attire l’attention des éditeurs et « appelle les titulaires d’une autorisation de diffusion de programmes audiovisuels à l’attachement aux principes et valeurs qui fondent notre vie en communauté, conformément aux dispositions régissant le secteur audiovisuel et des journalistes ». Et dans ce sens, il précisera que « les charges applicables stipulent clairement que la programmation et la diffusion d’émissions contraires aux lois et règlements, à l’ordre public, aux bonnes mœurs, à la sécurité publique et au respect de la dignité de la personne humaine sont interdites ».

Les journalistes et les animateurs, aussi, ne sont pas en reste. Le document de préciser que ces derniers « doivent faire preuve de plus de rigueur et de professionnalisme dans la conduite des émissions interactives ou des débats diffusés en direct. Ces responsables doivent veiller au respect des dispositions de l’article 10 de la Constitution, aux termes desquelles, chacun a le droit d’exprimer librement ses opinions, pourvu que l’exercice de ce droit ne porte pas atteinte à l’ordre public, à l’honneur, à la considération d’autrui, ainsi qu’aux convictions religieuses, philosophiques, … etc ». Et pour mettre fin aux dérives, le Cnra invite les éditeurs et les diffuseurs à prendre toutes les mesures et actions requises pour corriger les dysfonctionnements constatés, notamment :éviter de médiatiser et de rediffuser des propos portant atteinte à la crédibilité des Institutions, à la vie privée et à l’honneur des citoyens, faire preuve de plus de vigilance et de rigueur dans le traitement de certaines informations pouvant heurter la sensibilité des auditeurs et des téléspectateurs en veillant particulièrement sur la protection des enfants, se garder de diffuser des propos séditieux, ainsi que des incitations et appels à la violence pouvant constituer une menace à la cohésion nationale, à l’intégrité du territoire, à la stabilité des institutions, au caractère laïc de la République et à la paix sociale , veiller à la sauvegarde de nos valeurs morales ainsi qu‘à la préservation des identités culturelles et du pluralisme dans les programmes diffusés.

Le Cnra « appelle les éditeurs de programmes audiovisuels à veiller à la mise en œuvre effective de ces recommandations, afin de faire jouer aux médias audiovisuels leur véritable mission ».

Mariama Kobar Saleh