Cela dit, à mon humble avis, je pense que le chroniqueur, à défaut d’équilibrer comme l’exige sa corporation, devait se garder de citer implicitement le nom de l’homme d’affaires lougatois lors de l’émission Opinions de Walf Tv. Bien qu’il ait cité quelques sources étrangères qui ont tendance à prendre la précaution d’user du conditionnel, il devrait approfondir ses recherches pour avoir la version des hommes reprochés, même si celle-ci était posthume. Pour le cas de Djily Mbaye, il a lui-même donné sa version, reprise par d’éminentes personnalités du Sénégal et d’ailleurs.
Dans cet extrait de mon prochain livre sur El Hadji Djily Mbaye, je fournis des éclairages sur l’affaire de la bande d’Aouzou. Ces éclairages sont fondés sur deux sources écrites. La première, intitulée « Il est parti, le calife ! », est du journaliste Babacar Touré et publiée dans le magazine Sud-Hebdo n° 149 du 21 mars 199. La seconde qui a pour titre « Témoignage d’un ami » est publiée par l’Ambassadeur Serigne Moustapha Cissé dans le même magazine du 23 avril 1992. Voici l’extrait :
« Djily Mbaye fut étonné de voir son nom cité dans l’affaire de la bande d’Aouzou dont il n’a jamais été protagoniste ni de prés et de loin. Alors que des informations erronées veulent renverser la réalité. Pour dire qu’il a servi d’intermédiaire entre Mouammar Khadaffi et François Tombalbaye pour la transaction des vingt milliards francs CFA destinés à « l’achat » de cette partie de terre du Tchad par la Libye. Si certaines personnes pensent que l’illustre lougatois y est lié, nous sommes en mesure de prouver qu’il n’en est rien. Pour cela encore, nous nous référons à son ami-ambassadeur de Pire. Celui à qui le milliardaire confia que cette accusation effrontée « rongeait son cœur », non sans faire sortir de ce même cœur meurtri, en 1990, ceci : « Les fausses accusations concernant la Bande d’Aouzou m’ont fait toujours mal, or, toi Moustapha, tu sais que nous ne nous connaissions pas, le Colonel Khadaffi et moi, et jusqu’à présent, je ne me suis jamais rendu en Lybie ». Voilà des dépositions faciles à vérifier pour quelqu’un qui n’a rencontré le Colonel Khadaffi, pour la première et dernière fois, que le 4 décembre 1985 à 19 heures au Palais de la République de Dakar. L’audience s’était tenue grâce au Président du Sénégal –qui occupait à cette période le même poste à l’Oua- à qui Djily demanda de le faire recevoir par le chef de l’État libyen en visite officielle au Sénégal. Au cours de leur entretien, l’ami de Tombalbaye le demanda à trois reprises s’il le connaissait. Les réponses du Colonel se soldèrent toutes par la négative. C’est d’ailleurs au cours cette unique rencontre que Khadaffi lui adressa une invitation de venir chez lui, mais Mbaye ne s’y rendra jamais de sa vie. Ce qui amène Serigne Moustapha Cissé à s’interroger : « Comment Djily, ne connaissant pas Khadaffi et qui ne l’a rencontré qu’en décembre 1985, pouvait-il procéder, avec le chef de l’État libyen, à une transaction sur Aouzou depuis 1972 ? ». Esprit irrationnel que celui qui voudra rationaliser cette question. »
Mansour Gaye-Étudiant
lafriquedumillenaire.blogspot.com
77 923 42 13
Dans cet extrait de mon prochain livre sur El Hadji Djily Mbaye, je fournis des éclairages sur l’affaire de la bande d’Aouzou. Ces éclairages sont fondés sur deux sources écrites. La première, intitulée « Il est parti, le calife ! », est du journaliste Babacar Touré et publiée dans le magazine Sud-Hebdo n° 149 du 21 mars 199. La seconde qui a pour titre « Témoignage d’un ami » est publiée par l’Ambassadeur Serigne Moustapha Cissé dans le même magazine du 23 avril 1992. Voici l’extrait :
« Djily Mbaye fut étonné de voir son nom cité dans l’affaire de la bande d’Aouzou dont il n’a jamais été protagoniste ni de prés et de loin. Alors que des informations erronées veulent renverser la réalité. Pour dire qu’il a servi d’intermédiaire entre Mouammar Khadaffi et François Tombalbaye pour la transaction des vingt milliards francs CFA destinés à « l’achat » de cette partie de terre du Tchad par la Libye. Si certaines personnes pensent que l’illustre lougatois y est lié, nous sommes en mesure de prouver qu’il n’en est rien. Pour cela encore, nous nous référons à son ami-ambassadeur de Pire. Celui à qui le milliardaire confia que cette accusation effrontée « rongeait son cœur », non sans faire sortir de ce même cœur meurtri, en 1990, ceci : « Les fausses accusations concernant la Bande d’Aouzou m’ont fait toujours mal, or, toi Moustapha, tu sais que nous ne nous connaissions pas, le Colonel Khadaffi et moi, et jusqu’à présent, je ne me suis jamais rendu en Lybie ». Voilà des dépositions faciles à vérifier pour quelqu’un qui n’a rencontré le Colonel Khadaffi, pour la première et dernière fois, que le 4 décembre 1985 à 19 heures au Palais de la République de Dakar. L’audience s’était tenue grâce au Président du Sénégal –qui occupait à cette période le même poste à l’Oua- à qui Djily demanda de le faire recevoir par le chef de l’État libyen en visite officielle au Sénégal. Au cours de leur entretien, l’ami de Tombalbaye le demanda à trois reprises s’il le connaissait. Les réponses du Colonel se soldèrent toutes par la négative. C’est d’ailleurs au cours cette unique rencontre que Khadaffi lui adressa une invitation de venir chez lui, mais Mbaye ne s’y rendra jamais de sa vie. Ce qui amène Serigne Moustapha Cissé à s’interroger : « Comment Djily, ne connaissant pas Khadaffi et qui ne l’a rencontré qu’en décembre 1985, pouvait-il procéder, avec le chef de l’État libyen, à une transaction sur Aouzou depuis 1972 ? ». Esprit irrationnel que celui qui voudra rationaliser cette question. »
Mansour Gaye-Étudiant
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