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[Feuilles d’hivernage] Baralé-Ndiaye: Au royaume des spécialistes des fractures osseuses

Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Août 2021 à 22:30 | | 0 commentaire(s)|

Niché dans la commune de Sakal, Baralé-Ndiaye est un petit village qui n’abrite pas moins de 1000 âmes. Ici, les descendants de Mandiaye Arame Thiendou sont réputés capables de soigner, en un temps record, toutes sortes de maladies liées au fonctionnement des os. Cette localité du département de Louga, située à 10 kms de la […]

Niché dans la commune de Sakal, Baralé-Ndiaye est un petit village qui n’abrite pas moins de 1000 âmes. Ici, les descendants de Mandiaye Arame Thiendou sont réputés capables de soigner, en un temps record, toutes sortes de maladies liées au fonctionnement des os. Cette localité du département de Louga, située à 10 kms de la ville de Mpal, continue de recevoir, tous les jours et jusqu’à des heures très avancées de la nuit, des centaines de patients qui viennent des quatre coins de notre pays et même de l’étranger, pour bénéficier de cette science mystérieuse.

Reportage de Mbagnick Kharachi Diagne

La matinée s’écoule lentement, accablante et épuisante. Difficile de mettre les pieds à Baralé-Ndiaye, sans tomber sous le charme de son paysage atypique, sans être ébloui par les  lumières vives de son panorama splendide. Ici, une partie de la strate arborée peut être comparée à une armée de gendarmes en faction, aux arêtes tranchantes qui s’effritent parfois en un bruit sec de cristal brisé. Autour de Baralé, le roc et la forêt sont d’un seul tenant. On note partout des fissures qui festonnent sur la rocaille, précises, bien échancrées et béantes. Dans les champs, la nature est verdoyante, luxuriante. En file indienne, des chenilles poilues sont en quête de végétation. Des cantharides et autres insectes floricoles sèment la pluie et le beau temps.

Parfois, le climat devient supportable et la tiédeur lourde du vent nous apporte des senteurs d’herbe humide. S’il change brusquement, le souffle étouffant de l’été nous exaspère. Il y a de quoi conspirer avec un silence assourdissant et hostile que nous retrouvons entre cette nature paisible et cet habitat sommaire.

Nos premiers interlocuteurs, notamment des jeunes à la fleur de l’âge, qui devisent tranquillement à l’ombre d’un arbre, nous demandent avec déférence d’intercéder en leur faveur et auprès du chef de l’État et du Gouvernement, en vue de permettre aux populations de ce village de bénéficier d’un projet d’aménagement, de ralentisseurs, appelés communément dos d’âne. « Nous enregistrons régulièrement des accidents mortels sur cette route nationale 2 qui traverse notre terroir, les véhicules utilitaires et de transport en commun continuent de rouler à une allure vertigineuse et de causer toutes sortes de collision, nos enfants sont fauchés mortellement par ces guimbardes, nous sommes traumatisés par cette situation », disent-ils.

Ces jeunes sont accueillants, détendus et un peu taquins. Tout en nous indiquant le domicile du chef de village, ils se mettent à rire à gorge déployée. Le plus petit a une plaie d’argent au tibia, qui le poigne et qui lui paraît mortel. Mais il n’en a cure. Il fait de grandes foulées pour nous montrer la voie à suivre. Nous devons encore braver la poussière et la chaleur pour progresser vers le domicile des spécialistes des fractures osseuses. Ici, nous avons la température d’un âtre, qui monte d’un cran et nous fait suer à grosses gouttes.

Il est 14 heures. Le temps qui nous est imparti pour musarder dans les rues, ruelles et artères de ce patelin, s’en va à vau-l’eau. Actuellement, dans ce village, du fait de cette pandémie du Coronavirus, le temps n’est pas sujet à caution, à controverse. Il n’est pas très clément et les populations ont tendance à mener une vie cloîtrée. L’étranger n’a qu’à s’adapter à cette chaleur accablante et le problème est résolu. C’est pourquoi, dès notre arrivée, on nous a conseillés de nous désaltérer à tout moment et de prendre du paracétamol pour bloquer l’évolution des céphalées et des migraines.

La science mystique du charognard

Baralé existe depuis 1860. Selon le chef de village, Ousmane Ndiaye, il a été fondé par Mandiaye Arame Thiendou, qui venait du Djolof. Baralé est un terme wolof qui signifie « abondance » ou « prospérité ». Le fondateur avait beaucoup de biens, notamment, un cheptel très important. Ses proches avaient l’habitude de dire : « Da-Fa-Baralé ». Ce qui pourrait se traduire par « il est nanti ». Ce grand éleveur s’était installé d’abord à Barale Tiendieng, puis il était allé à Gouye Ndiaye, situé à 900 mètres de l’actuel  village. Là, il fut attaqué par une panthère qu’il parvint à tuer sans difficulté. C’était tout juste avant la prière de « takussan » (fin d’après-midi).

C’est en épiant un charognard que Mandiaye Arame Thiendou aurait eu ce pouvoir de ressouder des os fracturés. Il dormait à l’ombre d’un baobab lorsqu’un petit charognard tomba par terre. Le grand charognard ne l’ayant pas trouvé dans le nid, se précipita pour lui donner à manger en bas. Au même moment, il se rendit compte que son petit s’était fracturé une patte. Tout en lui donnant la becquée, il formulait des prières intenses pour le guérir. Pendant quinze jours, Arame Thiendou s’arrangea pour assister discrètement à cette scène. Il était réputé grand marabout, à l’époque, et avait le don de décoder le langage ésotérique dans lequel le grand charognard faisait ses prières mystiques. Au bout de 15 jours, il se rendit compte que le petit pouvait ainsi voler. Mais ce fut son fils, Mar, qui exploita réellement cette science mystique que possédait ce charognard, en l’appliquant régulièrement au bétail. Daour, le frère de Mar, hérita de ce pouvoir et le transmit à ses descendants.

« Nous n’avons que nos prières »

À 15 heures, nous sommes déjà dans le domicile du chef de village. Ousmane Ndiaye, assisté de son fils Mamadou Ndiaye, nous explique qu’il n’est pas très difficile de faire disparaître une entorse « qui n’est qu’une simple blessure au muscle, du ligament ou du tendon ». Le remède : « nous mesurons la partie qui fait mal avec un bout de bois, dès que le malade rentre chez lui, nous commençons à faire des incantations mystiques sur ce bois qui est bien conservé quelque part dans notre concession, au bout de quinze jours, il reviendra nous dire qu’il ne ressent plus la moindre douleur ». Cependant, a-t-il souligné, « il arrive que le malade ne soit pas bien traité chez nous et on lui demande tout simplement de retourner voir les médecins. Il faut que les gens sachent que nous n’avons que nos prières. Nous n’avons pas ces équipements médicaux très sophistiqués qu’on ne trouve qu’à l’hôpital ».

Ces « spécialistes » formulent les mêmes prières pour soigner un muscle étiré ou un os cassé, ont-ils fait savoir. « Le malade ne se présente qu’une seule fois chez nous. Tout ce qu’on fait pour le guérir, on le fait sur ce bout de bois. S’il s’agit de fractures ouvertes, de fractures où l’on peut voir, à l’œil nu, l’os fracturé ou les fragments osseux, on ne fait aucun geste, on n’y touche pas. Là, on est obligé de sommer le malade d’aller de toute urgence à l’hôpital régional où il peut bénéficier d’un traitement chirurgical. Il ne faut plus que nos concitoyens entretiennent cette rumeur persistante, selon laquelle nous sommes prompts à soigner tous les types de fractures ».

« Si nous constatons une discontinuité des os, due à des batailles rangées, des rixes, des coups violents, à un accident d’une rare violence, de certains faux pas, aux manœuvres brusques, aux traumatismes, nous tentons de faire quelque chose pour soulager la souffrance du malade », fait savoir le chef de village. Ousmane Ndiaye est formel et catégorique lorsqu’il nous fait comprendre qu’il ne prend jamais le risque de prendre en charge les fractures costales, dues à une rupture des côtes, celles du crâne et de la colonne vertébrale. « Il est hors de question, pour nous, de nous substituer aux chirurgiens, aux véritables spécialistes des fractures, qui détiennent une science qui est très différente de notre savoir-faire. S’il y a quelques problèmes à la cheville, à la cuisse, à l’avant-bras, aux doigts, au fémur, au tibia, au péroné, à l’humérus, au radius, au cubitus, on peut réagir ».

Témoignages concordants

À Baralé, les descendants de Mandiaye Arame Thiendou sont réputés capables de soigner, en un temps record, toutes sortes de maladies liées au fonctionnement des os. Selon Madjiguène Ndiaye, membre de la famille, « même les enfants qui sont au lycée et qui sont les petits-fils d’Arame Thiendou, ont hérité de cette science mystérieuse qui leur permet de replacer et de ressouder les os ».

Un automobiliste en train de changer son pneu au bord de la route, ne s’est pas fait prier pour nous dire qu’il connaît ce village. « Ils nous ont aidé un jour à soigner deux de nos parents qui avaient des maux de tête et des douleurs atroces au bassin. Nous avons vu également de nombreux patients fracturés et qui ont été finalement bien traités dans ce terroir », témoigne-t-il.

Partout, dans ce village, les témoignages sont unanimes, concordants et nous assurent que les tradipraticiens de ce terroir réalisent des merveilles.  Penda Diop, originaire de Mpal, qui a pu rejoindre récemment le domicile conjugal dans ce village, n’hésite pas à nous faire savoir que cette médecine traditionnelle est une réalité dans cette partie du département de Louga. « Elle permet jusqu’à présent de soulager la souffrance de nombreux malades qui viennent d’horizons divers », assure-t-elle. De l’avis de M. Souley Fall, enseignant domicilié à ce village, « les populations de Baralé, malgré une demande sociale exponentielle, restent dignes, et nourrissent l’espoir de voir un jour leur village se développer. Cela, eu égard au passé glorieux de leur localité, à sa belle histoire et au rôle prépondérant qu’elle joue dans la mise en œuvre de la politique de l’État en santé publique. Dans la mesure où la  pratique  des  Ndiayène  de  Baralé  est  normée et  suit  des  trajectoires claires, nettes  et précise  dans  les  soins ».

À Baralé, nous confie Dame Ndiaye, ouvrier agricole, seuls les  hommes  et les  jeunes  gens  soignent  les  fractures. « C’est un cercle masculin, car  la  souffrance  exprimée  par  le  visage  du patient, pendant la  remise  en  place  des  os, fait  que  les  femmes  craquent  souvent. Cependant, à Golbi Ndiaye, les  femmes  s’exercent à  soigner », précise-t-il.

Interdiction de faire des massages

Plus explicite, le fils du chef de village, Mamadou Ndiaye, développe un langage plus simple. « Après le diagnostic, nous mesurons la partie qui fait mal avec un bout de bois ; attelle  de  bambou  sur  une  bande  de  tissu  pour éviter l’irritation de la  peau. Mais, pas n’importe lequel. Nous utilisons le « khat ». Le malade ne se présente qu’une seule fois chez nous. Surtout s’il habite très loin de Baralé. Tout le travail mystique porte sur ce bout de bois que nous gardons soigneusement dans une chambre, chez nous. Puis, le malade, arrivé chez lui, est tenu d’arroser deux fois par jour la partie qui fait mal avec de l’eau froide », renseigne-t-il. Le plus souvent, poursuit-il, il est formellement interdit au malade de faire des massages. Au bout de quinze jours, le problème est résolu. S’il s’agit d’une fracture de la jambe, le traitement peut s’effectuer dans un délai de trente jours. Tout dépend de la nature de la fracture et de l’âge du patient ». Les recommandations et les conseils donnés doivent, selon Mamadou Ndiaye, être scrupuleusement respectés par les patients qui ne doivent pas trop bouger. « Le traitement à l’hôpital, par le plâtre, peut prendre parfois 45 à 90 jours. Il nous arrive de recevoir des malades qui se sont déjà adressés à une structure sanitaire », affirme-t-il.

Aujourd’hui, les « spécialistes » des fractures osseuses continuent de faire la renommée de Baralé. Ce village a besoin de ralentisseurs, d’un projet d’extension du réseau électrique, d’un poste de santé, d’un centre social pour les femmes, d’un foyer pour les jeunes, de financements pour des activités génératrices de revenus.

LAISSEZ-PASSER

Créativité perverse…

Par Samba Oumar FALL

Après la pluie, c’est le beau temps, a-t-on coutume de dire. Mais, pour certains téléfilms sénégalais, c’est le sale temps après des années passées à trimer pour en assurer la réalisation et la production. Avec la concurrence parfois malsaine dans le monde du petit écran, il faut suivre la cadence, changer de dimension pour gagner en audiences et espérer s’en sortir. Et certains réalisateurs rivalisent d’audace en intégrant des scènes salaces et torrides qu’affectionnent tant certains téléspectateurs (la grande majorité), pour accrocher et faire la différence. Beaucoup l’ont compris, si bien qu’aujourd’hui on assiste à un concours d’obscénité sur le petit écran. On rivalise d’ingéniosité, de génie, au point que la création devient presque perversion…

Ceux qui avaient l’habitude de suivre les pièces de théâtre ou téléfilms de Daaray Kocc, Jamonoy Tey, Bara Yeggo et autres perdraient leur latin face aux clichés parfois indécents, obscènes et injurieux proposés par ces telenovelas version sénégalaise.

Après donc la série « Infidèles », censurée, puis interdite de diffusion par l’Artp sur toutes les chaînes de télévision nationales, c’est au tour de « Cirque noir » de faire les frais de l’ire de l’Ong Jamra qui s’est insurgée contre la diffusion d’images jugées contraires aux bonnes mœurs. Le caractère obscène, voire pornographique, de cette création artistique de plus a été à l’origine de cette volée de bois vert.

Au Sénégal, la création artistique se heurte de plus en plus au conservatisme religieux. Les téléfilms osés, à caractère pornographique, n’ont pas de chance de prospérer avec ces gardiens des bonnes mœurs qui veillent jalousement au grain. À ce rythme, ces productions risquent de prendre de la poussière dans les placards et d’envoyer à la retraite toutes ces starlettes qui rêvent de gloire et de paillettes…

PETIT MÉTIER, GROS GAIN

 

BAYE NDOUR, CONDUCTEUR DE MOTO JAKARTA

De l’ambition à revendre

Jeune par l’âge, Baye Ndour est un entrepreneur hors pair. De conducteur de moto Jakarta, ce père de famille est aujourd’hui propriétaire de taxi qui lui rapporte gros.

FOUNDIOUGNE – Baye Ndour, un nom bien connu dans la commune de Foundiougne. Pourtant ce n’est pas une star, mais l’homme forge le respect et l’admiration. Ibrahima Ndour à l’état civil est un conducteur de moto Jakarta. Métier qu’il exerce depuis près de 10 ans. Avec ses avantages et ses inconvénients, Baye Ndour est une figure emblématique de ce métier qui fait vivre son homme.

Teint noir, taille moyenne, Baye est un homme comblé. Né en 1986 en Mauritanie, il a fait ses études jusqu’en classe de Cm2 à Foundiougne. N’ayant pas réussi au concours d’entrée en 6ème, il décide de quitter les bancs de l’école. Il embrasse le métier de maçon au côté de son père, mais ne s’y plait pas. Il se reconvertit en soudeur métallique, activité qu’il exerce pendant 5 ans, avant d’explorer le métier de conducteur de moto Jakarta. Une dernière trouvaille qui semble lui convenir.

Chaque matin, il se lève tôt et, après la prière de l’aube, il monte sur sa moto pour démarrer sa journée. « Ce n’était pas évident pour moi de faire ce métier car il comporte beaucoup de risques. Il arrive que des clients nous envoient acheter des produits illicites ou qu’on embarque un drogué ou un agresseur. On ne sait pas toujours qui sont nos clients alors il fallait avoir de la rigueur, de la patience et du respect. En plus la tentation est trop présente dans notre métier. On peut facilement sombrer dans la toxicomanie, l’agression ou le vol. Mais j’ai fait mon maximum pour m’en sortir car je savais que je n’avais plus le temps d’apprendre un autre métier et les responsabilités familiales étaient là », confie-t-il.

Le métier de conducteur de Jakarta n’est pas aussi valorisé. Beaucoup sont associés à des délinquants ; ce qui entache leur image. Baye Ndour a bien réussi sa vie grâce à ce métier. « J’ai travaillé dur certes, mais j’ai eu de la chance car les Foundiougnois me vouent du respect et me font confiance. Aujourd’hui, j’ai quitté la maison familiale, j’ai construit ma propre maison et j’entretiens ma famille. J’ai même acheté un véhicule que j’alterne avec la moto. En faisant ce métier, il est possible de réussir si l’on y met du sien. Jusqu’à présent je n’ai pas changé mes habitudes. Je travaille dur et je continue d’aider ma famille. Il n’y a pas de sot métier, il faut juste y croire. Heureusement pour moi que mon père m’a enseigné très tôt l’amour du travail. Avec mes années d’expériences capitalisées, je fais tout pour aider les jeunes en les orientant vers le droit chemin. Qu’on soit au Sénégal ou en Europe, il faut suer pour réussir car rien ne se donne gratuitement », soutient Ibrahima Ndour.

Père de famille, le jeune Baye Ndour continue de faire des heures de travail pour subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de sa famille. Un travail gratifiant pour lui qui prodigue de sages conseils à ses jeunes collègues. « Il est possible de vivre et réussir au Sénégal. Ce n’est certes pas facile, mais c’est possible. Quand on choisit un métier, il faut l’exercer avec respect et dignité. Avec un peu de volonté, on peut réussir. Il suffit juste d’y croire, de se donner les moyens d’atteindre son objectif », conseille-t-il. De simple conducteur de moto Jakarta à propriétaire de taxi, Baye Ndour est un modèle de réussite qui se donne le plaisir d’aider ses jeunes collègues qui débutent dans la profession.

Marie Bernadette SÈNE (Correspondante)

AU CŒUR DES ARCHIVES DU SOLEIL

ASSASSINAT

Pour quelques billets de banque, des agresseurs liquident le touriste français

Venu passer ses vacances au Sénégal en 1989, le touriste français Jean-Luc Goumanz y a trouvé la mort. Il a été victime de deux agresseurs qui l’ont assassiné après lui avoir volé son argent.

Si Jean-Luc Goumanz savait qu’il trouverait la mort au Sénégal, il n’y aurait sans doute jamais mis les pieds. Mais nul ne pouvant échapper à son destin, la grande faucheuse lui avait donné au Pays de la Téranga. Le touriste français, âgé de 23 ans et artisan de profession, était venu passer ses vacances à Dakar, et devait rallier Cap Skirring, au sud du pays.

Il a débarqué au Sénégal un samedi en compagnie d’un ami, Patrice Baissette. Le lundi, les deux Français avaient quitté le centre-ville vers 13h15 pour se promener du côté de la Corniche ouest. Ils avaient dévalé la falaise pour se retrouver à la plage des Madeleines cherchant un endroit pour se prélasser en toute quiétude. Tout allait bien jusqu’à ce qu’ils se retrouvent en face de deux hommes qui n’étaient pas des garçons de coeur. C’était des agresseurs. L’un était armé d’un poinçon et l’autre d’un rasoir. Pendant que l’un fonçait vers Patrice pour lui arracher sa chaînette au cou, l’autre tirait sur le sac au dos de Jean-Luc qui contenait 4.400 francs français (220.000 francs Cfa), un appareil photo et des effets vestimentaires.

Les deux agresseurs qui avaient réussi à détrousser leurs victimes, pensaient avoir fait le plus difficile, mais c’était sans compter avec la pugnacité de Jean-Luc. Leur forfait accompli, les malfrats espéraient se sauver vers les rochers pour se mettre complètement à l’abri, mais Jean Luc qui ne comptait pas se laisser faire, s’était lancé à leur poursuite tandis que son compagnon s’était baissé pour ramasser le passeport tombé de son sac. Cet acte lui avait sauvé la vie.

Conscients que Jean-Luc était déterminé à aller jusqu’au bout pour récupérer ses biens, les agresseurs jouèrent leur va-tout. Jean-Luc avait réussi à s’agripper à l’un d’eux, mais le poids du nombre a joué en sa défaveur. L’autre agresseur, pour tirer d’affaires son compère a enfoncé le poinçon qu’il détenait par devers lui entre les deux omoplates du touriste français. Son ami Patrice avait accouru, mais c’était trop tard. Il l’avait trouvé inconscient dans l’eau, saignant abondamment. Et quand il avait réussi à le sortir de l’eau, il avait déjà rendu l’âme. Mis au parfum de cette agression, les enquêteurs de la Dic ont réussi à mettre la main sur des témoins oculaires. Sur les lieux, les enquêteurs ont trouvé en plus des indices qui leur ont permis de confondre les meurtriers de Jean-Luc qui, pour quelques billets, ne verra jamais plus sa terre natale.

Samba Oumar FALL (source Badara Diouf, « Le Soleil » du 8 novembre 1989)

DRÔLE D’HISTOIRE

France : Il cultive du cannabis chez lui sans savoir que ses voisins sont des gendarmes

Un individu a fait l’objet d’un rappel à la loi après que des gendarmes, qui s’avèrent être ses voisins, ont repéré ses plants de cannabis sur son balcon, selon 20 Minutes. Ces derniers ont été détruits.

Lundi 23 août, des gendarmes mobiles temporairement hébergés pour l’été à Palavas-les-Flots, station balnéaire de l’Hérault, ont interpellé un cultivateur de cannabis, rapporte 20 Minutes. Surpris par l’odeur émanant d’une source proche, ils ont constaté que leur propre voisin, un quinquagénaire, cultivait des plants à même son balcon, visiblement sans savoir que des représentants des forces de l’ordre s’étaient installés à côté de chez lui. Les militaires ont lancé une enquête qui leur a permis de mener une perquisition chez cet individu, découvrant ainsi 17 plants de cannabis, lesquels ont été détruits sur directive du parquet de Montpellier. L’homme a assuré que sa production servait «pour sa consommation personnelle». Il a fait l’objet d’un rappel à la loi.

sputniknews.com

CITATION DU JOUR

« Il y a des reproches qui louent et des louanges qui médisent ».

La Rochefoucauld



Source : http://lesoleil.sn/feuilles-dhivernage-barale-ndia...