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Gambie - Fatoumata Jawara, Nogoï Njie et Cie réapparaissent, la mort de Solo Sandend se confirme


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Mai 2016 à 16:05 | | 2 commentaire(s)|

L’examen de la demande de liberté sous caution de l’opposant Ousainou Darboe et Cie s’est poursuivi hier à Banjul. Vingt détenus arrêtés lors des manifestations des 14 et 16 avril derniers ont été présentés devant la Haute Cour de justice pour répondre de sept chefs d’accusation dont : participation à une manifestation non autorisée, trouble à l’ordre public, complot contre l’Etat…
L’audience d’hier a eu le mérite de répondre à plusieurs interrogations et inquiétudes, dont celles de l’UDP qui soulignait, 24h auparavant, à travers un communiqué, que 7 des 18 personnes arrêtées et traînées devant la Haute Cour n’étaient toujours pas présentées au juge et par conséquent, étaient considérées comme disparues.

La bonne nouvelle est tombé hier, puisque six de ces détenus sont apparus au tribunal. Les personnes qui sont réapparues sont : Kafu Bayo, Ebrima Jabang, Modou Ngum, Fatou Camara, Fatoumata Jawara et Nogoï Njie. Les deux dernières citées avaient même été déclarées mortes du fait des tortures subies et de l’impossibilité d’avoir la moindre information les concernant.
Par contre, un des détenus qui manquaient à l’appel, Solo Sandeng a été encore une fois absent. Une absence qui confirme la mort en prison du secrétaire à l’organisation du principal parti d’opposition de Gambie, 48 après son arrestation et suite à des actes de torture. D’ailleurs, en début de semaine, la presse reprenant une source interne de la NIA, a relaté les conditions atroces de son décès.
Mais le gouvernement, accablé par les séries de protestations à l’intérieur comme à l’extérieur de la Gambie, a toujours soutenu n’avoir aucune information sur son décès. Tout le contraire du leader de l’UDP qui avait révélé la mort de son camarade depuis le 16 avril, se fondant sur des informations crédibles. Au même, moment, il avait souligné que Fatoumata Jawara et Nogoï Njie étaient torturées au point de tomber dans le coma, mais aucune information n’indiquait qu’elles étaient mortes. Ce sont d’ailleurs ces révélations qui avaient déclenché la colère des militants de l’UDP et la marche du 16 avril lors de laquelle Ousainou Darboe et plusieurs hauts responsables de son parti ont été arrêtés.