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Entretien avec... Demba Ba : « Le PSG ? Pourquoi pas ! »

En Bundesliga, le petit club d’Hoffenheim crée cette année la sensation. En tête à mi-parcours, il a depuis cédé un peu de terrain, mais reste au contact du leader, à la troisième place. Si la réussite exceptionnelle de son buteur Vedad Ibisevic a été mise en avant pour expliquer la percée du TSG, d’autres éléments effectuent une saison toute aussi bonne. À commencer par le Sénégalais Demba Ba. Inconnu en France, où il n’a jamais joué en Ligue 1, cet attaquant au gabarit impressionnant (1m90, 82 kg) est un pion essentiel de l’équipe dirigée par Ralf Rangnick. Titulaire lors de toutes les rencontres de championnat disputées jusqu’à présent, Ba a inscrit 11 buts dont un retentissant triplé face à Stuttgart. Observé par plusieurs clubs du gotha européen, le natif de Sèvres revient pour Footmercato sur son avenir et sur son parcours atypique.


Rédigé par leral.net le Dimanche 8 Mars 2009 à 18:41 | | 1 commentaire(s)|

Entretien avec... Demba Ba : « Le PSG ? Pourquoi pas ! »
Footmercato : Hoffenheim marque le pas ces derniers temps (4 nuls et une défaite). Comment expliquez-vous cette baisse de régime ?

Demba Ba : Je pense qu’on paye notre effectif un peu réduit, entre les blessures et les suspensions. Ibisevic et Salihovic notamment sont blessés. Mais il n’y a pas que ça. On doit prendre conscience qu’on n’est pas arrivé et qu’il y a beaucoup de travail à faire. Le travail on le fait, mais peut-être qu’inconsciemment on se voit plus beau qu’on ne l’est. Mais il n’y a pas vraiment de gros problèmes dans l’équipe.

FM : Quel est l’objectif réel du club pour la fin de la saison ?

DB : Dans la position dans laquelle on est aujourd’hui, si on arrive à se qualifier pour une coupe européenne, ça serait pas mal.

FM : C’est une condition importante pour qu’une partie de l’effectif continue l’aventure avec Hoffenheim ?

DB : Oui je pense. Je ne sais pas pour les autres. Personnellement j’ai des objectifs, j’ai envie de jouer des grandes compétitions. C’est normal d’être ambitieux. Donc le fait de se qualifier sera important pour qu’il n’y ait pas trop de départs.

« Un travail tactique exceptionnel »

FM : Quelle est la force principale d’Hoffenheim ?

DB : C’est notamment la jeunesse du groupe, qui a envie de jouer, de goûter au terrain. Et puis c’est vrai qu’on fait un travail tactique, de pressing qui est exceptionnel. Ça marchait parfaitement durant la première partie de saison. Et puis là, les organismes commencent à se fatiguer. J’espère qu’on va pouvoir tenir la cadence jusqu’au bout.

FM : La blessure de Vedad Ibisevic, le meilleur buteur de la Bundesliga, vous a propulsé buteur numéro 1 de l’équipe. Ce rôle vous convient-il ?

DB : Depuis la blessure de Vedad, j’ai entendu dire à plusieurs reprises qu’il fallait que je marque des buts pour le remplacer. Mais moi je ne le prends pas du tout de la même manière. Parce qu’on joue aujourd’hui différemment que lorsque Vedad était là. On joue dans un système de jeu différent. Moi je fais le maximum sur le terrain pour le bien de l’équipe et pour pallier au mieux son absence. Et puis j’espère que les gars qui sont à côté de moi font la même chose.

FM : Parlez-nous des étapes importantes de votre parcours professionnel.

DB : Pour moi, toutes les étapes ont été importantes à partir du moment où j’ai signé à Rouen (2005-2006). Je ne suis pas passé dans un club pour rien, que ce soit Rouen, Mouscron ou Hoffenheim. C’était quelque chose de réfléchi parce que je savais que je n’avais pas le parcours classique. Je savais que ça allait être dur et qu’il fallait que je travaille. J’ai passé les étapes une à l’autre et c’est comme ça que je suis arrivé là.

« Je n’ai pas été enfermé dans un centre de formation »

FM : Vous ne regrettez en aucun cas votre parcours atypique ?

DB : Non pas du tout. J’ai bien profité de ma jeunesse. Je n’ai pas été enfermé dans un centre de formation. J’arrive à un âge où il va falloir commencer à gagner des titres.

FM : Comprenez-vous que vous n’ayez pas percé en France ?

DB : Je n’en veux à personne en France. J’aurais bien aimé percer là-bas, cela aurait été un bon challenge. En Belgique et en Allemagne, on a su me faire confiance et moi je leur ai rendu cette confiance. C’est comme ça que ça a marché.

FM : Êtes-vous déçu de ne pas avoir évolué au plus haut niveau en France ?


DB : C’est une déception personnelle. C’est dommage, j’aurais pu faire quelque chose. En même temps, ma carrière n’est pas finie !

FM : D’ailleurs, venir jouer en Ligue 1 vous tenterait toujours ?

DB : S’il y a une bonne opportunité, j’y réfléchirai. Je ne dis pas que je signerai en France forcément. Ce n’est pas sûr à 100 % mais bon, j’y réfléchirai si on me propose un bon challenge.

« La Premier League m’attire »

FM : Ce challenge, ce sont des équipes telles que Lyon, Paris, Marseille ou Bordeaux qui pourraient vous l’offrir ?

DB : Effectivement. Je n’ai pas envie de faire un pas en arrière si je reviens en France. Si un club qui rentre dans mes objectifs s’intéresse à moi, j’y songerai.

FM : Avez-vous des contacts avec certains de ces clubs ?

DB : Jusqu’à preuve du contraire, non.

FM : C’est plutôt la Premier League (en savoir plus) qui semble s’intéresser à vous (Liverpool, Blackburn). C’est un championnat qui vous attire ?

DB : Oui, j’aime bien la manière dont ça joue. Ça va vite vers l’avant. C’est un jeu très offensif, j’aime bien.

FM : Si Hoffenheim décroche une qualification pour une Coupe d’Europe, êtes-vous certain d’y rester ?

DB : De toute manière, je suis sous contrat. Si on se qualifie pour l’Europe, je pense que cela serait mieux pour moi que je reste ici. Après, je ne sais pas ce qui peut se présenter. On va voir.

FM : Vous êtes un supporter du PSG. Rejoindre ce club vous plairait particulièrement ?

DB : Oui, pourquoi pas un jour, si nos objectifs sont communs.

« Une fierté personnelle de jouer avec Mamadou Niang »

FM : Vous n’êtes plus appelé en sélection nationale sénégalaise depuis 2007. Comprenez-vous pourquoi ?

DB : Pas vraiment. Aujourd’hui, on n’a pas vraiment d’entraîneur, la Fédération est en train de tout reconstruire. Mais le coach qui était là avant pensait que je n’étais pas assez bon pour l’équipe nationale. Donc je m’efforce de prouver le contraire week-end après week-end.

FM : Cela ne vous agace pas de réaliser de belles prestations et de ne pas être récompensé ?

DB : J’ai été plusieurs fois déçu de ne pas voir mon nom sur la liste des convoqués. Mais je veux continuer à travailler. L’équipe nationale c’est encore d’actualité. On va attendre l’annonce du prochain sélectionneur et voir quels sont ses plans.

FM : Un duo d’attaque Demba Ba-Mamadou Niang pourrait être dévastateur.

DB : Oui ça serait pas mal. Ça serait aussi une fierté personnelle. J’ai passé une partie de mon enfance au Havre. Mon père habitait à côté de Mamadou Niang. Quand j’étais plus jeune, je le regardais jouer avec Troyes ou avec Metz. Je ne pensais pas un jour jouer à ses côtés.

FM : Il ne s’étonne pas de votre absence en sélection ?

DB : On n’en a pas vraiment parlé. Il faut dire que lui non plus n’a pas été appelé lors des dernières rencontres.

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1.Posté par DOUHT le 08/03/2009 22:18 | Alerter
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QUE, DES SALAUDS (joueurs + Lamine NDiaye) AU SENEGAL....!!!!

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