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HÔPITAUX DE NIVEAU I : LE DEBUT D’UNE GRANDE PERIODE D’INCERTITUDE

Le feuilleton portant érection de dix centres de santé en établissements de santé de niveau 1, a connu, au cours de la semaine écoulée, un nouvel épisode avec la publication du décret portant nomination des directeurs des établissements publics de santé de niveau 1.


Rédigé par leral.net le Vendredi 4 Mars 2011 à 09:06 | | 5 commentaire(s)|

HÔPITAUX DE NIVEAU I : LE DEBUT D’UNE GRANDE PERIODE D’INCERTITUDE
Ainsi donc, depuis la publication du décret présidentiel n°2010-774 du 15 juin 2010, portant érection de dix centres de santé en établissement publics de santé de niveau I, le secteur de la Santé était en proie à des divergences profondes entre différents acteurs.

D’une part, les responsables des districts et régions médicales concernés, qui estiment, que le décret présidentiel n°2010-774 du 15 juin 2010 risque de désarticuler le district sanitaire et de remettre en cause les acquis engrangés dans le cadre de la mise en œuvre des programmes préventifs et promotionnels du Ministère de la Santé. A la place d’Etablissement Public de Santé de niveau 1, à vocation essentiellement curative, ils auraient préféré qu’on parlât d’hôpital de district. Et ce d’autant plus qu’ils se plaignent d’une tendance à l’éviction des cadres médicaux et assimilés des directions hospitalières et futures directions sanitaires régionales.

De l’autre, les tenants de la médecine hospitalière et curative regroupés autour de la Direction des Etablissements de Santé, qui, il faut bien le dire, viennent d’engranger une victoire. Ce triomphe était perceptible, à la lecture du communiqué du Conseil des Ministres du 17 février 2011, durant lequel, l’ancien directeur des Etablissements de Santé, lui-même ancien médecin-chef de district et conscient des enjeux avait été limogé et remplacé par un administrateur hospitalier pur jus.
Pour les bureaucrates de la Direction des Etablissements de Santé, pour la plupart des administrateurs de santé, il s’est agi dés le départ, de se positionner pour occuper des postes miraculeusement libérés par l’érection des centres de santé de référence d’une dizaine de districts en EPS de niveau 1 et pour lesquels, ils pouvaient légitimement penser avoir le meilleur profil.
Ces fonctionnaires de la DES vont bénéficier de l’appui non négligeable de lobbies syndicaux, qui voyaient dans cette nouvelle réforme, au moins deux avantages :
- permettre à leurs militants, titulaires de diplômes de gestion hospitalière de devenir directeurs de ces nouveaux EPS et
- faire bénéficier à leurs militants, agents de santé communautaires, de l’opportunité d’être recrutés et de bénéficier de salaires plus conséquents.
La longueur du délai d’application du décret publié depuis juin 2010 est révélatrice des difficultés rencontrées par le cabinet du Ministre de la Santé pour mettre en œuvre cette réforme. Un comité de pilotage de l’implantation des EPS de niveau 1 avait pourtant été mis en place, dés le mois de juillet 2010. Il sera lui-même subdivisé en plusieurs commissions, dont les conclusions ne sont d’ailleurs pas déposées jusqu’à ce jour. C’est ce qui fait que le décret de nomination des directeurs qui devait venir clore près de huit mois de tiraillements entre techniciens de santé des districts, bureaucrates de la Direction des Etablissements de Santé et lobbies syndicaux, ne fait en réalité qu’ouvrir une grande période d’incertitude.

MAMADOU THIAM


Par la rédaction De leral.net


1.Posté par strasbourgoise le 04/03/2011 10:13 | Alerter
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Le dimanche 27 février 2011, la communauté sénégalaise de Strasbourg s’est réunie pour statuer sur la prise en charge de ses intérêts consulaires. Ainsi elle a exigé à l’unanimité le départ du Consul qui s’est surtout distingué par son indifférence et sa diplomatie à contre courant des intérêts de la communauté.

2.Posté par Isidore le 04/03/2011 12:26 | Alerter
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J'ai lu un article similaire sur FB et ça permet de mieux comprendre:
http://fr-fr.facebook.com/note.php?note_id=153860797984102

3.Posté par Isidore le 04/03/2011 12:31 | Alerter
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ou plutôt:
http://www.pressafrik.com/L-EPS-DE-NIVEAU-I-OU-LA-MORT-PROGRAMMEE-DU-DISTRICT-SANITAIRE_a40603.html
car l'autre lien est rompu!

4.Posté par docteurdupeuple. le 06/03/2011 12:23 | Alerter
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J'apprécie cet article en tant que professionnel du secteur.
En effet, l'érection de certains centres de santé en EPS de niveau 2 est une bonne chose en soi. Cela fait suite à la réforme hospitalière de 1998. Cependant cela renferme un certain nombres de pièges qui doivent amener les autorités à prendre des précautions sérieuses pour éviter de tomber dans les travers générés par la réforme de 1998 touchant les hopitaux de niveau 3 et 2..
Car laisser des directeurs fouloques et des conseils d'administrations irresponsables remplir les hopitaux de leurs parents , de protégés des décideurs politiques, en sommes de personnes inutiles pour réaliser les missions d'un établissemnet de santé est la meilleure voie pour conduire cette deuxième étape de la réforme hospitalière vres l'échec la plus retentissante.
Quand on considère les intérets des différents groupes pro ou anti érection de centre de santé en EPS 1, cela traduit le simple fait que chacun de ces différents groupes ne vise que ses intérets propres.
-Les médecins chef de districts auraient bien aimaient continuer à gérer leur fromage fort juteux en installant des deal gagnant-gagnant avec les tenants des comités de santé et s'enrichir en moins de temps qu'il ne faut et ceci au détriment du plateau technique des structures. C'est d'ailleurs ce qui explique qu'ils s'accommodent diffcillement d'adjoint...
- les administrateurs hospitaliers rêvent de gouter aux délices qu'offrent l'hopital réformé , qui paupérisent les agents, renverse le plateau techniqe, ratione les population et enrichit ses gestionnaires.
- Les syndicalistes qui s'allient aux autorités pour endormir les travailleurs dans des rêves chimèriques d'amélioration de leur statut qui , plus de 12 ans aprés la réforme reste encore à l'état embryonnaire. Pire grace à la réforme et au chantage-négociation qu'ils exercent , ils casent leurs enfants, épouses, fréres sans compter la place qu'ils s'offrent en accédant à des postes de responsabilté dont ils n'ont pas le profil ( SAF, CSSI, RRH...). Visitez HALD, Hopital d'enfants Albert Royer, HOGGY, HR de Kaolack pour ne citer ceux là.
En résumé nous pouvons retenir que cette réforme est la bien venue, que ceux qui ont appris à soigner doivent retourner à leur stéthoscopes, que ceux qui ont appris à administrer le fassent dans le respect des régles de gestion transparentes, que les pseudo-syndicalistes soient débarqués et que l'état sache que la réforme est une arme à double tranchant qu'il faille conduire avec la plus grande lucidité et la plus parfaite rigueur, si on veut qu'elle bénéfie aux populations et au système de santé.

5.Posté par Modou le 06/03/2011 18:43 | Alerter
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Quelques clarifications pour le docteurdupeuple, que je remercie pour sa contribution!
D'après ce que j'en sais, les médecins de district ne demandaient pas le statu -quo! Ils sont d'accord sur la modernisation de la gestion à travers les conseils d'administration en lieu et place des comités de santé. Mais le problème c'est qu'on a tôt fait de déssaisir la Direction de la Santé, qui pour ainsi dire, s'occupe de la santé des pauvres, à travers le DSRP et le PNDS, en vue de l'atteinte des OMD, au profit de la DES censée s'occuper de maladies à soins coûteux et autres pathologies dégénératives et métaboliques. En plus, rien n'empêchait le gouvernement de construire de nouveaux hôpitaux censés devenir des EPS de niveau 1, au lieu d'amputer les districts sanitaires de leurs centres de santé de référence!

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