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Entretien avec le nouveau coordonnateur des Lions du football : Ferdinand déballe son Coly

Deux mois après sa nomination comme coordonnateur de l’Equipe nationale A, Ferdinand Coly rompt le silence. Dans cet entretien exclusif, l’ancien défenseur des Lions, joint depuis Paris, revient sur son nouveau rôle au sein de la Tanière, qu’il compte remplir avec beaucoup de motivation et une grosse envie.


Rédigé par leral.net le Lundi 8 Février 2010 à 12:27 | | 1 commentaire(s)|

Entretien avec le nouveau coordonnateur des Lions du football : Ferdinand déballe son Coly
Deux mois après sa nomination comme coordonnateur de l’Equipe nationale A, Ferdinand Coly rompt le silence. Dans cet entretien exclusif, l’ancien défenseur des Lions, joint depuis Paris, revient sur son nouveau rôle au sein de la Tanière, qu’il compte remplir avec beaucoup de motivation et une grosse envie. «Ferdi» estime n’avoir pas hésité à répondre à l’appel du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor. Même s’il reconnaît que le choix n’a pas été facile à faire.
Sur les perspectives qui s’offrent au football sénégalais en pleine reconstruction, Ferdinand Coly pense que tout le monde doit s’investir et adhérer au projet qui est de se qualifier d’abord pour la Can 2012. L’ancien capitaine des Lions a, dans la même foulée, révélé avoir raccroché depuis maintenant un mois.
A 36 ans, l’homme aux dreadlocks, qui a usé ses godasses un peu partout, en débutant sa carrière en 1994 à Poitiers (France, National) et en terminant en 1998 par le Fc Parme (Italie, Série A), vient en effet d’allonger la longue liste des footballeurs professionnels sénégalais à la retraite.
Jeu de questions-réponses avec l’un des plus teigneux latéraux de la «Tanière», que nous avons joint en plein jogging, pour, dit-il, «maintenir toujours la forme».



Ferdinand, pourquoi avez-vous accepté d’être le coordonnateur de l’Equipe nationale du Sénégal ?
J’ai accepté ce rôle parce que pour moi, l’Equipe nationale c’est sacré. Sur les circonstances qui ont conduit à une telle décision, il faut savoir que c’est arrivé à un moment où je ne savais pas si j’allais continuer ma carrière professionnelle ou pas. Je ne savais pas si j’allais arrêter le football parce que j’avais des contacts à l’étranger et éventuellement une expérience au Japon. Et c’est à ce moment-là que j’ai eu cette proposition venant du président de la Fédération. J’ai réfléchi et après réflexion, j’ai décidé finalement de m’engager. J’ai fait un choix sans regret. Maintenant on verra bien où nous mène l’aventure avec l’Equipe nationale. Et j’espère que tout se passera bien.
Est-ce que le choix a été difficile à faire ?
Ce n’est jamais facile de prendre certaines décisions. Cela a été un peu difficile parce je pouvais continuer à jouer au haut niveau. Mais après il faut savoir tourner la page.
En fait, vous aviez l’embarras du choix. Soit poursuivre votre carrière professionnelle où accepter le rôle de coordonnateur…
Oui mais il faut savoir qu’au moment où la proposition est tombée, j’avais mis un terme à ma carrière professionnelle depuis un mois. J’ai fait des tests qui n’ont pas été concluants. Mais j’avais la possibilité de jouer au haut niveau et d’encadrer des jeunes. Mais après, à force d’attendre, j’ai préféré opter pour la solution la plus radicale à savoir mettre un terme à ma carrière. Une décision sage car cela me permet aussi de voir le football sous un autre angle.
Mais on sent qu’à un moment donné vous aviez envie de continuer à jouer…
Oui ! J’ai un ami qui m’a appelé pour venir l’aider à faire accéder son club de Cfa en club Pro. Ensuite, j’avais des possibilités d’aller au Japon. Mais à un moment donné il faut savoir s’arrêter. J’ai fait un choix. Que ce soit six mois de plus ou un an, il faut savoir arrêter. Ça a été clair. Après quand le président de la fédération (Me Augustin Senghor) m’a appelé pour me proposer ce poste, je n’ai pas hésité à dire oui.
Concrètement, à quoi consistera votre rôle de coordonnateur de l’Equipe nationale ?
Lorsque j’ai eu Amara (Traoré, sélectionneur national des Lions), ces derniers jours, il était en train de se pencher sur le contenu, sur le boulot que j’aurais à faire. C’est à lui de définir la marche à suivre. En gros, mon rôle sera de l’accompagner, de suivre les joueurs qui évoluent en Europe, de participer à la vie du groupe, les encadrer, les cadrer, jouer en gros un écran libre entre le staff, la fédération, les sportifs et les administratifs. Eventuellement une mission auprès des joueurs en France, en Angleterre ou ailleurs, et un peu partout au Sénégal, en collaboration étroite avec Amara.
Vous serez aussi en contact avec les binationaux susceptibles de porter le maillot national ?
Effectivement ! Une fois, on a discuté avec Amara concernant de jeunes binationaux qui sont à Bordeaux par exemple. Il y a vraiment de bonnes perspectives pour la future génération. On aura l’occasion d’aller voir d’autres joueurs dans leur club et discuter avec eux. Et puis de voir ce qu’ils peuvent amener de positif au niveau de l’Equipe nationale. Quels sont les points noirs à corriger avant de les soumettre au coach, à la fédération pour qu’ils puissent améliorer les conditions de travail au sein de l’Equipe nationale. Donc, ce sera un travail en direction des joueurs sénégalais évoluant à l’étranger en somme. On ne s’est pas encore réunis avec le staff pour définir les orientations. Personnellement, j’ai beaucoup voyagé tout dernièrement. C’est pourquoi je n’ai pas eu beaucoup de temps. Mais, je pense qu’on va se réunir très bientôt pour mettre en branle un plan d’action.
Justement, on annonce un point de presse de Amara Traoré et de son staff cette semaine (mercredi à 11h)…
Je suis au courant. J’ai eu Amara par téléphone, et on a fait le point. Il va devoir définir la ligne de conduite. Je sais qu’il y a un match amical en mars (Grèce-Sénégal à Athènes, le 3 mars). Je dois m’entretenir aussi avec le président de la fédération. Je ne serai pas présent à ce premier rendez-vous avec la presse, mais je serai bientôt à Dakar, et j’aurai l’occasion d’assister à d’autres conférences de presse.
Votre point de chute, ce sera où ? Au Sénégal ou en France ?
(Rires) Pas pour l’instant, je suis appelé à beaucoup bouger. Donc, je ne peux pas me fixer quelque part. Je serai entre le Sénégal et la France. Dans ma mission, j’irai à gauche et à droite. Je serai appelé à aller voir les joueurs. C’est vrai que j’ai grandi à Bordeaux, mais je serai un peu partout. D’ailleurs, pour l’instant, je suis à Paris.
Comment voyez-vous l’avenir de l’Equipe nationale du Sénégal ?
Je crois que les Sénégalais ont vu à travers la Can (en Angola) ce que cela fait de ne pas se qualifier pour une compétition internationale. Il y a eu une énorme déception. Cette absence à la Can nous donne à réfléchir. Et cela est valable pour tout le monde : que ce soient les joueurs, les techniciens, les dirigeants et même les journalistes…On a tous une grosse envie de revenir, au minimum à la prochaine Can en 2012. Et j’ai bon espoir.
Et cela passera par quoi ?
Cela passera par une ligne directrice. Il faut que tout le monde adhère à un projet. Et le projet, tout le monde le sait : c’est la qualification de l’Equipe nationale pour 2012. Maintenant, la ligne directrice ce n’est pas à moi de la définir. Ce rôle revient à Amara. Après tout le monde doit s’investir pour amener quelque chose de positif à cette équipe. L’objectif, on le connaît maintenant. Il faut être bon pour y arriver.
Justement, parlons de la Can 2010 qui vient d’être remportée par l’Egypte. Quelle lecture faites-vous de cette dernière édition ?
Je ne suis pas surpris du sacre de l’Egypte. Les Egyptiens, on les connaît. C’est une équipe qui est rigoureuse, qui a un jeu européen et qui sait exploiter les faiblesses et les erreurs de ses adversaires. Elle a aussi de grands joueurs avec une bonne organisation dans son jeu. Elle a prouvé qu’elle reste la meilleure équipe africaine, pour avoir remporté trois fois de suite le trophée continental.
Avez-vous été déçu par des favoris comme le Cameroun ou encore la Côte d’ivoire, éliminés prématurément ?
C’est sûr ! Tout le monde attendait de voir les mondialistes comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire. Ils ont déçu. En revanche, j’ai bien aimé la mentalité de l’autre mondialiste, l’Algérie, qui n’a rien lâché. Ils sont partis doucement. Ils ont été critiqués avec une lourde défaite (0-3) d’entrée face au Malawi. Ce n’est pas évident pour une équipe mondialiste. Ils ont quand même réussi à montrer de bonnes choses. Ils ont fini par être éliminés quand même, mais après avoir montré de vraies valeurs.
Qu’est-ce qui a manqué au Cameroun et à la Côte d’Ivoire dans cette compétition ?
Je ne sais pas. Et c’est quand même bizarre parce que par exemple le Cameroun avec Paul Le Guen (l’entraîneur), j’étais persuadé qu’ils iraient loin. Mais il faut dire qu’on a vu d’énormes erreurs défensives chez les Camerounais comme chez les Ivoiriens. Pourtant, ils ont des effectifs assez importants. Mais les défenses ont commis beaucoup trop d’erreurs. Ce sont des points faibles qui ne pardonnent pas.
Il y a eu quand même l’éclaircie ghanéenne…
Je connais bien Gyan Asamoah (l’attaquant de Rennes, Ligue 1 française) pour avoir joué contre lui en Italie. Le Ghana a présenté une équipe jeune. Cela ne m’étonne pas de les voir à ce niveau de la compétition. Même si le jeu qu’ils ont pratiqué à un moment donné était à la limite défensive. A la fin, ils se sont retrouvés en finale. C’est un beau parcours. Même si à la fin ce ne sont pas les jeunes qui gagnent, mais plutôt l’Egypte.
A la fin, il y a eu cette fausse note, avec la suspension par la Caf du Togo pour deux Can. Comment avez-vous accueilli cette décision ?
C’est une décision qui est ridicule. On ne peut pas oublier qu’il y a eu des morts. Obliger des joueurs à jouer un tournoi sachant qu’ils ont été mitraillés et qu’ils auraient quand même pu en mourir, c’est à ne rien y comprendre. Maintenant je pense que les dirigeants de la Caf vont quand même revenir sur leur décision et comprendre qu’ils ne peuvent pas suspendre le Togo pendant quatre ans. C’est quand même incroyable

Recueillis par Woury DIALLO - wdiallo@lequotidien.sn

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1.Posté par sokhosokho le 08/02/2010 14:21 | Alerter
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Tous nos encouragements Fredy.Je suis une inconditionnelle qui a tjrs été séduite par ta hargne et ton sérieux. Vous resterez un exemple pour la jeune génération et si on vous laisse travailler ce serait une bonne chose pour l' équipe nationale. DU COURAGE!!!!!!!!

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