leral.net | S'informer en temps réel

Femme de l'année 2015 : Sayda Mariam Ibrahima Niasse, la couveuse des jeunes âmes !

L'année 2015 s'achève, elle aura été marquée par beaucoup d'événements heureux ou malheureux dans tous les domaines. Une occasion pour Leral de décerner à Sayda Mariam Ibrahima Niasse le titre de Femme de l'année 2015. Cette grande dame, loin des soubresauts médiatiques, travaille, dans l'ombre, sans tambour ni trompette, à forger la foi, à donner le savoir, à orienter de petits anges dans le droit chemin, celui tracé par Dieu le Créateur. Découvrez qui est cette exceptionnelle femme qui oeuvre nuit et jour pour le triomphe de l'islam.


Rédigé par leral.net le Dimanche 3 Janvier 2016 à 04:19 | | 0 commentaire(s)|

Femme de l'année 2015 : Sayda Mariam Ibrahima Niasse, la couveuse des jeunes âmes !
Née en 1932 à Kossy Baye, village situé à quelques encablures de Kaolack, Sayda Mariam Ibrahima Niasse, plus connue sous l’appellation de Sokhna Mariama Niasse, fait partie de la grande et vénérée descendance de Cheikh Al Islam Cheikh Ibrahima Niasse dit « Baye ». La Sainte femme a la même mère que le premier Khalife de Médina Baye, El Hadji Abdoulaye Ibrahima Niasse (1975-2001), Baba Lamine Niasse, Cheikh Mahine Ibrahima Niasse et Sokhna Hawa Niasse. « Yaye Boy », comme on l’appelle affectueusement, a fait ses humanités auprès de son illustre père, Cheikh Al Islam, avant de se voir confiée à Rabany, un mauritanien connu pour la maîtrise des préceptes de la foi islamique. Après des études sanctionnées par un franc succès, elle est retournée parfaire son éducation chez un fidèle compagnon de son père, Baye Amadou Thiam, qui jouissait d’une grande popularité dans le Saloum, voire dans le cercle des grands soufis du pays, du fait de sa grande connaissance de la Jurisprudence Islamique et de la maîtrise de la grammaire arabe. Après ce périple couronné, somme toute, par la réussite, la jeune Sokhna Mariama retourna au domicile paternel, auréolée de gloire. Une fierté de la famille. Désormais, elle devint une voix qui compte dans l’entourage de son guide et père.

Sokhna Mariama, l’Educatrice
Très jeune déjà, Sokhna Mariama Niasse portait une grande affection pour son illustre père. Véritable amie du savoir, elle l’assistait dans l’enseignement des talibés venus nombreux pour s’abreuver dans la source… bénite de « Baye ». Nous sommes en 1952, la jeune religieuse entend propager les enseignements de son illustre père. Une fois dans la capitale sénégalaise, elle allia la vie de femme de ménage à celle de maîtresse coranique. A l’avenue Malick Sy, sa petite chambrette, qui lui servait aussi de daara, commença à acquérir ses titres de noblesse. Il est fréquenté par tous les jeunes du quartier.

Mais, à la fin des grandes vacances, au mois d’octobre, son « daara » se vide. Beaucoup de ses apprenants retournent à l’école française. C’est ainsi qu’elle eut l’idée d’intégrer l’enseignement général dans son daara. En 1984, par la bénédiction de l’ancien président de la République Abdou Diouf, elle disposa d’un terrain vague à hauteur de la Patte d’Oie où elle implanta, plus tard, sa plus grande et célèbre école franco-arabe « Daara Al Khouraan », appelée aussi « Keur Sultan ». Pour dire que Sokhna Mariama Niasse demeure une des promoteurs de l’enseignement franco-islamique au Sénégal.

La couveuse des jeunes âmes

Sa position de fille de… (Cheikh Islam Cheikh Ibrahima Niasse) n’a pas adouci son ardeur à œuvrer pour le réveil des consciences. « Yaye Boy », comme l’appelle ses disciples, ne badine pas sur l’observance des préceptes islamiques tels qu’édictées par le Prophète Muhammad (PSL) et enseignées par son illustre père. Dans son comportement de tous les jours, on peut lire une profonde révérence pour les valeurs islamiques. Les témoignages sont unanimes.

Au quartier Mermoz Pyrotechnique, à Sacré-Cœur, sur l’Avenue Malick Sy, ses « daaras » continuent de faire autorité et de forcer respect. Des jeunes à la fleur de l’âge (03-30-35 ans) apprennent le Saint Coran et la Souna du Prophète. Là, dans ses internats, l’on ignore les frontières des races, des ethnies, des confréries. L’on y voit des différentes nationalités (sénégalaises, maliennes, mauritaniennes, nigérianes, nigériennes, bissau-guinéennes, guinéennes, gambiennes, américaines, françaises, pour ne citer que ceux-là). Dans le lot des apprenants, l’on y remarque également des niassènes, des mourides, des tidianes de Thiènaba, de Tivaoune, des layène et bien d’autres. C'est dire que Sayda ne soupire que pour l’être humain. Comme pour dire, bon sang ne saurait mentir…