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Écartés du processus du choix d’un nouvel opérateur de l’hydraulique urbaine au Sénégal, les travailleurs de la Sde pètent les plombs


Rédigé par leral.net le Mardi 19 Septembre 2017 à 16:09 | | 0 commentaire(s)|

Les travailleurs de la Sénégalaise des eaux (Sde) regroupés au sein du Cadre unitaire des syndicats de ladite structure, se sont indignés sur la conduite du processus visant à choisir un nouvel opérateur de l’hydraulique urbaine au Sénégal. Ils ont dénoncé ce mardi à travers une conférence de presse, le fait que le gouvernement ne les ait pas impliqués ni tenus informés dudit processus.

« Un manque de considération », voilà comment l’acte du Gouvernement du Sénégal dans le processus du choix du nouvel opérateur pour gérer la distribution de l’eau au Sénégal, a été qualifié par les travailleurs de la Sénégalaise des eaux qui ont fait face à la presse ce matin.

« Nous, ce que nous voulons dénoncer dans le processus, c’est le fait que les travailleurs ne soient pas informés du processus, comment il est lancé. L’autorité de tutelle a lancé son appel et il n'y a aucune communication vers les travailleurs que nous sommes, alors que nous travailleurs de la Sénégalaise des Eaux, nous sommes acteurs parce qu'en plus de cela, nous sommes actionnaires dans le cadre de la Sde, en détenant 5% des parts dans le capital humain », fustigent le coordonnateur du cadre unitaire des syndicats de Sde, Elimane Diouf et ses camarades.

Très inquiets pour leur sort dans ce processus, ces travailleurs ne savent plus à quel saint se vouer. « Qu’est-ce qui adviendront de ces parts? Qu’est-ce que l’Etat a mis en place comme schéma qui va permettre de garantir les intérêts des travailleurs dans la nouvelle réforme ? Tout un ensemble de questions sur lesquelles nous avons besoin d’avoir des réponses ou des informations de la part de l’Etat », s’interroge M. Diouf et consorts.

Selon toujours le coordonnateur du Cus de la Senegalaise des eaux, « nous n’avons pas la prétention de le faire à la place de l’Etat, mais nous avons le droit à l’information et le droit à être associés au processus pour que les intérêts des travailleurs soient solidaires et que ceux de la population soient sauvegardés dans la nouvelle réforme », a-t-il expliqué, avant de poursuivre.

« Un opérateur privé international quel que soit,  si c’est Sde ou un autre qui continue, eux, ils vont négocier leur contrat. Mais dans ce contrat, nous qui sommes la main-d’œuvre, qu’est-ce qu’on deviendra? »

En 1996, l’Etat du Sénégal et les travailleurs avaient négocié ensemble le contrat avec la Sénégalaise des eaux (Sde) et un accord avait été trouvé, et de l’avis de Elimane Diouf, « s’il doit y avoir un autre un nouveau contrat, il faudrait que les travailleurs soient associés et qu’il y ait une convention qui montre que voilà ce qui adviendra du personnel ».

Le Premier ministre et le ministre de tutelle ont été saisis de la question mais aucune réaction de leur part, si l’on se fie aux propos du coordonnateur du cadre unitaire des syndicats de la Sénégalaise des eaux. Il déclare: « Nous avons saisi le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement qui est en même temps le maitre d’œuvre du processus, le Premier ministre pour leur demander une audience depuis le 24 juillet, pour que les travailleurs soient impliqués dans le processus et depuis, nous n’avons toujours pas reçu de réaction de leur part.

C’est pourquoi nous sommes fondés à poser le débat en public pour attirer l’attention des populations, du Gouvernement et du Président de la République sur le fait que ce processus ne peut être mené à bon port sans les travailleurs
».

Ces travailleurs ne comptent surtout pas baisser les bras dans ce combat, parce que avancent-ils, « si rien n’est fait, nous allons vers une assemblée générale de mobilisation de l’ensemble des travailleurs et au sortir de cette réunion, nous allons décliner les autres phases du plan d’action qui vont jalonner la lutte pour que nos préoccupations soient prises en charge ».



Cheikh Makhfou Diop Leral.net