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First independance day, first alternance, une nouvelle ère pour la Gambie

Rédigé par leral.net le Samedi 18 Février 2017 à 22:42 | | 0 commentaire(s)|

Ils ont démarré la fête la veille de l’Indépendance’s day. Les Gambiens ont repris du poil de la bête avec un nouveau régime élu au suffrage universel, le vent de l’alternance est passé par là.


Ce sont des concerts, et des soirées durant toute la nuit du vendredi à samedi. Les rues de la capitale Banjul au quartier Sénégambie étaient pleines de monde. Ne voulant pas être en reste, les populations ont quitté les coins les plus reculés de leur pays pour assister à ce jour mémorable. Ainsi, la Gambie a vécu pour une première dans son histoire, la fête de leur indépendance coïncidant avec la première alternance remportée par son Excellence Adama Barrow au mois de décembre 2016.

Les Gambiens ont dans l’unité fêté la commémoration de leur indépendance communément appelée Independance’s day. Les festivités se sont déroulés dans le grand stade de Pakao du nom de Indépendance stadium.

Une foule immense a pris d’assaut les voies menant sur les lieux, c’est la Gambie dans son ensemble qui a assisté à la manifestation : jeunes, vieux, femmes et enfants de tout le pays et de toutes les ethnies.

Et l’on pouvait lire sur leur visage une expression joviale, « No stress » comme disent certains. Habillés en tenue traditionnelle ou en tenue moderne, les Gambiens continuent de scander leur slogan « Gambian has decided » pour dire la Gambie a choisi.

Des spectateurs incontrôlables qui usaient de toutes les ruses pour entrer dans le stadium en ont fait voir de toutes les couleurs aux éléments de force de la CEDEAO en duo avec les forces de l’ordre gambiennes qui assuraient la sécurité. Et des médias ont subi le ricochet de ce couac à l’organisation puisque la porte réservée pour les journalistes et autres officiels n’ayant pu être sous contrôle a tout bonnement été fermée et interdite d'accès du coup par les forces de l’ordres. Certains organes de presse sont restés plus de cinq tours d’horloge avant de pouvoir rentrer dans le stade pour faire leur travail.

Et autour du stadium, même la déception de n'avoir pu accéder au stadium n'a pu refroidir les ardeurs et l'enthousiasme des populations qui ont poursuivi la fête en chantant et en dansant. Et chacun à sa manière de jubiler, d'exprimer sa joie de vivre d'avoir recouvré la « liberté » dont le peuple gambien avait été privé pendant de si longues années.

Khary DIENE (Envoyée spéciale en Gambie)