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Et si Thomas Sankhara revenait… ?

Rédigé par leral.net le Lundi 6 Juin 2011 à 08:30 | | 3 commentaire(s)|

L’amitié résiste rarement face au pouvoir. Cette sagesse africaine se confirme dans la triste relation qui liait le Capitaine Sankhara à son « mauvais ami » : celui avec il a partagé les fleurs de l’enfance, ses séjours dans l’armée, celui là même qui l’a présenté sa femme et avec qui il a partagé encore le pouvoir. Mais d’aucuns diront sans doute, parler de justice et d’éthique dans cet univers, c’est sûrement tout ignorer en politique. Et pourtant non, car si la loi de Machiavel demeure la plus entendue et la plus applicable dans la plupart des circonstances, il existe d’autres voies plus belles et plus saines.


Et si Thomas Sankhara revenait… ?
L’honorable professeur Keba Mbaye nous enseignait que vouloir affirmer que l’éthique est une notion anodine en politique relève d’une mauvaise compréhension du concept d’Etat. Si des pays se sont relevés et ont « grandi » c’est justement parce qu’ils avaient comme « amiraux » des hommes d’éthique ; le contraire engendre ce qu’on est en train d’assister au Maghreb et dans les pays africains comme le Burkina Faso.

Pendant plus d’une vingtaine d’années, le président Compaoré dirige le pays d’une main de fer faisant fi aux appels de détresse de son peuple. En éliminant l’ « homme intègre » du pays, on espérait tous qu’il apporte une meilleure alternative ou qu’il se fasse pardonner en témoignant de sa bonne foi par rapport à ce qu’il appelait la rectification de la révolution en faisant preuve d’une bonne gouvernance et d’une bonne gestion de ce qu’est l’héritage Sankara. Son attitude est toute autre, Blaise Compaoré s’est érigé en monarque et adopte un comportement arrogant vis-à-vis de ses concitoyens. Réconforté par ses généraux et son réseau diplomatique, il se voyait à l’abri. Aujourd’hui ce qui se passe au Burkina n’est que l’extériorisation d’un long sentiment de frustration. Et l’on se demande même pourquoi attendre si longtemps pour se manifester. Peut-être que cela s’explique par l’intégrité des hommes (comme Boukary Kaboré) qu’il dirige.

Dans tous les cas, l’union africaine et la communauté internationale doivent se prononcer ouvertement sur cette question au lieu de cautionner de manière sournoise les dérives de cet « homme d’Etat ». Depuis la mort de Thomas Sankara (l’enfant prodige du continent et qui, malgré ce qu’il représente, est accueilli dans un cimetière qui ressemble à une décharge publique comme si on voulait l’abandonner aux oubliettes), Compaoré n’a jamais été l’objet d’une critique quelconque de la part de ces organisations. A la surprise générale, il est présenté comme un modèle voire comme un des sages du continent avec son homologue sénégalais Mr Wade (dont certains de ses comportements restent à désirer).

La disparition de Thomas a vu naître en Afrique un nouveau type de dirigeant : des « leaders suivistes ». Et quant on parle de Sankara, on entend aussi par là Lubumba, Amilcar cabral ou Jomo Kenyatta. Cela dit, il est du ressort de la jeunesse africaine de prendre à bras le corps son destin et de reprendre le flambeau entre les mains des vieux dinosaures qui taraudent l’avenir du continent. Ce qui est possible en Tunisie, en Egypte est aussi possible au Burkina fasso et ailleurs d’ailleurs. Ceux qui nous disent : « mais…ne comparez pas ce qui n’est pas comparable », se sont ceux là même qui n’ont pas intérêt à ce que la comparaison se fasse. Les « régimes millénaires » et les « républiques monarchiques » doivent cesser une fois pour toute.

Malao Kanté Nice (France).



1.Posté par castro le 06/06/2011 11:21 | Alerter
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un exemple pour l'afrique

2.Posté par boy town le 06/06/2011 14:17 (depuis mobile) | Alerter
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thomas sankara a été victime de la françafrique.

3.Posté par dmn le 06/06/2011 20:24 | Alerter
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thomas n a etait victime que de ses propre frere don quelque un l ont rejouin et celui qui etait le commenditaire a tous les malheur aujourd huit il ne recolte que le fruit de ce qu il a seme aujourd huit le pouvoir lui est desagreable il n a qu a quite le burkina .

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