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Ebola : Toujours en colère à cause de la fermeture des frontières, Alpha Condé menace d'affamer le Sénégal

S'il y a quelqu'un que la fermeture des frontières avec la Guinée met hors de lui, c'est bien Alpha Condé. Malgré ses dénégations, il est évident que le Président guinéen a toujours une dent contre le Sénégal. Aussi, menace-t-il de nous couper les vivres en mettant fin à l'exportation de certaines denrées qui nous viennent de son pays. M. Condé s'exprimait lors d'une tournée économique tenue ce weekend à Kamsar.


Rédigé par leral.net le Mercredi 5 Novembre 2014 à 12:02 | | 0 commentaire(s)|

Ebola : Toujours en colère à cause de la fermeture des frontières, Alpha Condé menace d'affamer le Sénégal
"Ils (les Sénégalais) nous ferment leurs frontières alors que c'est nous qui les nourrissons. Laissons-les. Ne les insultons pas et ne les en voulons pas. Nous sommes des panafricains. La Guinée a aidé l'Afrique du Sud, Mandela a fait sa formation à Kindia. Nous avons aidé l'Angola, la Guinée-Bissau. Et nous continuons à aider toute l'Afrique", a-t-il dit dans les colonnes de visionguinee.info, repris par Le Quotidien. Nos confrères indiquent que le Président a constaté au cours de sa tournée une avalanche de pommes qui pourrissent entre les mains des producteurs. La file de camions, qui chargeaient les fruits pour les déverser au marché Syndicat de Pikine, sont un lointain souvenir rappelant un âge d'or suspendu par la propagation du virus Ebola. "Les femmes ont récolté de la pomme de terre à Timbi Madina et à Mali. Elles vendent leurs produits au Sénégal. Aujourd'hui, ces produits pourrissent en Guinée", regrette-t-il.

Pour prendre le taureau par les cornes et remédier à cette désolante situation, Alpha Condé a annoncé la construction d'unités de production d'ici la fin de l'année. "Nous allons transformer sur place notre pomme de terre en chips et en purée. On ne va plus rien exporter. Que ça soit les pommes de terre, les fruits, les légumes. Nous allons consommer ce que nous produisons. Nous consommerons notre huile de palme sans l'exporter ailleurs", a-t-il dit réitérant, selon nos confrères, sa reconnaissance aux pays solidaires à la Guinée durant cette période d'épidémie d'Ebola.