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Idy, Decroix, Gackou, Ndéné, Baldé, etc. : Bennoo face à Macky

A moins de deux ans de la Présidentielle, les alliances se dessinent. L’opposition tente de se regrouper contre Macky Sall et Benno bokk yaakaar ou ce qu’il en restera si le Ps choisit son candidat. Ça pourrait ressembler à un Benno siggil senegaal avec l’équation d’une candidature unique ou plurielle. La campagne a commencé.


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Mai 2015 à 15:18 | | 20 commentaire(s)|

Idy, Decroix, Gackou, Ndéné, Baldé, etc. : Bennoo face à Macky
Tirs de sommation du Parti socialiste qui veut un référendum en 2015 et non en 2016 comme le souhaite Macky Sall. Tirs à bout portant de Idrissa Seck qui note une «incapacité notoire» du président de la République. L’annonce d’une armée de l’opposition lourde de potentiels candidats contre le leader de l’Alliance pour la République (Apr). Gackou, qui a déposé hier sa demande de récépissé pour sa formation qui s’appellerait le Grand parti/Suxali senegaal, et Souleymane Ndéné Ndiaye qui lancera le sien le 28 mai, selon la Rfm. La guerre de 2017- si le Président s’applique un quinquennat- prend forme petit à petit. C’est une pré-précampagne en ébullition. Et voici une Présidentielle de toutes les incertitudes. Incertitudes sur les alliances, sur les candidatures. Macky restera ou cédera ?

Que des leaders de l’opposition comme Idrissa Seck (Rewmi), Oumar Sarr (Pds), Abdoulaye Baldé (Ucs), Pape Diop (Bokk gis gis) notamment peaufinent une stratégie de conquête ou (reconquête) du pouvoir, c’est un front à ne pas sous-estimer ! En plus de Decroix, qui était et est encore un proche de Abdoulaye Wade dans le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), il y a que les trois sont tous des anciens du Parti démocratique sénégalais représenté, lui, par Oumar Sarr. S’il est vrai qu’il s’agira d’une éventuelle alliance circonstancielle, au vu des ambitions des uns et des autres, leur union constituera sans doute une force de frappe à même de faire trembler n’importe quel colosse, fut-il «la coalition des coalitions» : Benno bokk yaakaar.

On assistera alors à une recomposition politique qui pourrait rééquilibrer les forces entre la majorité et l’opposition. Avec un Idrissa Seck vainqueur de Thiès, un Baldé patron de Ziguinchor et un Pds élu de Diourbel, ce n’est pas pain béni pour Macky Sall, mais bien du pain sur la planche.
Choc des ambitions

Ce front en gestation, qui vise la Présidentielle, serait ce que fut Benno siggil senegaal originel avec le Ps, l’Afp, et les autres, puis l’Apr contre Wade, à l’exception de Idrissa Seck. Les enjeux font les unions. Et ce fut le cas du Front siggil senegaal contre Abdoulaye Wade réélu dès le premier tour en 2007. Ou encore la Ca2000, qui a inspiré Idrissa Seck qui avait annoncé un Ca2017 (Conseil d’administration) avec Decroix, Moubarak Lô et autres.

Seulement, les ambitions, légitimes, de Idrissa Seck, de Abdoulaye Baldé, de Pape Diop, de Karim Wade et autres prendront le dessus sur cette communion politique bien conjoncturelle. A l’image du duel Niasse-Tanor pour la candidature unique de Bss en 2011. La pluralité, prônée par Macky Sall, avait fini par s’imposer : Benno siggil senegaal version Niasse, Bathily, Dansokho et Cie contre Benno ak Tanor avec le Ps, Landing Savané, Ali Haïdar. Si pour l’heure, le Fpdr, qui pourrait être rebaptisé, n’a pas encore l’idée d’une candidature unique en perspective, il demeure que l’objectif est le même : tous contre Macky. Comme le «tous contre Wade» entonné par les 13 candidats de 2012.

Khalifa Sall, un troisième larron ?

Khalifa Sall est à l’affût et pourrait être le troisième larron de la bataille entre le Front de la majorité et celui de l’opposition qui, comme Bss, semble la plus significative en termes de forces unies. Il serait ce que Macky Sall a été pour la coalition de Wade et le pôle issu des Assises nationales. Point besoin de se demander pourquoi le Socialiste n’a pas été de la réunion de mercredi. Lui qui cache son jeu depuis fort longtemps se dévoilerait et «officialiserait» sa candidature alors que son parti n’a pas encore lancé le débat. Même si sa guerre contre Bby aux dernières Locales et la victoire de sa coalition Taxawu Dakar créditent et légitiment sa candidature. C’est que le maire de Dakar n’a d’ailleurs jamais revendiqué son appartenance à la coalition au pouvoir. Il reste sous ce rapport un potentiel adversaire de Macky Sall, comme les autres opposants hors du pouvoir.

Le Quotidien