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Grotte de Ngor: Imam Mame Libass Laye, le mariage précoce et les "yefeurs"


Rédigé par leral.net le Vendredi 28 Avril 2017 à 16:57 | | 0 commentaire(s)|

Grotte de Ngor: Imam Mame Libass Laye, le mariage précoce et  les "yefeurs"
Voilà qui ne devrait pas plaire aux organismes internationaux qui s'échinent contre les mariages précoces. En deuxième partie de la 137e édition de l'Apr de Mame Limamoulaye à Ngor, Mame Libass Laye est passionnément revenu sur cette Sunnah du Prophète que les " Yefeurs" ( athées) tentent à présenter comme un mal.


Dans le large terrain qui abrite le "Khountmi", cette grotte où le chantre layène reçut la lumière Prophétique, l'Imam a consacré son heure de sermon à déconstruire le préjugé négatif qui entoure le sujet dans l'esprit des parents sénégalais. "On dit que les fillettes ne sont pas assez grandes pour être mariées alors qu'elle le sont assez pour avoir des copains. Une porte d'entrée dans la débauche dont sont complices les parents qui préfèrent laisser leurs filles passer leur jeunesse dans les concours de chants, de danses et autres mondanités.

Un fléau, un fitna contre lesquels une solution s'impose: le retour vers la Sunnah du Prophète que Mame Limamou s'est échiné sa vie durant à appliquer sans égard pour la présence des Colon. Seydina Limamou Laye préconisait et appliquait les circoncisions et les mariages précoces. Il se dépêchait de marier tous les enfants. Ceux en état d'entrer dans un ménage et ceux qui devaient attendre
".

Un moyen de réduire à néant la débauche. Explications: "Il y a une différence entre le mariage et ménage. Une fillette qui n'est pas en âge de supporter les devoirs conjugaux, ne peut être précipitée dans le ménage. Mais rien n'empêche qu'on la donne en mariage, de manière à ce que qu'elle grandisse avec une éducation de femme mariée."

En milieu layène, le mariage précoce est une des réponses à la crise sociale. Le fondateurs de la confrérie avait instauré le "mayu ndës" en référence aux nattes sur lesquelles on s'asseyait pour consacrer une union. Ce mariage des bébés de sexe féminin, âgées à peine d'une semaine, était célébré par l'Imam chargé de baptiser l'enfant. Seulement, ces mariages pouvait être annulés par l'une des deux parties une fois la majorité atteinte. La dot était remboursée. Un héritage que l'actuelle hiérarchie layene tente de maintenir avec, par exemple, les mariages collectifs.

Seulement le chemin reste semé d’embûches, puisque les Sénégalais ont de plus en plus tendance à remplacer leurs legs par les valeurs occidentales. "Et l'œuvre des "Yefeurs" est de déconstruire les lois islamiques", a conclu imam Libass Laye, en prenant l'exemple du Prophète et d'Aïcha et en invitant les jeunes filles à prendre en exemple le courage de la mère des croyantes qui a été mariée à 6 ans, a rejoint son domicile conjugal à 9 ans et restée veuve à vie dès son 18e anniversaire. " Le Prophète est modèle de tout croyant".

( L'Observateur)