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Frère du président de la république, maire, président de l’AMS : quels impacts ?


Rédigé par leral.net le Samedi 16 Mai 2015 à 16:12 | | 3 commentaire(s)|

Frère du président de la république, maire, président de l’AMS : quels impacts ?
Parmi les acquis de notre deuxième Alternance politique, une telle station était semble-t-il expurgée dans l’architecture et l’ordonnancement des composantes de notre landerneau politique. Sa récente résurgence, suscita bien entendu quelques commentaires et cris d’orfraie. Cependant, à l’échelle de l’indignation, le tollé attendu n’atteignit point les niveaux pressentis, mise à part quelques soubresauts médiatisés.
Mais, qu’est ce qui justifiait cette attitude de la part des « vaillants gardiens» de notre démocratie ? Le bien heureux concerné, jouirait-il d’un état de grâce condescendant après être sorti (indemne) de deux épiques combats à l’issu incertain : Candidat contesté mais finalement, maire de la ville de Guédiawaye et … imprévisiblement, (vainqueur) d’un bref mais farouche duel à fleurets mouchetés avec l’ancien chef d’état qui, armé de banderilles accusateurs, le chargeait en tant que « népotique bénéficiaire d’un délit d’initié, et de futur magnant pétrolier sans cause ».
Au demeurant, l’inédite onction : Président des Maires du Sénégal – ou plus trivialement, « Président de l’état décentralisé » pour paraphraser un truculent maire -, extraite de sa bulle et placée à l’aune de sa proximité avec le géniteur de l’Acte 3 de la décentralisation ; serait-elle une coupable stratégie politicienne ou plutôt, un curseur éclairant pour démêler l’écheveau de cette « révolutionnaire » réforme difficilement apprivoisée ? L’apport pédagogique qui en découlerait, ne pourrait-il pas participer, à faire bouger les lignes qui grippent sa mise en œuvre ?
Cette « stratégie ombilicale», initiée précédemment pour booster l’investissement direct étranger qui impacta significativement sur nos infrastructures actuelles (nous n’en faisons pas l’apologie ni la promotion), ne pourrait-elle servir de fil d’Ariane pour emprunter des raccourcis avantageux, en attendant les éclairages d’une nouvelle mouture issue de l’aval législatif et d’un hypothétique consensus autour de ses fondamentaux. D’ailleurs, nous semble-t-il, cette pragmatique perspective fut, la seule justification rationnelle au choix plébiscitaire des pairs (pouvoir et opposition) pour porter le tout nouveau initié, à la tête de cette association symbole de valeur ajoutée institutionnelle.
Pour ses premiers actes attendus, Guédiawaye, icône de la grande banlieue, microcosme dynamique, peut servir de cadre référentiel pour un nouveau genre de management des collectivités locales. Son premier magistrat : Président de l’AMS, en s’adossant aux acquis tangibles des précédentes magistratures, soutenus par l’implication citoyenne des diverses communautés actives de cette collectivité locale sortie des « dunes de sable », pourra impulser ce « new-process » : un mix des précédents Actes (1 et 2) aux approches et orientations (révolutionnaires) de l’Acte 3.
Ces ressources humaines locales, en jonction avec la diversité de la trajectoire de l’Homme : homme politique, homme d’affaires, d’homme de médias, peuvent constituer un vecteur accélérateur pour impulser de véritables politiques de développement local. A moins que, adepte de « Ruptures massives », le nouveau maire, Président de l’AMS veuille réinventer la roue.
Ce qui est constant, tout comme pour le PSE : l’Acte 3 de la décentralisation, une des « nouvelles mamelles » de la République, a besoin d’un bon coup de turbo, à 1 an après sa validation ; relativement aux attentes et ambitions suscitées. Le lancement de la campagne sur l’autosuffisance en riz tenue au stade Amadou Barry de Guédiawaye le 28.2.2015, constituait une excellente tribune au Président de l’AMS, pour décliner sa vision prospective et sa stratégie de promotion et d’édification de collectivités locales émergentes.

Moustapha DIOP – Citoyen-observateur
moustaphadiop@outlook.com