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FRANCE-SYRIE: «Les crimes du Bataclan ne sont donc pas impunis»

Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Octobre 2017 à 23:26 | | 0 commentaire(s)|

Le chef de la diplomatie française a réagi avec émotion à la chute de Raqqa, d'où avaient été préparés les attentats de Paris en 2015.


Les Forces démocratiques syriennes ont libéré cette semaine, une ville de Raqqa presque entièrement détruite. (photo: AFP/Bulent Kilic)

FRANCE-SYRIE: «Les crimes du Bataclan ne sont donc pas impunis»
«Les crimes du Bataclan ne sont donc pas impunis», a déclaré vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, au sujet de «la victoire en cours» contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) à Raqqa en Syrie. «J'ai été très ému de cette victoire - enfin cette victoire qui ne s'est pas encore affirmée définitivement mais qui est en cours - parce que chacun sait que c'est de Raqa que sont venus les ordres, les décisions, les acteurs des attentats qui ont eu lieu en France» le 13 novembre 2015, a dit le ministre français.

«C'est à ce moment-là que la coalition, sur notre demande avait décidé de faire aussi de Raqqa un objectif majeur, comme de Mossoul» en Irak, a-t-il dit. La France fait partie de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, qui a appuyé l'offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) pour s'emparer de Raqa, dont la perte est un revers majeur pour l'EI.

«L'après Daech a commencé»

 «La chute de Daech (acronyme arabe de l'EI) à Raqqa est un événement important, d'une certaine manière les crimes du Bataclan, pour résumer, ne sont donc pas impunis, et je pense d'abord aux familles de ces victimes», a ajouté M. Le Drian. Les attentats de Paris du 13 novembre 2015, notamment dans la salle de concert du Bataclan, avaient tué 130 personnes. Ils avaient été revendiqués par l'EI. Au total, 241 personnes ont été tuées dans la vague d'attentats djihadistes qui a frappé la France depuis 2015.

Le groupe EI avait pris le contrôle en 2014 de Raqqa, qui était alors devenue tristement célèbre pour les atrocités commises - exécutions, viols, nettoyage ethnique - et comme centre présumé de planification des attentats en Europe. «La guerre est en phase d'être gagnée, il ne faut surtout pas perdre la paix», a lancé M. Le Drian. «L'après Daech a commencé», a-t-il affirmé. «Il faut identifier maintenant le forum de préparation de la transition politique et de la solution politique d'une Syrie que nous voulons unifier et non pas disloquer».

(L'essentiel/nxp/afp)