Leral.net - S'informer en temps réel

Google vs Facebook, une guerre sans merci : l'utilisateur, victime collatérale ?

Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Avril 2012 à 11:01 | | 0 commentaire(s)|

Dans une sortie médiatique remarquée, Sergey Brin, co-fondateur de Google, a violemment reproché à Facebook (et Apple) de vouloir restreindre les libertés et l'innovation sur Internet. Pour notre contributeur Danny Kronstrom, spécialiste en marketing et en réseaux sociaux, Google et Facebook sont amenés à se concurrencer de plus en plus violemment.


Google vs Facebook, une guerre sans merci : l'utilisateur, victime collatérale ?
Sergey Brin met de l'huile sur le feu : en effet, le patron de Google vient de reprocher à son rival Facebook (et à Apple) de vouloir contrôler "l’accès à leurs utilisateur" et "d’étouffer l’innovation et de balkaniser le Web." Une sortie médiatique remarquée qui m'inquiète : jusqu'où va aller la concurrence entre les deux géants de l'Internet ?

Naturellement, les gens comparent Facebook et Google. Deux groupes influents, puissants et dynamiques. Pourtant, leurs forces sont très distinctes : Google est à la base un moteur de recherche alors que Facebook est avant tout un réseau social. Mais peu à peu, les deux géants ont intégré (et continuent à le faire) des similitudes, ce qui fait monter d'un cran cette compétition.

Lorsque Facebook a lancé sa régie publicitaire ciblée, cela a clairement dérangé Google, qui était habitué à dominer ce marché. En effet, la régie publicitaire lancée par Mark Zuckerberg est si puissante que des petits entrepreneurs n'ayant aucune expérience en publicité et sur le web ont pu percer.

Ce coup de génie a fait bondir le capital de Facebook. Et en guise de contre-attaque, Google a modifié sa régie Adwords, qui s'implante facilement sur des millions de sites, dont son propre moteur de recherche.

Quand Facebook s'intéresse au moteur de recherche

Pour grignoter des parts de marché à son meilleur ennemi, Facebook s'est lié d'amitié avec le moteur de recherche Bing pour proposer un complément d'information à son réseau social. Pour moi, cette tentative est sans grand intérêt hormis l'intéressant service de cartes Bing Maps.

De son côté, Google a lancé en 2011 son réseau social nommé Google+. Sans réel intérêt pour le grand public, Google+ a déstabilisé Facebook car certaines fonctionnalités ont vraiment plu aux utilisateurs.

Mais l'argent reste le nerf de la guerre : Facebook et Google cherchent à attirer un maximum de monde afin d'engranger un maximum de revenus publicitaires. Cette concurrence effrénée profite-t-elle au consommateur ? Dans une certaine mesure puisqu'elle favorise l'innovation.

Pour le grand public, cela ne change pas grand chose : Facebook donne l'impression de rester concentré sur le réseau social alors que Google se base essentiellement sur son si rapide moteur de recherche. Mais ce partage du butin ne doit pas cacher la vérité : les deux groupes se livrent une guerre ouverte depuis maintenant deux ans.

Un conflit sans fin

C'est en 2010 que les tentions entre Facebook et Google ont monté d'un cran. Mutuellement, les deux parties se sont empêchées de travailler efficacement : tour à tour, les deux sites ont interdit à leurs utilisateurs d'importer leurs contacts de Facebook à Google + et vice-versa. Un procédé douteux.

Cette lutte concerne également les recrutements : avec un Facebook très attractif, de nombreux professionnels de haut niveau ont quitté Google qui, depuis, a décidé d'augmenter tous les salaires de 10%.

Comme "simple" utilisateur de Google et de Facebook, devons-nous nous tenir au courant ? Après tout, c'est un droit de ne pas se soucier de ces batailles en haut lieu... Mais à mon sens, il me semble que l'utilisateur doit se tenir au courant car cette rivalité peut rejaillir sur notre utilisation de l'Internet. On l'a vu avec l'impossibilité d'importer ses contacts de Facebook à Google+ et vice-versa.

Pour l'instant, Google et Facebook sont peu comparables, même en matière de régie publicitaire. Mais je reconsidérerai peut-être ma position si Facebook lance son propre moteur de recherche. Là, le conflit risquerait fort de retomber sur le consommateur.

Nouvelobs.com