Emmanuel Macron a été reçu par François Hollande

Départ imminent pour Emmanuel Macron. Le ministre de l’Economie s’apprête à démissionner du gouvernement. C’est une question d’heures désormais. Il a annoncé à ses collaborateurs qu'il quittait le gouvernement, selon plusieurs sources à Bercy, citées par l’AFP. Il a également rencontré François Hollande, à 15h.

Pour officialiser sa démission, rapportent plusieurs médias. Il va ainsi tenter de faire cavalier seul en vue de l'élection présidentielle de 2017, et pour se consacrer à son mouvement lancé il y a quelques mois, “En marche”. Et il ne s’agit pas d’une simple rumeur : selon Reuters, une source proche du ministre de l’Economie, interrogée sur le sujet, a répondu : “Oui, c’est vrai”.  Contactés par l'AFP, les entourages de François Hollande et Manuel Valls et Emmanuel Macron se sont refusés à tout commentaire. Trois ministres contactés par l'AFP ont toutefois considéré ce départ comme fort probable. 

“Se tenir prêt” en vue de 2017

Les Echos révèlent même que sa lettre de motivation est prête, et est sur le point d’être rendue publique. S’il n’est pas, pour le moment, question de candidature en vue de 2017, Emmanuel Macron souhaiterait “se tenir prêt” au cas où François Hollande renonce à se présenter.

La trajectoire de l’ascension d’Emmanuel Macron, simple conseiller il y a deux ans, est impressionnante, mais l’écho favorable lors du lancement de son mouvement “En marche” lui donne confiance. D’autant que lorsqu’il a clamé haut et fort ses idées propres, l’accueil a plutôt été bon, malgré les remontrances de François Hollande et Manuel Valls.

Une annonce qui n'étonne pas les membres de la majorité. Pour Olivier Faure, porte-parole du PS, “c'était tout sauf une surprise”,a-t-il affirmé sur BFMTV. “Tout le monde avait compris qu'il a fait le choix de partir de ce gouvernement et donc de retrouver une parole différente”, a-t-il ajouté. “Ca signe l'affaiblissement incroyable” de François Hollande, estime de son côté le député frondeur Laurent Baumel. Sur Itélé, la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann estime que “c'est une clarification”.