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[Feuilles d’hivernage] Baghère : Sur les pas de la famille Aïdara en Casamance

Rédigé par leral.net le Mardi 21 Septembre 2021 à 21:45 | | 0 commentaire(s)|

La création de certaines villes religieuses ne résulte pas du hasard. Cela relève parfois du mystique. Ainsi, beaucoup de foyers religieux ont été fondés par des hommes de Dieu qui ont suivi une lumière divine. Baghère ne déroge pas à cette règle. Ce haut lieu de l’islam a été créé par l’érudit Chérif Younouss Aïdara. […]

La création de certaines villes religieuses ne résulte pas du hasard. Cela relève parfois du mystique. Ainsi, beaucoup de foyers religieux ont été fondés par des hommes de Dieu qui ont suivi une lumière divine. Baghère ne déroge pas à cette règle. Ce haut lieu de l’islam a été créé par l’érudit Chérif Younouss Aïdara.

Samba DIAMANKA (Correspondant)

GOUDOMP – En ce mois pluvieux d’août, la cité religieuse semble se reposer ou du moins profiter de la forte pluie qui s’y est abattue la veille de notre arrivée. Baghère fait partie de l’arrondissement de Simbandi Brassou, département de Goudomp, région de Sédhiou. C’est à la fois une commune et un ardent foyer religieux. Distante de Goudomp d’une soixantaine de kilomètres, Baghère, à première vue, donne l’impression d’un gros village. Malgré son statut de foyer religieux, le port du voile n’est point imposé aux femmes, mais elles restent pudiques dans le port. Connu par sa position agricole, Baghère développe également un élevage visible à travers ses bergeries.

Le jour de notre visite, le soleil tardait à imposer ses rayons, résultat de la pluie de la veille, rendant le temps clément. À la devanture des concessions, des jeunes sont occupés à la traditionnelle séance du thé pendant que d’autres se prélassent à l’ombre des arbres qui peuplent la cité. La localité donne l’impression d’être assoupie. Le calme s’impose et propice à la réflexion ou à la méditation. À quelques mètres de la route principale, la mythique mosquée de l’érudit Chérif Younouss Aïdara déploie sa splendeur et attire le regard. Sobriété et éclat. Le saint homme, fondateur de la cité religieuse, y repose, donnant à l’édifice son statut de lieu de prière et de pèlerinage.

La grande mosquée de Ziguinchor fondée par le fils de Chérif Younouss Aïdara de Goudomp

Terre musulmane, l’activité religieuse y est intense depuis plus d’une cinquantaine d’années. L’un des premiers foyers à accueillir un Gamou dans la partie sud du pays. À l’intérieur de sa demeure, confortablement assis sur un fauteuil, le maître des lieux, Makhfouse Aïdara, discute avec quelques-uns de ses voisins. Il est le représentant du Khalife de la famille de Chérif Younouss Aïdara, fondateur de Baghère. Dans son récit sur la vie et l’œuvre du grand érudit fondateur de cette ville sainte, on retient que le village de Baghère a été fondé vers les années 1905. « Chérif Younouss Aïdara a créé le village pour y implanter et propager l’islam dans la zone. Auparavant, il y avait trop de païens et d’animistes. Sa mission était donc d’élargir l’islam dans cette partie sud du pays non islamisée », renseigne le porte-parole de la famille chérifienne. Il rapporte que la grande mosquée de Ziguinchor est la continuité de celle de Baghère. « Chérif Younouss avait confié ses enfants à la famille religieuse de Tivaoune dont l’un d’eux, Chérif Bachir Aïdara, a fondé la grande mosquée de Ziguinchor. C’est ce dernier qui a commencé à tenir les Gamous dans toute la Casamance dans les années 1930-1931. C’est le même qui venait à Baghère également pour organiser le Gamou. Baghère est le premier village en Casamance à célébrer le Gamou », a-t-il informé.

L’histoire de Baghère est fortement liée à son fondateur, Chérif Younouss Aïdara. Un érudit qui a fait presque tous les pays de la sous-région. « L’objectif de Chérif Younouss était de faire perpétuer la religion musulmane. Il a sillonné les villages de Bambadiong et Sandiniéry avant de s’installer à Baghère. Vu la position de Baghère, il a choisi cette contrée pour y exercer normalement ses activités commerciales », a conté Makhfouse Aïdara. Selon qui, à l’époque, le saint homme, de nature pacifique, collaborait bien avec les colons. Il négociait, peut-on dire, avec ces derniers jusqu’à obtenir ce qu’il voulait. « Ce sont ces colons qui lui ont permis de créer le village de Baghère. Un de ses enfants, Chérif Macky Aïdara, a été incorporé dans l’Armée coloniale. Sa relation avec les colons était privilégiée. Chérif a montré à sa population que la présence des colons n’était pas pour leur créer des problèmes ou leur rendre la vie difficile », a-t-il expliqué. Chérif Younouss s’était ainsi bien implanté en Casamance où il avait partout des disciples. Son fils Chérif Bachir Aïdara fut le premier à diriger la prière de la grande mosquée de Ziguinchor. « C’est Senghor qui avait octroyé cette parcelle à la famille Aïdara. C’est un titre foncier. Donc, la grande mosquée de Ziguinchor est un patrimoine de la famille de Chérif Younouss Aïdara », renseigne le représentant de la famille chérifienne à Baghère.

Chérif Younouss perpétuait l’expansion de l’islam, l’enseignement coranique et le commerce. Il était également mystique. Grâce à son érudition et des multiples miracles qu’il réalisait, Baghère eut une certaine aura et le foyer est devenu un lieu de pèlerinage fort fréquenté par des disciples venus de divers horizons. « Lorsque le roi du Fouladou, Moussa Molo Baldé, voulut conquérir cette région, il est venu le voir pour des prières. Après sa victoire, Moussa Molo Baldé, satisfait, a donné sa fille en mariage à Chérif Younouss. La cadette du Chérif, Diénaba Aïdara, est issue de ce mariage. Donc, c’est la petite-fille de Moussa Molo », raconte le représentant de la famille, tout en insistant sur les qualités humaines du saint homme et de son incommensurable savoir.

L’érudit Chérif Younouss avait des hommes de confiance. En quittant Sandiniéry pour fonder Baghère, plusieurs habitants de ce village l’ont suivi. Moustapha Kouyaté, fils d’Abdou Kouyaté et petit-fils de Dialy Moussa Kouyaté, un ami intime et compagnon de Chérif Younouss Aïdara, raconte le périple du saint homme. « Chérif Younouss est originaire de Tchad dans la région de Wadaye. Il est le fils d’Abdoul Wahab, originaire du Soudan. Son père Abdoul Wahab était venu s’installer au Tchad pour l’islamisation de la zone (le Sahel). C’est au Tchad qu’est né Chérif Younouss », a expliqué M. Kouyaté, habitant de Baghère.

L’histoire renseigne également que Chérif Younouss aurait quitté son pays à la recherche de son père qui avait « disparu » et n’est plus revenu. À un certain âge, il a demandé à sa mère qu’il allait à sa recherche. C’est ce qui l’a conduit à faire le périple jusqu’au Sénégal. Il a fait beaucoup de localités au Sénégal avant de fonder Baghère. Il a ainsi séjourné dans le Walo, le Baol, la Basse Casamance, le Blouf, etc. Ces pérégrinations à l’intérieur du pays font qu’il a des disciples un peu partout dans le pays et dans le monde. En vérité, explique M. Kouyaté, certains disent qu’il ne cherchait pas proprement son père, mais la ville religieuse de Baghère qu’il voyait en rêve. À partir du Tchad qu’il a quitté à la recherche de son père, à un certain moment, Dieu lui aurait confié une mission pour venir s’installer à Baghère. Il voyait la ville en rêve à côté d’un bras de fleuve. Et toutes les localités où il a séjourné sont près d’un fleuve. Dans ses rêves, il se rendait compte que ce n’est pas ces villes sa destination, mais Baghère. À Sandiniéry, il a été accompagné par beaucoup de familles dont des griots, des forgerons, des érudits, des cordonniers et des bûcherons. Savant d’une dimension exceptionnelle, le saint homme s’est voulu rassembleur et toujours à la quête du savoir. « Chérif Younouss Aïdara et Maodo Malick Sy se sont connus par le « baatine » sans se rencontrer. L’homme de Baghère a su qu’Elhadj Maodo Malick Sy est un érudit d’une dimension incommensurable bien qu’il fut plus âgé que le Saint de Tivaoune. Sachant qu’il allait mourir avant Malick Sy, il a confié à ce dernier l’éducation de sa descendance. C’est ainsi que la plupart des enfants de Chérif Younouss ont étudié à Tivaoune. Les deux hommes respectaient et s’estimaient beaucoup puisque Elhadj Malick Sy reconnaît l’érudition de Chérif Younouss », a-t-il révélé.

M. Kouyaté renseigne que Younouss faisait partie des miracles de Dieu sur terre et c’est Malick qui l’aurait écrit dans un de ses ouvrages. En Arabe, il aurait dit « Younouss Aïdara ayatoummine ayatil la ». M. Kouyaté estime qu’on ne peut énumérer tous les miracles accomplis par cet homme de Dieu. « Il a accompli beaucoup de miracles. Ce n’est pas facile dans le milieu mandingue que les gens reconnaissent la grandeur d’une personne. Ce fut aussi le grand handicap de Chérif Younouss qui n’était pas aussi noir de teint que les érudits du Pakao. Il était métis. Il est arrivé à Baghère en 1911 et serait rappelé à Dieu en 1917 », raconte celui qui fait office de disciple et de griot.

Village occupé par les « djinns », ces êtres surnaturels ont été chassés de Baghère par le guide religieux. « Mon père me racontait que le jour où les djinns quittaient, il y avait des cris partout. Baghère était en effervescence. Personne n’arrivait à dormir. Mais lorsqu’on sortait de sa chambre, on ne voyait que du noir dehors, tout était calme. Mais dès qu’on rentrait dans la chambre, on entendait les cris. En ce moment, Younouss était en guerre avec les djinns Xarfir », raconte notre interlocuteur, qui renseigne que Chérif Younouss avait aussi parmi ses compagnons la famille Dianté. En quittant Sandiniéry, les frères Boubacar Dianté et Aliou Dianté l’ont suivi et son devenus ses disciples. Ce sont ces derniers qui avaient en charge le « daara », perpétuant ainsi l’islam dans le village.

PETIT MÉTIER, GROS PROFIT 

CHEIKH SЀYE, HERBORISTE

Les plantes valent de l’or

Cheikh Sèye est herboriste. Âgé seulement de 40 ans, on lui en donnerait facilement 60. Avec son crâne entièrement rasé, sa longue barbe blanche et son ample caftan, il a tout l’air d’un patriarche. Dans la zone de Médina Fall, où il tient son « officine » avec quantité de feuilles, d’écorces et de poudres essentielles dans l’arsenal de la phytothérapie sénégalaise, ce sont le « mbantamaare » (cassia occidentalis) et le « ngeer » (guiera senegalensis) qui font actuellement l’objet d’une forte demande, procurant à l’homme des revenus substantiels.  

THIЀS– Au contact de Cheikh Sèye, l’on comprend vite que l’herboristerie qui existe depuis la nuit des temps est toujours, pour bon nombre d’individus, une solution alternative à la médecine moderne dont les coûts sont hors de portée pour beaucoup de patients à Thiès. Leurs « innombrables bienfaits » font que le cassia occidentalis et le guiera senegalensis, formant des peuplements en bordure de routes, dans les jachères ou haies entourant les champs, sont « prescrits » par Cheikh Sèye pour traiter le paludisme, les maladies respiratoires, la toux, les pneumopathies, etc.

Être néophyte dans un domaine n’est jamais facile, mais c’est tellement facilitant quand une personne possédant de « l’expérience » prend le temps de bien expliquer les choses. C’est de cette façon que se résume notre entretien avec Cheikh Sèye qui œuvre dans le domaine de l’herboristerie depuis 20 ans. Le premier constat est que beaucoup de patients entrent ou sortent de la maison de ce polygame marié à deux femmes et père de sept enfants pour se soigner sans grand frais. Avec le bouche-à-oreille sur la maîtrise de son sujet, c’est-à-dire le « faju cosaan » (médecine traditionnelle), Cheikh Sèye qui s’est forgé une bonne réputation a de beaux jours devant lui.

« Face à la forte demande de « mbantamaare » et de « ngeer », ces plantes bénéfiques pour l’organisme- à prendre en prévention ou en traitement-    aident la population à mieux résister à tout virus », dit notre herboriste qui se frotte les mains en cette période de Covid-19. Le prix du « paquet » de cassia occidentalis et de guiera senegalensis a quintuplé en quelques jours. « Vendu, il y a peu, à 100 FCfa, il est, aujourd’hui, cédé à 500 FCfa », affirme l’herboriste, tout souriant. Sur une longue table et dans des sacs, sont étalés et rangés d’innombrables végétaux qu’il qualifie de « remèdes sains et naturels » réclamés par des consommateurs.

« Mes connaissances en botanique, les propriétés et les effets de chaque plante utilisée ainsi que les formules et les dosages adéquats m’ont été transmis par mon père qui les tient de mon grand-père », fait-il savoir. L’herboriste qui déclare disposer de potions pour guérir les pathologies courantes révèle que c’est lui-même qui « cultive, récolte, sèche et conserve certaines plantes médicinales afin d’exploiter aussi bien leurs propriétés préventives que leurs vertus curatives ». Quand un client le consulte, il dit « l’écouter attentivement pour pouvoir lui proposer le produit le mieux adapté à ses besoins ».

Si c’est son goût pour la nature et les plantes qui font de Cheikh Sèye un bon herboriste, c’est son sens du contact avec la clientèle et son aisance relationnelle qui en font un phytothérapeute très couru à Thiès où il « gagne bien sa vie ». Pour lui, ces feuilles, écorces et poudres essentielles dans l’arsenal de la phytothérapie sénégalaise valent de l’or.

Cheikh Aliou AMATH (Correspondant)

 

AU CŒUR DES ARCHIVES DU SOLEIL

SON FRЀRE GERMAIN L’ACCUSE DE VOULOIR COUCHER AVEC SA FEMME

Yéro Tapa Thiam le tue à bout portant

 

Son frère germain lui a reproché de vouloir entretenir des relations coupables avec sa femme et Yéro Tapa Thiam qui avait la gâchette facile l’a descendu sans hésiter. Ce crime lui a valu un séjour de 15 ans en prison.

Que deviendrait les familles si chacun se mettait à abattre son frère parce qu’il se sentait marginalisé, relégué au dernier plan, ou parce que l’on disait que des choses méchantes à son endroit ? Ces institutions se disloqueraient sans aucun doute. Yéro Tapa Thiam, agro pasteur originaire de Yéri Mallé, dans la Sous-préfecture de Semmé, dans le département de Matam, ne l’avait pas compris. Il a froidement abattu son frère Mamadou Thiam, le 8 février 1986, parce que, a-t-il argué à la barre, ce dernier lui reprochait de vouloir entretenir des relations coupables avec sa femme. Toujours est-il que cet argument ne l’avait pas tiré d’affaire. Parce que l’avocat général, Cire Ba, l’avait qualifié de criminel et lui avait voulu justifier son forfait par la légitime défense. Or pour le représentant du ministère public, tous les arguments sortis par l’accusé visaient à écarter la présomption d’homicide volontaire qui lui était reprochée. Pour lui, les faits commis par Yéro Tapa Thiam s’analysent en assassinat et non en meurtre. Non seulement il a longtemps préparé son projet de liquider Mamadou, mais il jouit en plus de ses facultés et sait distinguer le bien du mal, selon l’avocat général. Selon lui, l’acte de l’accusé se justifie par la haine parce que ne pouvant supporter la réussite des autres. Et cela, a-t-il dit, n’avait rien à voir avec l’altération mentale. Il a requis 20 ans de travaux forcés. Après une détention provisoire de 10 ans, Yéro Tapa Thiam s’est présenté à la barre des Assises de Saint-Louis.

Le jour des faits, après la prière du crépuscule, des cris de femme battue s’élevèrent au domicile de Yéro. Son frère germain, Mamadou, qui logeait dans la même concession, s’est décidé à aller au secours de la malheureuse. Pour Mamadou qui était le responsable moral de la famille, il ne fallait pas laisser Yéro malmener sa femme. Comme il se préoccupait de tout ce qui se passait chez son frère qui devenait de plus en plus renfermé, hostile et agressif, il était normal pour Mamadou d’aller s’enquérir de la situation. Mais, il n’en saura pas davantage puisqu’il sera abattu à bout portant par un coup de fusil tiré par son frère qui se tenait debout au seuil de la porte de son domicile. Après son acte, Yéro avait pris ses jambes à son cou. Il alla se constituer prisonnier le lendemain à la Sous-préfecture de Semmé.

À la barre, il a expliqué qu’il vivait dans un climat familial de suspicion ; son frère l’accusant sans cesse de vouloir entretenir des relations coupables avec sa femme et ses parents n’avaient jamais voulu accorder de l’importance à ses griefs. C’est ainsi qu’après avoir tenté la réconciliation devant une situation devenue insoutenable, qui persistait depuis 1978, il a décidé de mettre fin à ses jours. Il s’est introduisit alors dans la chambre de son père, absent ce jour-là, et prend le fusil et les cartouches que lui avait laissées son frère Mamadou. À son retour, il avait mis sa femme au courant de son projet de suicide. Cette dernière s’était mise à hurler alors que lui, d’un pas décidé, s’en allait pour mettre fin à ses jours en brousse. Arrivé au seuil de la porte, il s’est trouvé face à son frère Mamadou qui venait aux nouvelles. Mû par un sentiment de haine que lui inspirait la seule vue de son frère, il avait appuyé sur la gâchette sans réfléchir.

Yéro Tapa Thiam expliqua son geste par le fait qu’il était marginalisé. Pis, son frère l’avait expédié en Côte d’Ivoire pour l’éloigner de la famille. À son retour du Gabon, où il était établi, Mamadou l’avait trouvé à la maison et l’avait menacé de le tuer parce qu’il était oisif. Au moment des faits, s’étant rendu compte que son frère était venu pour le tuer et non pour régler son problème avec sa femme, il avait appuyé sur la gâchette pour sauver sa vie.

Ses avocats ont plaidé la légitime défense. La préméditation, selon Mes Amadou Lamine Sall et Mame Abdoul Mbodj, n’était pas établie. Ils ont également déploré le défaut d’expertise psychiatrique, sans convaincre la Cour qui a condamné Yéro Tapa Thiam à 15 ans de travaux forcés.

 

Samba Oumar FALL (Source Mbagnick Kharachi Diagne,  » Le Soleil » du 7 mai 1996)

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LAISSEZ-PASSER

Ne pas vivre sous pression

Par Mbagnick Kharachi DIAGNE

Nous pouvons encore tirer de nombreux enseignements du principe d’Archimède, né à Syracuse vers 287 avant J.C et mort dans cette même ville en 212 avant J.C. Selon ce grand scientifique grec de Sicile de l’Antiquité, physicien, mathématicien et ingénieur, tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de celui-ci une poussée verticale, dirigée de bas en haut, égale au poids ou au volume de ce corps. Cette force est appelée « poussée d’Archimède ».

La flottaison d’un bateau s’explique par une multitude de phénomènes physiques, le plus important d’entre eux est surement la poussée d’Archimède. En effet, cette loi découverte d’Archimède permet d’expliquer qu’un bateau de parfois plusieurs milliers de tonnes puisse flotter.

Cependant, si on se retrouve dans une situation particulière, où le poids de l’objet est supérieur à la force de poussée, le bateau va couler et se retrouver au fond de l’eau. C’est ce qui s’est passé lors du drame du bateau « Le Joola ».

Si on poursuit cette analyse en procédant à une translation, on comprendra tout simplement que l’être humain doit impérativement éviter de vivre sous la forte pression du stress, de la misère, du surendettement et autres problèmes sociaux et économiques qui gangrènent notre société.

Nous ne devons pas nous mettre dans un engrenage de problèmes sociaux que nos 86 milliards de neurones corticaux ne pourront plus supporter. Nous finirons par couler et nous ne pourrons plus répondre à la logique de la société.

Dès lors, c’est la folie qui s’installe. Et l’explication est très simple. Dans ces conditions, le cerveau ne nous permet plus de percevoir notre environnement, de commander des mouvements, de stocker des informations ou d’éprouver des émotions.

Si on est rongé par le stress, on risque de subir les conséquences désastreuses de l’hypertension, du diabète et autres maladies cardiovasculaires. La nervosité, le surmenage, la fatigue, les dépressions nerveuses…aggraveront, à coup sûr, cette situation et auront des effets sur notre santé physique et mentale.

Autant de raisons pour lesquelles on nous invite très souvent à pratiquer régulièrement une activité sportive qui permet de faire disparaître le stress, l’anxiété, la dépression. Le sport est bon pour le moral et permet d’entretenir le cerveau, d’évacuer les tensions, de canaliser l’énergie. Il permet également à notre organisme de libérer des hormones calmantes.

 

DRÔLE D’HISTOIRE

Italie : découverte d’un « poisson-cochon«  au large de l’île d’Elbe

Le poisson hors du commun a été retrouvé au large de Portoferraio (île d’Elbe). Il s’agirait d’un « requin à tête de cochon ».

Récemment, des officiers de la marine en Italie ont repéré un poisson flottant dans la marina Darsena Medicea, au large de l’île d’Elbe. En sortant l’animal de l’eau, ils ont constaté ce qui semblait à première vue être un requin, mais qui avait une tête de cochon, rapporte le site britannique The Mirror. C’est un « Oxynotus centrina », un poisson extrêmement rare.

« Dans la mer de l’archipel toscan il n’est pas rare de trouver ce poisson »

Cette créature vit en profondeur, à plus de 700 mètres sous la surface. D’après Yuri Tiberto, de l’aquarium de l’île d’Elbe, il n’est pas rare d’en trouver « dans la mer de l’archipel toscan, si riche en biodiversité ». Il affirme d’ailleurs avoir reçu « des rapports signalant des « poissons-cochons«  qui ont fini dans les filets de pêche locaux ».

Pourquoi l’appelle-t-on « poisson-cochon«  ?

Ce poisson est communément appelé « poisson-cochon« , « car lorsqu’il sort de l’eau, il émet une sorte de grognement », selon Yuri Tiberto. L’Oxynotus centrina figurerait sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), car il serait en voie de disparition.

linfo.re

CITATION DU JOUR

« Le but de la discussion ne doit pas être la victoire mais l’amélioration ».

Joseph Joubert

 

 

 



Source : http://lesoleil.sn/feuilles-dhivernage-baghere-sur...