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Idrissa Seck : "Nous ne pouvons assister à un dialogue de circonstance"

Idrissa Seck s’est exprimé sur le dialogue national convoqué aujourd’hui par le Président Macky Sall. Le leader de Rewmi s’est félicité de la tenue de la concertation nationale même s’il a déploré l’aspect tardif.


Rédigé par leral.net le Dimanche 29 Mai 2016 à 13:04 | | 30 commentaire(s)|

«Le dialogue est une vertu ancestrale cardinale du Sénégal et aucun fils du Sénégal ne peut refuser un dialogue autour des intérêts supérieurs de la Nation. Je félicite et remercie le président de la République de s’être rendu compte, même tardivement, de la nécessité de dialoguer parce qu’il a raté plusieurs occasion de le faire : à l’occasion de l’acte 3 de la décentralisation, à l’occasion de l’envoi supposé de troupes en Arabie Saoudite pour disait-il aller défendre la Kabba, à l’occasion du référendum mais les gens disent mieux vaut tard que jamais. Le fait de se rendre compte après quatre années d’exercice du pouvoir que l’exercice solitaire du pouvoir ne peut mener qu’à l’échec est un mérite à saluer», a dit Idrissa Seck.

Et de poursuivre: «le fait de prendre l’initiative d’appeler les autres fils de la Nation à la concertation est un mérite à saluer. Cela demande du courage et je pense qu’il mérite d’être encouragé dans cette direction. Le seul problème que je vois c’est que le dialogue ne devait pas se faire, comme ce fut le cas pour le référendum, dans la précipitation et sous la pression. Et il ne devait pas se faire sous l’emprise de la passion de manœuvres ou des calculs politiciens. C’est un sujet d’une extrême importance pour notre pays. Notre sous-région est traversée par des tensions importantes et le Sénégal constitue une sorte de refuge et havre de paix exemplaire dans son modèle démocratique doté de ressources humaines de très grande qualité qui rayonnent à travers le monde. Donc même si c’est tardif, le fait qu’il ait appelé au dialogue est à saluer», a-t-il ajouté.

L’ancien Premier ministre dira enfin que son parti ne peut pas prendre part à ce genre de dialogue. «Ce que nous rejetons, c’est le dialogue de circonstance. Lorsque nous avons reçu la lettre d’invitation, j’étais frappé de constater que la lettre n’avait pas de destinataire. Elle est pourtant issue du cabinet du président de la République et porte sa signature. Ensuite le monsieur qui nous l’a amenée nous a dit qu’il ne connaissait pas l’adresse du siège de Rewmi. Ce qui est extrêmement grave parce que c’est la preuve que dans processus d’organisation du dialogue, le ministre de l’Intérieur n’a pas dû être associé parce que lui en principe doit avoir l’adresse de toutes les associations privées dont les partis politiques en particulier qu’il doit appeler régulièrement à la concertation. Ensuite, l’identité de ceux qui doivent participer au dialogue n’a pas été spécifiée mais plus fondamentalement nous avions déjà déclaré par la voix de Thierno Bocoum que nous ne participerions pas à une dialogue de circonstance. Le congrès l’a réaffirmé » a-t-il soutenu.

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