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Hausse de 10,4% du budget 2018 : Macky Sall sur son cheval de campagne (décryptage Leral.net)

Out les budgets consacrés aux infrastructures et aux grands chantiers pour une transformation structurelle de l’économie sénégalaise. Maintenant, place aux budgets pour le bien-être des Sénégalais. Il a fallu attendre plus de 5 ans pour que le gouvernement se préoccupe du bien-être des populations et de l’amélioration des revenus au quotidien.


Rédigé par leral.net le Mardi 17 Octobre 2017 à 09:17 | | 0 commentaire(s)|

Le régime en place prépare sérieusement la prochaine présidentielle de 2019. Et, ne compte pas lésinéersur les moyens pour s’assurer d’un second mandat. Ainsi, pour l’année 2018, il a adopté en conseil des Ministres, un budget de 3 709,10 milliards de francs Cfa contre 3 360 milliards de francs Cfa, soit une hausse de 10,4%.

En réalité, en adoptant un budget national de 3 709,10 milliards de francs Cfa pour l’année 2018 qui est le dernier virage du premier mandat de Macky Sall, l’objectif du gouvernement est clairement défini. Il s’agit de s’occuper ou de faire semblant de s’intéresser aux problèmes des Sénégalais pour espérer ou briguer un second mandat.

Durant ces cinq dernières années, on ne parlait au sommet de l’Etat que du Plan Sénégal émergent, en mettant l’accent sur des infrastructures qui n’ont aucun impact sur le quotidien des citoyens.

Le pôle urbain de Diamniadio semble être un business que l’Etat est en train de faire sur le domaine national. En réalité, ce pôle n’a pas été conçu pour le Sénégalais lambda, mais pour des investisseurs étrangers, les magnats de l’immobilier.

Ces derniers se sont accaparés de plusieurs hectares pour construire des immeubles, dont un seul appartement coûte 17 millions de francs. Le tout, sous la bannière de logements sociaux. Dans les autres pays, un logement social est vendu dix fois moins cher qu’au Sénégal.

Le Train express régional est également un autre projet de campagne qui n’a aucun impact sur les populations, à part leur faire perdre leurs maisons au détriment des riches qui l’emprunteront pour prendre un vol. Justifiant un tel budget, le gouvernement soutient qu’il sera orienté vers les grandes priorités sociales, qui privilégient les dépenses ayant un impact significatif, direct et immédiat, sur le quotidien des Sénégalais. Cela, après cinq ans de tâtonnement et d’endettement auprès des bailleurs de fonds.

En parcourant les conventions de financement signés à tour de bras par le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, l’on se demande où sont passés ces milliards depuis cinq ans. Quid de la croissance de 6,6% qui est chantée à longueur de journée par Macky Sall et son gouvernement ?

Dans les normes, la performance économique d’un pays devrait directement impacter sur le quotidien des populations. Si tel n’est pas le cas pour le Sénégal, c’est que la moitié de la croissance est rapatriée ailleurs. Car, elle est purement et simplement générée par des multinationales.

L’Etat est lui-même convaincu que les investissements réalisés peinent à impacter sur le quotidien des populations. D’où ce changement de paradigme à quelques encablures de la prochaine présidentielle, qui s’annonce difficile.

Ainsi, pour espérer gagner la sympathie des Sénégalais, le régime prévoit plus de 1 161 milliards de francs Cfa, soit 42% du total des dépenses hors dette, aux secteurs sociaux, dont 40 milliards de francs Cfa, destinés aux bourses de sécurité familiale,  30 milliards de francs Cfa à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes au cours de l’exercice.

Mieux, le président et futur candidat à la présidentielle envisage d’injecter 38 milliards de francs Cfa dans  la formation professionnelle et l’apprentissage. Et, il s’agit de corriger les échecs enregistrés dans plusieurs domaines qui devraient être le moteur de la croissance économique comme l’agriculture.

Dans ce budget, l’Etat prévoit de mobiliser 27 milliards de francs Cfa pour les subventions aux intrants agricoles, 15 milliards pour le programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) et 14,5 milliards pour les domaines agricoles communautaires. Ceeey élections !

O WADE Leral