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Euro 2012, Pays-Bas : une faillite qui va faire jaser

Un petit tour et puis s'en va. Avec trois défaites en trois matches, les Pays-Bas, pourtant vice-champions du monde, ont quitté l'Euro par la petite porte hier soir. Et la suite des évènements s'annonce délicate.


Rédigé par leral.net le Lundi 18 Juin 2012 à 09:27 | | 0 commentaire(s)|

Euro 2012, Pays-Bas : une faillite qui va faire jaser
Le groupe de la mort portait très bien son nom pour les Pays-Bas. Entamé de la pire des manières avec une défaite face à l’adversaire à priori le plus faible de la poule, le parcours des Néerlandais se sera finalement achevé par un zéro pointé. Zéro point mais aussi zéro plaisir. Avec un secteur offensif pléthorique, les Pays-Bas suscitaient beaucoup d’espoir mais n’auront fait que décevoir. Cinq but encaissés et seulement deux marqués en trois matches, les statistiques démontrent le manque d’unité de cette sélection. Après la défaite face au Portugal hier soir, le sélectionneur Bert Van Marwijk a dressé le bilan de cet Euro 2012.

« Globalement, sur le tournoi, la défaite initiale contre le Danemark a conditionné beaucoup de choses. Il faut aussi reconnaître que certains joueurs n’étaient pas en forme. On n’a pas su reproduire nos prestations du Mondial 2010 car certains joueurs qui font habituellement la différence ne l’ont pas fait cette fois, pour toutes sortes de raisons. J’assume la responsabilité de cette défaite. Ce n’était pas bon aujourd’hui. Oui, je me sens responsable. J’ai pris des risques. Parfois ça marche. Parfois, pas. Mais je suis sous contrat jusqu’en 2016 au poste de sélectionneur », a-t-il lancé. S’il assume ses responsabilités, il n’en oublie pas de souligner le manque de réussite de ses hommes forts. Hormis quelques superbes ouvertures de Sneijder et les frappes de Van der Vaart lors du dernier match, le secteur offensif a été défaillant, avec en tête de gondole les prestations décevantes de Van Persie et Robben.

Rafael Van der Vaart ne cherchait pas d’excuses hier soir. « C’est très simple : nous n’avons pas été assez bons. Nous perdons trois fois, tout s’arrête ! Ce que nous avons montré est très très mauvais. Nous avons certes débuté avec beaucoup de vitesse - c’était l’objectif - puis tout s’est éteint. Ce fut de plus en plus mauvais. Et nos adversaires étaient meilleurs ». Pourtant, les Pays-Bas étaient désignés comme les principaux rivaux de l’Espagne, avec l’Allemagne. Mais il faut croire que le beau parcours de 2010 a fait plus de mal que de bien à cette équipe plus que jamais gagné par les batailles d’ego. Loué pour son conservatisme et sa gestion des stars de l’équipe avant le début de la compétition, Van Marwijk n’a pas réussi à donner une impulsion collective et à regrouper tous ses joueurs derrière un objectif commun. Résultat, ils se sont tirés dans les pattes, les déçus ne parvenant pas à mettre de côté leur cas personnel (Huntelaar, Van der Vaart).

Et à écouter Robben, il a dû se passer pas mal d’évènements dommageables à l’intérieur du groupe. « Nous avons perdu trois fois. C’est une réalité difficile à accepter. Il faut oser se regarder dans le miroir : nous avons tous échoué ! C’est difficile de trouver des explications. Parfois certaines choses sont inexplicables. Sur ce match, nous avons bien débuté mais nous avons rapidement oublié de développer notre jeu. Il y a des choses qui se sont passées dans le groupe mais nous garderons ça pour nous. » Vu l’état des lieux, il ne serait pas surprenant que tout cela sorte au grand jour au cours des prochaines semaines. Il va falloir du temps aux Pays-Bas pour se remettre de cette immense désillusion.

Aurélien Léger-Moëc