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Focus sur les animateurs de la Jds: A la découverte des «cauchemars» du régime

Mouvement affilié au Parti socialiste (Ps), la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) ne cesse de faire le buzz sur l’échiquier politique. Socialistes jusqu’aux bout des ongles, ses animateurs, en dehors du Coordonnateur Babacar Diop, et du Secrétaire à la vie politique, Youssouph Mbow, sont presque inconnus du grand public. Immersion dans le monde des «cauchemars» du régime.


Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Décembre 2015 à 12:27 | | 4 commentaire(s)|

Lancée le 08 janvier 2005 à Dakar, la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) est sans conteste la structure la plus active parmi les mouvements affiliés au Parti socialiste (Ps). Adossée aux valeurs du socialisme, elle se singularise par des prises de positions très courageuses et des analyses lucides de la situation nationale qui font que, très souvent ladite structure s’expose à toutes sortes de menaces.

Il faut dire que les animateurs de la Jds ont la particularité d’avoir été des anciens leaders du mouvement étudiant sénégalais. Ils se sont rencontrés à l’université dans le mouvement étudiant. Leurs relations se sont consolidées dans les moments de lutte. Ils sont ensemble depuis plus d’une décennie et ont fait le serment de rester ensemble pour servir le Sénégal.

C’est une sorte de contrat entre eux, mais aussi un contrat avec la jeunesse du pays. Pour ces jeunes socialistes, la Jds est «une génération, une conscience et un projet».

Une génération «née des flancs du peuple», issue du mouvement étudiant. Une génération qui se veut «la voix de la jeunesse et du peuple».

Une «conscience nouvelle», une «conscience de rupture», de «changement radical», pour un Sénégal nouveau.

Un projet de refondation de la politique au Sénégal», un projet qui vise à «renforcer l’hégémonie de la jeunesse dans le champ politique».

La Jds est un groupe organisé et soudé autour de valeurs et d’un idéal élevé. L’ambition du mouvement est d’aider le Parti socialiste à reconquérir le pouvoir.

Qui sont ces jeunes socialistes dépeints par les «apéristes» et même par certains de leurs propres camarades de parti comme des «têtes brûlées»?

Babacar Diop, le leader du mouvement.

Il est docteur en philosophie. Il a soutenu une thèse de doctorat sur la pensée politique de Léopold Sédar Senghor. Il enseigne au département de philosophie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar depuis 2013. Ce jeune docteur, originaire de Thiès est un ancien leader du mouvement élève et du mouvement étudiant. Il a été président du Foyer socio-éducatif du lycée El Hadji Malick Sy de Thiès. Ensuite, quand il est venu à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, il a dirigé l’Amicale des étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, et il a été aussi représentant des étudiants à l’Assemblée de l’université.

La Jds, un creuset de fortes têtes

Babacar Diop est également écrivain. Il a récemment publié un ouvrage intitulé «Le feu sacré de la liberté : mon combat pour la jeunesse africaine (publié aux éditions L’Harmattan)». C’est un témoignage de ses années d’engagement dans le mouvement étudiant.

Mamadou Bodian, «l’Américain» et l’éminence grise du mouvement.

Si Babacar Diop est l’âme de la Jds, Mamadou Bodian en est l’intelligence. En effet, c’est lui qui préside toutes les commissions scientifiques, qui prépare et élabore presque tous les documents scientifiques du mouvement.
Ce jeune originaire de la Casamance, d’où il dispose de solides attaches, est lui aussi un ancien leader du mouvement étudiant. Après de brillantes études au département de sociologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, il vit, aujourd’hui, aux Etats-Unis, où il est assistant en Sciences politiques à l’université de Floride.

Serigne Assane Kane, la voix de la Jds.

Les Sénégalais le découvrent de plus en plus sur les plateaux de télévision. Ce jeune brillant, porte-parole du mouvement, est professeur d’Histoire et de Géographie. C’est un ancien leader du mouvement étudiant sénégalais qui s’est fait remarquer surtout lors des assemblées générales des étudiants. Serigne Assane Kane est le responsable du mouvement dans la région de Dakar.

Sadio Ba Gningue, l’universitaire.

Elle n’est pas très connue du grand public. Pourtant, elle est une pièce importante du dispositif de la Jds. Elle a fait ses études en France, où elle a obtenu une thèse de doctorat en sociologie. Ensuite, elle est rentrée pour servir son pays. Elle est, aujourd’hui, enseignante à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.

Mouhamed Diop, l’économiste du mouvement.

Tout ce qui est économie, c’est lui qui s’en charge. Mouhamed Diop a fréquenté le mouvement élève et étudiant avant de partir à l’étranger. Il a été président du Foyer socio-éducatif du lycée Malick Sy de Thiès en 2004. Il vit actuellement à Genève, où il est maître assistant en économie. Il anime avec Mamadou Bodian la «branche Diaspora» de la Jds.

Youssouph Mbow. Ce n’est personne d’autre que l’ancien porte-parole des jeunesses socialistes. Aujourd’hui, il est le Secrétaire à la vie politique de la Jds. Le verbe facile, M. Mbow est connu des Sénégalais qui l’ont découvert à travers les plateaux de télévision. Ce brillant débatteur est un ancien leader du mouvement étudiant. Il a croisé Babacar Diop au département de philosophie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Depuis, ils ne se sont plus quittés. Youssouph Mbow est professeur de philosophie.

C’est dire que la Jds est un creuset où se bousculent de fortes têtes qui ambitionnent de rendre au Ps son lustre d’antan.

Barka Isma Ba

Le Populaire